Mardi 16 avril 2024

Société

Genève : les dernières volontés du roi Mwambutsa enfin respectées

10/07/2017 12

Ce 30 juin au cimetière de Meyrin, le roi Mwambutsa IV Bangiricenge est réinhumé cinq ans après son exhumation. Une cérémonie sobre et élégante, rendue possible grâce à la bataille judiciaire de la princesse Esther Kamatari, sa nièce.

La dépouille du roi Mwambutsa à la chapelle de la Cluse lors du recueillement

Concession 180, cimetière de Feuillasse-Meyrin sur la route Henri-Claudius-Forestier 28, 1217 Meyrin. C’est là où repose désormais le corps du roi Mwambutsa pour toujours conformément à sa volonté. La concession, explique Esther Kamatari, c’est le roi qui l’a choisie lui-même : « Le Mwami aimait se promener dans cet ancien parc de la commune de Meyrin avant que les autorités suisses ne décident de le transformer en un cimetière. » Et quand cette décision tombe, « Grand Monsieur » comme le surnomme sa nièce, s’inscrit comme futur locataire.

Sur son cercueil, deux plaques. Sur la première, on peut lire ‘Du Mwami né en 1912 et décédé en 1977’ et sur la deuxième ‘Il a été exhumé le 15 mai 2012 et réinhumé le 30 juin 2017’.

Pas de messe en la mémoire du roi comme on a l’habitude de le voir. A la place, juste un recueillement à la Chapelle de la Cluse accompagné de la musique classique. Sa musique préférée.

Selon ses proches, son profond attachement à la culture et à la foi burundaises l’avait conduit au refus courtois, mais ferme d’adopter la religion chrétienne au détriment de celle de nos ancêtres.

La concession 180, choisie par le roi lui-même.

Vêtue en blanc, la princesse Kamatari porte la tenue traditionnelle, appelée imvutano, en soie. Le blanc, dans la culture burundaise, est synonyme de joie et pour elle, ce 30 juin est le plus beau jour de sa vie : « Ce n’est pas un jour de deuil, plutôt celui de la victoire du droit. »

Sa joie est si immense qu’à chaque fois que l’occasion de prendre la parole se présente, elle ne s’empêche pas de revenir sur les qualités de son défunt oncle : la sobriété, l’intégrité, le patriotisme, la compassion, l’amour du prochain, etc.

Au cimetière de Meyrin, elle est encore plus heureuse que la dépouille du roi retourne là. Ces derniers hommages au roi Mwambutsa auront vu la participation de ses proches et des amis venus de partout. Entre autres, les quatre petits-enfants nés de sa fille Régina Kanyange Mwambutsa, les deux avocats Andrea E. Rusca et Pacelli Ndikumana, etc. Pour des raisons de santé, Erika, sa dernière compagne, n’a pas pu participer aux funérailles.


« J’ai failli m’évanouir »

Elle s’est battue jusqu’à sa dernière énergie pour que les dernières volontés du roi soient respectées. Mais le combat aura été le plus long et dur de l’histoire de la monarchie : cinq ans…

Esther Kamatari : « Toute ma bataille se résume en quelques mots : le respect des dernières volontés du roi. »

Elle était meurtrie, bouleversée, abattue, choquée, etc. lorsqu’en 2012, Esther Kamatari apprend que le gouvernement du Burundi et Rosa-Paula Iribagiza, fille du roi Mwambutsa ont demandé le rapatriement de la dépouille royale. C’était à l’occasion de la commémoration du 50ème anniversaire de l’indépendance du Burundi.

Quelques jours après cette annonce, la princesse se rend à Genève et elle trouve la tombe de son oncle vide. Exhumer le roi était pour elle, un acte inimaginable, contraire à la culture burundaise en ce qui est du respect des morts.
Depuis, elle raconte qu’elle s’engage dans un mouvement de bataille. Elle porte plainte contre le gouvernement du Burundi et l’ancienne députée Rosa-Paula. De son côté, Esther Kamatari a le soutien de trois avocats dont Me Pacelli Ndikumana et Andrea E. Rusca.

Le ‘combat’ a duré cinq ans. Et l’avocat Andrea E. Rusca parle de trois phases juridictionnelles. D’abord à la première instance, le procès a duré plus de deux ans. Puis, la Cour de justice a dû se prononcer dans un délai d’une année. Enfin, le 28 avril 2017, la Cour fédérale donne gain de cause à Esther Kamatari.

« Quand j’ai su que j’ai gagné, c’était bizarre. J’étais toujours dans le sentiment de ‘Je bagarre’, les bras ballants», confie-t-elle. D’un seul coup, ses bras sont tombés, elle s’est assise et s’est dite, ce n’est pas possible que le roi reste ‘ku gahinga’, on ne va pas attendre un jour de plus.

Le combat final

Selon la princesse Kamatari, la Cour fédérale avait accordé à la partie ‘adverse’ un mois pour procéder à l’inhumation. Toutefois, cette partie ne s’est pas manifestée.

Elle décide alors que le ‘Mwami’ soit réinhumé le 30 juin 2017. Cette date, explique-t-elle, n’est pas le choix du hasard. Elle coïncide à la signature de l’acte d’indépendance par le roi Mwambutsa : « Il était un grand Monsieur, mais quand tout le monde fait la fanfare à l’occasion de la commémoration de l’indépendance, personne ne se souvient de lui. »

Alors que les préparatifs de la réinhumation sont en cours et presque finis, Esther Kamatari fait savoir que la partie ‘adverse’ rouvre encore le procès. Elle saisit la première instance de justice à Genève pour demander qu’on lui accorde un autre délai.

Jusqu’au 27 juin à 14h30, déclare-t-elle, elle ne savait pas si la cérémonie de réinhumation aura lieu : « J’ai failli m’évanouir. Je n’ai pas dormi, j’ai vraiment stressé. » Toutefois, elle parviendra à tout organiser à partir de Paris où elle vit depuis plusieurs années.

La nièce décide de tourner la page

« J’étais tellement émue tout à l’heure, quand j’ai vu que son corps est retourné là et qu’au lieu de lui jeter de la terre, on lui a jeté des roses », lâche la princesse. D’après elle, c’est un moment de bonheur intense, la page est tournée.

« La seule chose qui nous reste à faire, c’est d’être unis à jamais, rendre hommage au roi Mwambutsa et permettre à son âme de se reposer en paix pour l’éternité. Il a été beaucoup plus fort que nous. Il ne méritait pas de rester « ku gahinga » (abandonné sans sépulture NDLR) cinq ans pour rien. »

Et de dédramatiser : « Peut-être que le Mwami l’a fait exprès. Il a accepté lui-même d’être exhumé pour nous rassembler. » Il s’est dit mon peuple va mal, qu’est-ce que je vais faire pour le rassembler ?

D’après toujours la princesse, c’est une victoire collective, une victoire contre l’injustice et la folie. Et de la dédier au peuple burundais en général et à toute la famille royale en particulier : « J’ai fait confiance à la justice suisse, elle m’a donné raison. » Il s’agissait juste d’une seule chose : respecter les dernières volontés du roi.


Les avocats de la défense plus que satisfaits


Ils ont beaucoup enduré pendant les cinq ans de procès.

Andrea E. Rusca : « J’étais impressionné de pouvoir aider la princesse Kamatari pour faire rétablir la vérité et gérer la dignité d’un grand homme. »

Côté avocats de la défense, la satisfaction est totale. Me Pacelli Ndikumana et Andrea E. Rusca s’accordent : « Nous sommes aujourd’hui plus que satisfaits du jugement rendu par la Cour fédérale. La bataille n’était pas facile. Cinq ans, il fallait être patient. »

Andrea E. Rusca indique qu’il était impressionné de pouvoir aider la princesse Kamatari pour faire rétablir la vérité et gérer la dignité d’un grand homme.

Pour lui, la justice suisse avait des dispositions testamentaires fournies par leur client : « Nul n’avait le droit de les virer. On doit respecter la volonté d’un homme. »

Comparant le roi Mwambutsa au roi de la savane, M. Rusca constate qu’il était blessé par d’autres animaux qui ont par la suite voulu s’en prendre à sa dépouille. Et un des lions du camp, on peut le deviner, s’est battu seul et il a eu gain de cause : « Aujourd’hui, la dépouille du roi de la savane repose exactement là où il a choisi dans la concession 180. » Et l’avocat de dire qu’il est très touché.

Pour Me Pacelli Ndikumana, les cinq ans ont été une véritable bataille judiciaire. Egalement proche de la famille royale, l’avocat précise que ses recherches lui auront permis de trouver certaines réponses aux questions qu’il s’est toujours posées concernant son exil d’abord en Belgique, puis en Suisse.

Me Pacelli Ndikumana : « Le droit a triomphé et la victoire d’Esther Kamatari ainsi que de toute la famille royale est la nôtre. »

Contrairement aux rumeurs véhiculées par ses détracteurs au sein de la classe politique, raconte Me Ndikumana, le roi Mwambutsa IV n’était pas en Europe pour s’amuser et jouir d’une vie mondaine. Bien au contraire, il souffrait d’un cancer dont le diagnostic avait été établi depuis 1960.

Il estime que différents tristes évènements ont eu un effet négatif sur sa santé physique et mentale qu’il lui a été recommandé de se reposer avant de se retourner au Burundi : les assassinats de son fils le 13 octobre 1961, de son frère Kamatari Ignace le 27 mai 1964, l’assassinat de son Premier ministre Pierre Ngendandumwe en janvier 1965, la tentative d’assassinat de son Premier ministre Biha et de lui-même le 18 octobre 1965, les multiples exécutions ou expéditions judiciaires contre l’élite hutu pendant son absence, etc.

D’où le devoir de rétablir la vérité historique et de réhabiliter la mémoire du roi : « Nous devons l’accomplir pour les générations à venir afin que le peuple burundais sache que nous avons eu un des grands hommes d’Etat de son époque. »


Exclusion de fait de la propre fille du roi ?

Rosa-Paula Iribagiza : « Le monarque ne devrait plus constituer une source de division, plutôt un trait d’union. »

La princesse Iribagiza n’a pas apprécié la tenue de ces funérailles. Elle estime qu’il y a eu précipitation.
27 juin 2017, Rosa-Paula Iribagiza, dans un communiqué, accepte le verdict rendu par le Tribunal Fédéral Suisse interdisant le transfert des restes du roi au Burundi.

Toutefois, elle demande qu’on lui accorde encore du temps pour organiser son déplacement et celui des autres membres de la famille royale établis dans plusieurs pays. Si besoin, elle s’engage à honorer les frais de garde supplémentaires aux pompes funèbres.

Ainsi, elle sollicite auprès de l’administration suisse le droit à l’exclusivité en tant que fille légitime du roi, à organiser la cérémonie. A la partie défenderesse du testament royal, princesse Iribagiza ne demande que la patience et la tolérance pour éviter toute précipitation. Elle craignait que le monarque ne soit pas encore source de division au lieu d’être un trait d’union : « L’ancien souverain du Burundi mérite une cérémonie marquant l’empreinte de dignité et de sérénité. »

Sa voix ne sera pas entendue puisque le Tribunal Fédéral Suisse donnera le droit à la nièce, capable d’exécuter le jugement dans les délais.


‘Ganza-sabwa’ : le nouveau-bébé

A la fin des cérémonies, il a été également l’occasion d’annoncer la naissance de l’association Ganza-Sabwa dont les membres fondateurs sont Esther Kamatari, Me Pacelli Ndikumana, Arthur Kamatari et Andrea E. Rusca.

L’association a pour objectif de gérer la concession de la tombe du roi, le patrimoine privé du roi. Très vite, les membres fondateurs indiquent qu’ils vont demander à Erika, la compagne du roi, de leur transférer les droits sur ses archives afin de les mettre à la disposition du public. Selon eux, ils sont d’une richesse énorme.

Ganza-Sabwa vise également à encourager les recherches sur l’histoire du Burundi, sur les valeurs d’ubuntu, de tolérance, lesquelles ont influencé l’aristocratie Ganwa.

L’appel est lancé à tous ceux qui ont gardé des objets tels les billets de 1000francs portant la photo du roi, l’épée du roi, etc. Vous êtes invités à les remettre à l’association. Elle vous les achètera.


Anecdotes

Pour ceux qui ont côtoyé le roi Mwambutsa, ils reconnaissent beaucoup de qualités dont la simplicité et l’amour du prochain.

‘Majesté’ est une appellation que ses neveux et nièces utilisaient quand ils voulaient avoir de lui de l’argent pour se payer les tickets au cinéma. Selon Esther Kamatari, ‘Majesté’ amusait tellement le roi qu’il sortait tous les billets qu’il avait dans sa poche. « Il a payé plus de mille tickets pour nos potes de Bwiza et Buyenzi », se souvient-elle.

Dans la nuit du 13 octobre 1961 dans la foulée de l’assassinat de son fils, Kageorgis, l’un des bourreaux de son fils, prend la fuite vers Gitega. Cependant, sa voiture tombe en panne d’essence à 20km de Bujumbura. Aussitôt, le roi arrive à bord de sa luxueuse voiture noire de marque Cadillac. Comme il ne pouvait pas rester indifférent face aux personnes en difficultés, surtout sur la route, il s’arrête, le prend et le dépose à la première station d’essence à Bujumbura.

A la prise du pouvoir par le capitaine Michel Micombero, le roi Mwambutsa était en exil en Belgique. Et le président Micombero a menacé de chasser tous les ressortissants belges au cas où la Belgique octroyait l’asile au roi.

Mwambutsa en a été informé. Et au lieu de mettre à mal, les relations entre la Belgique et le Burundi, il a quitté la Belgique et a passé ses jours entre la France et la Suisse avant que cette dernière n’accepte de lui accorder l’asile. « C’était un Grand Monsieur », reconnaît toujours sa nièce.

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. Karundi

    « Il a payé plus de mille tickets pour nos potes de Bwiza et Buyenzi »!!!! Et Esther est fière de l’annoncer!!! L’argent du contribuable a toujours été subtilisé au Burundi. Har’uwise umwana wiwe SAKUBU (Si ak’ubu; aka= akageso kabi). Kumbe!!! Bwa bundi n’uko ga basha! N’uko nyene ata opposition yariho ico gihe, vyose vyari « Ganza-Sabwa ». Mweho mwaratomboye basha Rufyiri na Pacifique, na Faustin bavuka batevye!!! bari kuba(…)bako mugatota.

  2. Raymond

    Point d’archive important que la tombe d’un Roi. Dommage pour le peuple burundais qui ne pourra jamais se recueillir devant la tombe de leur Se barundi !

  3. kabura

    je vous dites est correcte .cette association est la bien venu mais qui le coordonne dans notre pays le Burundi? je penses qu’il faudra aussi songer à ouvrir une agence dans le pays. cela va nous aider à travailler en honneur de notre chère Roi Mwambutsa

  4. Caroline

    « Ganza -sabwa » encore une occasion de faire de la politique et de se faire de l’argent . Je respecte mon roi et je n’utiliserai jamais son nom à tord et à travers . laissez mon roi se reposer en paix . Esther ( même parent du Mwami) , Pacelli , …… fossoyeur un jour ; fossoyeur pour toujours …. nous ne croyons pas du tout à votre démarche . Honte à vous

    • Stan Siyomana

      @Caroline: « Je respecte mon roi… »
      1. Honte a nous burundais qui avons laisse notre reine Baramparaye vivre dans la misere (?) (du moins pour un bout de temps) alors qu’il y a tant parmi nous qui se reclamaient /se reclament des sujets loyaux de la monarchie.
      2. Ne soyons pas quand meme negatifs tout le temps. Si vous ne soutenez pas l’initiative « Ganza Sabwa », PERSONNE NE VOUS OBLIGE A CONTRIBUER QUOI QUE CE SOIT.

    • Pacelli Ndikumana

      @Caroline.
      Je vois bien que vous vivez de la politique sous un pseudonyme evidemment !! Je suis Avocat de profession et j’ai toujours gagne decemment ma vie a la sueur de mon front. Ce n’est pas une association comme « Ganza-Sabwa » creee depuis 20 jours qui me fera vivre….Si vous cachez mal une animosite contre ceux qui ont defendu le respect de la volonte du Roi, je peux vous comprendre puisque vous travaillez pour le compte du pouvoir en place !!! Au lieu d’insulter des personnes en usant de pseudonymes, vous ferez mieux de vous devoiler et d’argumenter vos propos !!!

  5. RUGAMBA RUTAGANZWA

    Les Rois du Burundi, nos vaillants Rois, tous sans exception aimaient beaucoup leur pays ainsi que leurs sujets. Ils étaient tous prêts à sacrifier leur vie pour le bonheur de leur peuple, le peuple Murundi. La grandeur de cette nation multiséculaire est désormais mise à mal par une des pires dictatures, un des pires leaderships que le Burundi ait jamais connus. J’espère que la nuit noire qui s’est abattu sur notre pays depuis avril 2015 laissera bientôt la place à l’aube pour que notre jeunesse puisse rêver de nouveau d’un avenir meilleur. Je soutiens du fonds du cœur l’Association « GANZA SABWA », qui, j’espère, noua aidera à enseigner à nos enfants ainsi qu’à notre jeunesse l’ancien Royaume multiséculaire du Burundi ainsi que le leadership, la vision et la grandeur de ses vaillants Rois.

    • cassienndamanisha

      La Royauté est inscrite au cœur de chacun.
      La Royauté (l’Etat Royal) est inscrite au cœur de chaque femme et de chaque homme qui s’incarne. A chacun de la réveiller pour espérer obtenir un jour une réincarnation d’un Roi ou d’une Reine, souhaité(e). L’Etat Royal n’est pas sans rappeler les qualités correspondantes, dites vertus de l’âme, tels : le détachement, l’humilité, la tolérance, la non-violence, …, la vaillance, le courage ou la force de l’âme, l’amour généreux, etc.
      Nous entendons souvent dire, le peuple reçoit dans son sein un roi (le président) qu’il mérite. Autrement dit, « le hasard n’existe pas. Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito », Einstein.
      Réfléchissons un peu – et si chacun s’y mettait !… Projetons-nous dans un lieu, à une époque, où la majorité de femmes et d’hommes d’une nation, du monde, manifeste des pensées pures, de la noblesse du cœur. Une âme digne et grande ressurgira parmi le peuple qui, lui-même est noble et grand, et dirigera un peuple qui se gouvernait déjà par son attitude et son comportement.
      Ce jour-là, le Roi se sera réveillé de sa tombe et exercera sans encombre la Bonne Gouvernance tant souhaitée. Mais, à quoi servirait un roi aussi noble et pur dans un monde « d’émeutiers », de rebelles qui piétine le beau, le noble, l’élégant… ? Qui voit encore l’ange dans le diable et le diable dans l’ange ?
      De même qu’ « on ne donne pas la perle aux pourceaux », Jésus, la Loi la plus pure, la plus juste, Dieu, peut-il accorder un Roi à celles et à ceux qui le traîneraient dans la boue, faute d’ignorance des qualités « royales » ?
      Ainsi, préparons la venue du Roi, vrai, en commençant par nous préparer, nous purifier, nous revigorer, nous-mêmes par l’étude qui conduit à la noble connaissance, « la science avec conscience ». Le Roi ne viendra pas du Ciel, car il vient de nous-mêmes, notamment par des actions raisonnables, lors de l’élection.

      • kakunze

        Bravo Monsieur Cassien pour ce raisonnement très scientifique sur les peuples et leurs dirigeants.
        les préalables que tu poses pour avoir de bons rois sont vrais.
        Néanmoins dans nos pays, il y a fort à douter que l’électorat puisse opérer de bons choix tant que le systèmes restera « un homme une voix », un principe difficile à abandonner dans nos pays.
        C’est dire que le paysan et le docteur en quelque chose ont chacun une voix.
        Est-ce qu’on peut former les masses paysannes pour élever leur âme? Quand et comment?

        • Banza

          Qui t’as roulé que ton âme est au dessus de celle des masses paysannes? Tu te gourres.

        • Banza

          @kakunze
          « C’est dire que le paysan et le docteur en quelque chose ont chacun une voix. »
          Selon vous les citoyens devraient être classés suivant leur importance (qui reste relative par ailleurs). Cette façon de voir les choses ne reflète pas non plus une pensée très futée.

    • Raymond

      Tu dois être un hima et non de la famille royale. Si Pour toi Micombero et d’autres fossoyeurs de la dynastie et bourreaux d’1/3 de la population accusé de soutenir le Roi et massacrés ne te disent rien…..,tu peux toi même continuer le phrase.

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