Vendredi 29 mars 2024

Économie

Gitega : les transporteurs privés remontés contre la police de roulage et les assureurs

Ils affirment qu’ils sont exaspérés par le comportement de la police de roulage. Selon eux, ils sont parfois pénalisés voire emprisonnés injustement alors qu’ils sont en possession de tous les documents.

Pour ces transporteurs privés, ils sont toujours fautifs devant un policier de roulage. Jamais un minibus, marque Hiace ou un taxi- voiture appelé communément Kagongo n’est jamais en ordre. Selon eux, à chaque arrêt de contrôle policier, ils doivent payer un billet de 5OOO Fbu ou accepter d’être accusé des délits qu’ils n’ont pas commis.
« J’ai tous les documents, du contrôle technique jusqu’au certificat d’assurance, mais j’ai payé dernièrement 5O mille Fbu d’amende. Le policier m’a signifié que mes documents ne sont pas conformes. La faute pour moi est que j’avais cinq passagers autorisés par mon assureur », s’est justifié Shabani en exhibant son certificat d’assurance.
La colère de Shabani est partagée par plusieurs chauffeurs privés de Gitega empruntant la route Gitega-Bujumbura. Selon eux, les policiers cherchent à tout prix la petite bête pour les amener à les corrompre.
« S’il y a des compagnies d’assurance qui ne sont pas autorisées par la loi, qu’ils nous le disent afin que nous ne soyons pas toujours accusés de détenir de faux documents », clame Juma Saïd, président de l’Association des chauffeurs de Taxis-Voitures de Gitega (ACTVG).

Les compagnies d’assurances sont unanimes

D’après le chef régional Centre-Est de la Société d’assurance du Burundi (SOCABU), aucune société d’assurance n’est autorisée à délivrer aux transporteurs un certificat dépassant 4 passagers pour les taxis-voitures et 18 pour les minibus : « C’est une règle pour nous tous. Ceux qui l’auront fait dans le passé sont déjà avertis qu’ils s’exposent à de lourdes sanctions », a déclaré Augustin Nyakamwe.

Tous les assureurs semblent solidaires à la SOCABU. Selon eux, s’il y a des compagnies qui passent outre les conventions de l’ASSUR (Association des assureurs du Burundi), c’est la police qui devrait faire son travail. « Elle est au courant de cette règle. Nous nous sommes convenus sur un nombre fixe des passagers qui sont à notre charge», a signalé  le gérant de SOGEAR à Gitega

Même chez BICOR, le ton est ferme. Le chauffeur ne devrait pas être condamné, mais plutôt l’assurance qui lui a délivré le certificat.
« Il n’est pas difficile de savoir celui qui est fautif. Sur chaque certificat il y’a un sceau et la signature. Le signataire devrait être puni en premier lieu car le client n’est pas responsable des erreurs commises par nos compagnies », souligne un agent de BICOR.

Quant au commissaire provincial de la police, il fait savoir que la police de roulage ne vérifie pour le moment que l’état du véhicule, la validité des documents. Pour ce qui est des certificats d’assurance, il a fait savoir qu’il a déjà averti les transporteurs qu’ils n’auront plus d’excuses quand ils présenteront les certificats qui ne respectent pas le nouveau code routier et celui des assurances.

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. cakaz

    Confusion iva kuri 4 plus 1 qui fait 5…Assurances haraho zifata 4 passagers plus 1 chauffeur,hanyuma abajejwe umutekano bakabona abantu 5 mu muduga,ndibaza ko boba bashaka ko gipapuro hokwandikwako 6 personnes assurés…

  2. cakaz

    D’après les compagnies d’Assurances,ndibaza ko batanga assurance de 4 personnes,la 5è personnes akaba ari umu shoferi,d’où la confusion de 5 personnes(4 plus 1)…hanyuma abashinzwe umutekano w’amabarabara jouent sur ça(ce qui est logique et légal)…
    .Uwufashe assurance rero n’ukubitohoza imbere y’ukuriha,afashwe ntaco azoshobora kuvuga!

  3. vera

    Notre police est corrompue jusqu’à la moelle épinière!

  4. GACIYUBWENGE

    Mbona ingorane zavuzwe neza!!!!! Igihe nyen’imodoka afise ivyangombwa vyose, nta na hamwe ariwe ahanwa; ahubwo iyo assurance yamuhaye iyo document niba izwi niyo ikurikiranwa. Gusa abapolisi barashobora kumubuza kubandanya arenza abantu mu kurindira ko batohoza neza niba koko ivyo bintu ariko biri.
    Ariko jewe icanyumije iwacu i burundi ni ikintu bita « MAUVAIS CHARGEMENT ». Uba ufise utuntu mu modoka naho yoba ari isakoshi imwe, waca ku bapolisi, ngo « mutama, ntubona ko imodoka yawe yagize mauvais chargement? Wabaza uti mbe bon chargement iba imeze gute? bati « uje kutwigisha akazi? » Aho rero ntuhava udatanze n’iburiburi ikuta ry’imperera cambu ca Bibiliya. Rero nibaza ko amategeko yo mwibarabara yomenyekana canecane ayajanye na chargement hamwe n’abantu kandi agashirwa mu kirundi umushoferi wese akayagira. Kuko, kubw’inzara abapolisi bamwebamwe baragifukamye mu nda. Tugire amahoro n’amahonda.

  5. Jean-Pierre Ayuhu

    J’ai toujours dit et redit que les policiers en charge de la sécurité routière sont une honte pour la Nation. Je suggérais dans un passé récent que des citoyens s’organisent pour traquer ces délinquants en se positionnant autour de chaque point de contrôle et en filmant systématiquement les transactions et comme ça, il y aurait des preuves. Les transporteurs peuvent aussi adopter un comportement citoyen en refusant de payer les « 2000 » et exigeant systématiquement des reçus. Sur ce, il faut qu’ils s’organisent ou que leurs patrons les organisent…

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