Jeudi 28 mars 2024

Culture

Francophonie : ouverture du deuxième réseau des Clacs au Burundi

28/08/2013 1

Vendredi 23 août, à Mutumba, province Karusi, en compagnie du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Youma Fall, directrice de la diversité et du développement culturel à l’O.I.F, a inauguré le 2ème réseau des Centres de lecture et d’animation culturelle (Clac).

Coupure du ruban en guise de l’inauguration officielle du 2ème réseau des Clacs au Burundi, à Mutumba ©Iwacu
Coupure du ruban d’inauguration officielle du 2ème réseau des Clacs au Burundi, à Mutumba ©Iwacu

Des danseuses, des jeunes, des tambourinaires provenant des huit Clacs étaient au rendez-vous. Il s’agit de Mutumba (Karusi), Gishubi(Gitega), Mutaho (Gitega), Gashikanywa (Ngozi), Kayanza, Mugina (Cibitoke), Bukeye (Muramvya) et Rumonge (Bururi).

12 h, après la coupure du ruban, les invités visitent le Clac. A l’intérieur, un poste téléviseur, des livres de français, d’anglais, d’histoire, de biologie… des tablettes de jeu sont là. Dans la salle de lecture, quelques jeunes sont en train de lire tandis que dans la salle de télévision, des adultes sont aussi présents. Après un spectacle multicolore s’offre au stade situé à une dizaine de mètres.

Un moteur de développement socio-culturel

Jean Tharcisse Bagorikunda, administrateur de la commune Mutumba, a signalé que ce centre vient à point nommé : «  C’est un pas de géant dans le développement culturel. Pas de doute que les jeunes seront très motivés et fréquenteront ce centre  très important pour le développement socioculturel de notre commune ». Pour une population de 47.000 habitants, il a indiqué que 16 écoles primaires et huit secondaires que compte toute la commune sont insuffisants. D’où, selon lui, l’importance de ce clac. L’administrateur a promis de mettre en place un comité de suivi de ses activités. Une occasion pour lui de faire des demandes, notamment des ordinateurs connectés à l’internet, une salle polyvalente, du matériel musical et l’augmentation du personnel pour le bon déroulement des activités.

Et à Richard Nzokizwanimana, gouverneur de la province Karusi, de lancer un appel à la jeunesse : « Au lieu de fréquenter les ligalas, les bistrots, il faut visiter le Clac, facteur de développement socioculturel. Il faut savoir que vous ne pouvez pas trouver toutes les connaissances sur le banc de l’école, c’est dans ces livres, ces dictionnaires, à la télévision que vous trouverez ces compléments ».

Adolphe Rukenkanya, le ministre ayant la jeunesse dans ses attributions, a demandé à la jeunesse de fréquenter ces centres pour enrichir leurs connaissances apprises à l’école. Et aux autres jeunes, de profiter de la télévision ou des instruments de musique qui seront bientôt là, d’après Mme Youma Fall. Le ministre a promis que le ministère ne ménagera aucun effort pour que les centres culturels se multiplient et se développent à travers tout le pays. Il a souligné que ce projet a commencé en 1992, mais avec la crise,  a connu des perturbations pour reprendre en 2007 avec la mise en place de la direction nationale chargée de ce projet grâce à l’O.I.F.

Le ministre a annoncé l’ouverture prochaine de six nouveaux centres dans cinq provinces : Bubanza, Bujumbura-Rural, Kirundo, Cankuzo et Muyinga. Il ne restera que la province de Makamba. Le Burundi aura ainsi 22 centres.
Mme Youma Fall a signalé que l’objectif de l’O.I.F est de faire des Clacs des espaces pluridisciplinaires, de dialogue des cultures pour un échange culturel équitable. Elle a indiqué que la réussite des Clacs dépendra de l’engagement des collectivités locales. Elle a remercié spécialement l’association des écrivains du Burundi qui accompagne ce projet.

Signalons que des certificats d’honneur ont été donnés à certaines personnes qui ont le plus contribué dans la promotion des Clacs.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. kaminuza

    course d’influence en Afrique: Clac, american corner, institut Confucius…et même centre culturel grecque . A nous d’en profiter intelligemment.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 2 107 users online