Jeudi 28 mars 2024

Politique

Forum /Débat : Les Burundais, sommes-nous des «  malades mentaux » ?

14/01/2018 55

Deux échanges entre deux lecteurs d’Iwacu,un certain Burimaso et Haboninama sur notre forum suscitent des réactions très vives. C’était au sujet de l’éditorial http://www.iwacu-burundi.org/ceni-ou-es-tu/

Le débat reste ouvert. Réagissez

 

Des enfants jouent sans peur dans un cimetière à Bujumbura (photo @iwacu)

Burimaso

« Votre incapacité à renouveler votre thématique trahit une réelle indigence intellectuelle, Ce qui est encore plus grave, un discours qui s’affaisse dans la complainte est un signe révélateur d’un désordre beaucoup plus profond sur le plan psychologique. »

Réponse de Habonimana

« Ce qui est encore plus grave, un discours qui s’affaisse dans la complainte est un signe révélateur d’un désordre beaucoup plus profond sur le plan psychologique ».

Montrez-moi un seul Burundais qui n’est pas atteint par un désordre profond sur le plan psychologique. Oui Burimaso! Montrez-moi un seul Burundais ou Rwandais qui n’est pas un grand malade mental!

Commençons par les bourreaux. Croyez-vous réellement que des politiques, des officiers supérieurs, des cadres techniques et administratifs, des exécutants soldats, policiers et miliciens qui tuent, mutilent, castrent, violent, embastillent et exilent des innocents, sont normaux ?

Croyez-vous que des gens qui justifient la vengeance sur des jeunes de la troisième génération après 1972 sont normaux ?

Croyez-vous que des gens autoproclamés « Chrétiens » qui se complaisent à infliger des souffrances les plus atroces à des innocents, femmes et enfants, sont normaux ?

Croyez-vous que des gens qui violent les mamans devant leurs enfants et les filles devant leurs pères sont normaux ?

Prenons les victimes. Croyez-vous que des personnes qui ont vu les leurs subir les souffrances les plus atroces et leurs familles exterminées sont normales.

Oui je suis un grand malade mental.

Je suis habité par la mort de François et Marcellin, 10 ans, de ma classe de 5ème en 1965. Morts pour rien. Premier génocide des tutsis.

Je suis habité par la terrible répression qui s’en suit et les tortures de paysans que j’ai vues alors que je n’avais que 10 ans.

Je suis habité par le petit peuple tutsi décimé depuis Nyanza Lac jusqu’à Bujumbura rural en 1972.

Je suis habité par la vengeance contre des innocents hutus et encore une fois les tortures que j’ai vues à 17 ans de ma fenêtre d’école.

Le souvenir de mon ami Jean 17 ans ne me quitte pas. Il était élève à l’Athénée de Bujumbura. Emporté avec son père et son beau-frère.

Le souvenir de Cariton ancien de mon école, alors à l’université ne me quitte pas. C’était un athlète hors pair, tout en muscles incroyables et qui promenait sa force et sa joie de vivre avec une bonhomie indescriptible.

Le souvenir de ses camarades d’Université anciens de mon école, génies scientifiques ne me quittent pas.

Le souvenir de ma famille décimée en 1993 depuis le patriarche octogénaire jusqu’à un bébé de deux semaines ne me quittent.

Le souvenir de Flora Habonimana, 14 ans, brûlée à Kibimba et qui meurt un mois après à l’Hôpital Roi Khaled ne me quitte pas. Les hurlements de ses camarades de malheur ne me quittent pas. La souffrance de la mère de Flora au cimetière ne me quitte pas.

Elle est morte de chagrin par la suite.

Oui Burimaso, je suis un grand malade et nous sommes nombreux. Il faut arrêter cette folie. Nous ne pouvons pas léguer à nos petits-enfants les mêmes atrocités.

Nous devons enseigner depuis le sein maternel qu’une vie humaine est sacrée. Nous ne le savons pas encore. Notre culture est une culture de la mort et de la commission d’atrocités contre des innocents.

Exactement comme la culture des mutilations génitales féminines. Les peuples qui les pratiquent ne savent pas qu’ils font mal.

Nous ne savons pas encore qu’une vie humaine est sacrée. Il va falloir l’apprendre.

Oui je persiste et signe, je suis un grand malade. Mais quel est le Burundais ou le Rwandais qui ne l’est pas ? Dites-moi Burimaso !

Forum des lecteurs d'Iwacu

55 réactions
  1. Jean Habonimana

    @Mbikije
    Je vous écris du paradis des Seychelles. Le Burundi pourrait être un autre paradis, si les Burundais n’étaient pas des malades mentaux. Merci pour ce témoignage émouvant sur votre famille et par extension sur le sort du petit peuple tutsi cycliquement massacré sans savoir pourquoi car victime d’une politique lointaine de Bujumbura dont il n’a que faire. Merci pour cet hommage à cette extraordinaire mère courage qui vous a élevés seule. Vous apportez un éclairage éloquent à ce dialogue des sourds que nous offre Iwacu où certains sont allergiques à l’idée même d’invoquer les souffrances des Tutsis ou les génocides contre les Tutsis de 1965, 1972 et 1993. Le petit peuple tutsi ne demande qu’à vivre. Les rescapés tutsis me disaient en 2005 qu’ils allaient soutenir le CNDD-FDD maintenant « qu’ils ne nous tuent plus » (sic). Ils savent qu’ils meurent pour rien. Je l’ai écrit dans un article qui a eu un certain retentissement sur internet alors. Ils meurent parce qu’ils sont de la classe des pauvres, la classe des damnés de la terre. Si les Tutsis n’existaient pas on tuerait les militants FNL ou les faux-hutus comme les ultras appelaient les dirigeants DD avant la crise. Dans une société misérable, il faut trouver toujours trouver les pauvres a tuer. Le témoignage sur votre mère extraordinaire me rappelle le cas d’un cadre hutu ancien de mon école qui a grandi dans le ressentiment contre les Tutsis du fait de son père instituteur assassiné en 1972. Comme vous, il fut élevé par une mère tutsie aussi exceptionnelle que la vôtre et qui changea sa vie par une bonne éducation. La mère tutsie adorée fut massacrée lors du génocide contre les tutsis de 1993, et le cadre traumatisé quitta définitivement ce pays de malades mentaux. Vous avez vu la grandiose fête organisée par un politicien hutiste virulent pour sa mère tutsie longtemps disparue et à qui il vouait un amour et une admiration incommensurables. Une mère tellement exceptionnelle disait-il qu’elle est parvenue à sauver son père en 1972 par des exploits dignes d’anthologie. Et pourtant c’est ce politicien qui pronait sur VOA le génocide contre les Tutsis. Preuve de la maladie mentale dont je parle. A ceux qui ne reconnaissent pas mon empathie pour les victimes hutues, je répète que je n’ai jamais fait de différence entre les souffrances hutues et tutsies. J’ai même osé dire que j’ai l’impression que je souffre davantage des souffrances hutues car nous avons déjà intégré que nous sommes fait pour mourir. J’ai cité mon grand ami Jean, hutu, assassiné à l’Athénée de Bujumbura, emporté avec son père et son beau-frère. Nos familles sont restées amies et sœurs sans aucune haine ni pour les hutus de notre part ni pour les tutsies de leur part. Son souvenir ne m’a jamais quitté. Une fois en vacances en juillet 1972, j’ai déprimé des semaines durant en apprenant que Jean avait été assassiné. Je n’ai jamais oublié mon ami Oscar de ma classe de 10ème qui, traumatisé par le contre-génocide des hutus, abandonnera l’école et terminera catéchiste de sa paroisse de brousse alors que c’était un élève brillantissime. Ses camarades hutus qui ont eu le courage de continuer sont désormais de grands ingénieurs et médecins exerçant de par le monde. Je n’ai jamais oublié le chagrin insupportable de Zacharie qui avait perdu 5 frères et sœurs dont un prêtre et une sœur catholiques. J’ai parlé de l’étudiant hutu Cariton, un athlète hors pair et généreux garçon dont le souvenir ne quitte guère. Et ses camarades génies universitaires anciens de mon école tous décimés. Dans le poste qui m’a valu d’être traité de fasciste, indigent intellectuel et pire… de nazi, je priais, suppliais et implorais : UNE VIE HUMAINE EST SACREE. NOUS NE POUVONS PAS LEGUER A NOS PETITS-ENFANTS ET AUX ENFANTS DE NOS PETITS-ENFANTS LES MEMES ATROCITES. Nous devons arriver à vivre enfin en paix et en concorde sinon par humanité, par nécessité économique et réalisme stratégique tout au moins. A ceux qui nous promettent la guerre (si facile à partir de leurs claviers et par la mort des autres) je dis qu’une solution sans aucun mort et aucune destruction existe : la sacralité de la vie humaine et l’Etat de droit. Les tribus n’existent pas, (ni la société d’ailleurs disait Mme Thatcher, seul l’individu existe). Ceux qui tuent au nom des masses majoritaires burundaises ont amassé de fabuleuses richesses dans les paradis fiscaux et pourtant ce sont les masses misérables qui doivent se saigner à blanc pour organiser les élections et autres référendums. Preuve magistrale que seul l’individu existe. Les richesses comme les vies sont individuelles et non ethniques.

    • MBIKIJE

      @Jean Habonimana,

      Le tribalisme est prôné par des gens sans aucune valeur intellectuelle à proposer aux autres pour avancer dans la société. Je ne vais pas vous dire où je suis mais croyez-moi, le jour où la parole sera libérée par ceux-là même qui la tiennent en otage dans ce pays de malades mentaux (comme vous le pensez même si ma profession de médecin en me permet pas d’être d’accord avec vous car ceux qui prônent le tribalisme ont des raisons de le faire qui sont dans leurs intérêts directs), je ferai des témoignages qui feront trembler plus d’un et qui vont faire fuir les menteurs qui se cachent derrière l’idéologie tribaliste pour servir leurs intérêts et assouvir leur soif du pouvoir politique source de richesses faciles par la corruption érigée en système de gouvernance au Burundi. Seulement les biens mal acquis ne profitent jamais. Les exemples de l’histoire récente de notre région (Mobutu par exemple), de notre continent ou même du monde viennent toujours nous rappeler cet adage de la langue française que je trouve fabuleux.

    • Kerebuka

      Pour vous, comme pour Mbikije:
      Logorrhée

      Définition de logorrhée

      LOGORRHÉE:

      Nom commun. Littéralement, diarrhée verbale, ou incontinence verbale. Trouble du langage caractérisé par un besoin irrésistible et morbide de parler.
      (Littéraire) Long discours creux ; verbiage. Flux de paroles inutiles et incohérentes. Blabla prétentieux pour présenter des banalités ou une analyse plus ou moins cohérente et fondée.

  2. MBIKIJE

    Alors très jeune, j’ai perdu mon père en 1972, égorgé dès les premières heures des massacres des Tutsis (surtout au sud du pays) le soir du 29 avril 1972. Il n’avait quà peine 35 ans. Là où il est, il se pose sûrement toujours des questions sur ce qui lui est arrivé car il ne se souciait de rien, à part ses champs et son bétail et n’avait de compte à rendre à personne. Pourtant on lui a fracassé le crâne avec de gros cailloux avant de l’égorger sûrement déjà mort! Ce fût un choc terrible pour moi, quelque chose qui vous viole votre enfance. Avec l’aide de ma mère, j’ai vite tourné cette page dramatique de ma vie afin de me focaliser sur mes études primaires et les terminer brillamment. Ma mère finançait mes études grâce à la vente du bétail. Avec les jeunes frères et sœurs, nous nous en sommes sortis progressivement et avons tous pour le moment des situations respectables au Burundi et surtout dehors du pays. Notre mère est encore en vie. Je n’oublie jamais les nuits tristes, agitées par ses sanglots qui ont suivi la disparition dramatique de mon père laissant ma mère toute seule alors qu’elle avait à peine 30 ans.
    En ce qui me concerne, je ne parle jamais de cette période sombre de ma vie et de notre famille. Quand j’entends les gens (y compris certains de nos dirigeants actuels) qui parlent des leurs qui ont été massacrés en 1965, 1972 etc etc….je me demande toujours dans quel intérêts (sinon que politiciens) ils invoquent tout le temps le passé au lieu de travailler pour le présent afin de changer l’avenir de tout le monde au Burundi.
    J’ai compris, depuis le jeune âge, qu’en général, le passé peut se déplorer mais il ne peut pas être changé. Vous pouvez vous lamenter, blâmer qui vous voulez et même chercher à vous venger (comme ceux-là qui disent qu’ils se vengent pour leurs proches tués en 1972..ce qui est absolument ridicule évidemment) mais vous ne pourrez pas changer des événements bon ou mauvais, dramatiques ou plaisants, qui se sont déjà arrivés. Par contre, l’avenir peut être influencé en se focalisant sur le travail du présent qui souvent prépare l’avenir.
    Alors, à tous ceux qui me lisent, surtout ceux qui dirigent le Burundi actuellement, au lieu de tout le temps invoquer ce qui s’est passé en 1965, 1972, 1988, etc etc… et blâmer des gens qui n’ont rien à voir avec ces événements-là, parlez-nous de la vision et des projets de développement socio-économiques que vous avez pour notre pays, pour l’avenir de notre jeunesse. Cela vous permettra de changer l’avenir et d’être inscrits dans les pages d’or de l’histoire du Burundi qui, pour le moment n’a que très peu de noms y inscrits… !

  3. GIHUGU

    Bon, il est temps d’être solidaire pour parler l’essentiel. Comment sortir de ce bourbier. Comment Hutu Tutsi exceptés les extremistres pouvons nous chasser sans éffusion de sang tyranie qui s-est imposé pour un vrai avenir. Ne passons pas par mille chemins, le mal actuel on le connaît tous, Hutu-Tutsi confondus. Celui qui a pris en otage le peuple en se cachant derrière l’éthnisation et le passé qui n’a pas passé. Regardons-nous dans les yeux et osons nous dire la verité….Attentions ceux qui travaillent pour les Nouveaux colons, nouveaux seigneurs envoyés de Dieu, les illuminés sont puissants et ont tous les moyens. Il va falloir dépasser nos douleurs du passé pour avancer contre ce Monstre qui nous ronge!

    • Gacece

      @GIHUGU
      Très subtiles vos injures! Et justement là où je ne vous rejoins pas, c’est que ce bourbier et ces monstres ne se trouvent que dans votre tête.

  4. Kwizera

    Je crois que le terme approprié n’est pas malade mental, mais plutôt traumatisé. Notre peuple fut traumatisé mais le traumatisme ne mène pas à la maladie mentale. Certains ont la capacité d’en sortir et de vivre une vie plus riche en expériences positives que des gens qui n’ont jamais été traumatisé meême.
    Le premier traumatisme des Barundis, c’est d’avoir tourné le dos à nos croyances, nos coutumes, notre spiritualité, notre paradigme sociétal et politique d’avant la colonisation.
    Imaginez on vient vous dire que votre façon de vivre à toujours été erroné et que maintenant il faut quasi tout changer? La réalité Hutu ,Tutsi, Twa est tellement mal comprise actuellement. Si on demandait à nos ancêtres, ils comprendraient pas notre façon de parler de Hutu, Tutsi, et Twa actuellement qui nous fut enseigné par des anthropologues étranger parlant pas ou à peine notre langue.
    Nous avons abandonné nos ancêtres, notre spiritualité, le concept de Kiranga, des bapfumus. Aujourd’hui peu de Burundais savent à quoi servait un Mupfumu. Il y a souvent l’amalgame entre Mupfumu et Mulozi. C’est triste. On oublie que des Tutsi et des Hutu comme Twa pouvait appartenir à un même clan, même famille. Les Bajiji dont je fait parti connaissaient des Hutu et Tutsi dans leur clan.
    Il nous faut réhabiliter notre culture,notre paradigme ancestrale classique, sinon nous sortirons difficilement de nos traumatismes. Et enfin il faut que nos parents , les générations qui nous ont précédés , laissent les nouvelles génération écrire une nouvelle page dans l’histoire du Burundi. Nous avons besoin de connaître nôtre passé, même les choses atroces, mais arrêtez de vouloir nous obliger à haire , à vouloir nous venger ,à ne pas avancer. La nouvelle génération veut placer le Burundi dans le concert des nations dignement, et cela doit passer par réhabiliter nos cultures classiques traditionnel.Comprendre ce qui fait de nous des Burundais. Se rappeler de belles choses de notre passé car malgré que l’on a connu des crises atroces depuis la colonisation notre passé qui remonte à 100 000 ans ou plus est fait de beaucoup de belles choses. Comment y accéder? Saviez vous que dans nos rituels traditionnel il y avait moyen de se connecter au champ énergétique qui contient toutes ses informations , grâce à l’intercession de Kiranga. Mais bon, je voulais juste partager . Qu’Imana bénisse notre pays et que nos ancêtres nous gardent et aient pitié de nous car on les a oublié. Mais malgré tout ce qu’on a vécu, tout finira bien. Un ancêtre me la révéler hehe 😉 Urukundo rumwe

    • Banza

      @Kwizera
      Ukwizera (L’espoir) fait vivre! Parole d’un(e) optimiste!

      • Gacece

        @Kwizera
        Une fois qu’une aussi profonde transformation de la société s’est cristalisée au point de devenir la nouvelle réalité, on ne peut plus retourner en arrière. C’est cela l’évolution!

        Certes, on peut toujours réhabiliter l’enseignement des traditions, mais on doit vivre et construire l’avenir avec ce qu’on a dans le présent. Et rien n’empêche qu’on puisse vivre en harmonie dans la nouvelle réalité.

        Ceci ne pourra cependant être possible que si tous les Burundais restent vigilents en tout temps, pour éviter que le côté sombre des changements qui se sont opérés n’émerge pour prendre le dessus!

        Il y avait du bon et du moins bon dans les traditions burundaises, tout comme il y a du bon et du mauvais dans la vie actuelle de la société burundaise. Pourquoi ne pas prendre le meilleur des deux et construire là-dessus.

        Et faut-il pour autant ignorer le mauvais côté? Non! Parce que ses adeptes restent actifs et ils doivent être surveillés pour éviter qu’ils nous fassent encore basculer dans les horreurs semblables à ceux que nous avons connues.

        Portez-vous bien!

  5. Patriote

    On est un peuple normal qui n’a pas malheureusement de chance.
    Mais qu’est-ce qui nous est arrivé entre 1976 et 1987?
    Mon intention n’est pas de lancer des fleurs surtout que personnellement je n’ai aucune raison de le faire, mais une vision générale l’exige.
    A cette époque, le Burundi était toujours peuplé de Burundais n’estc pas?
    Où étaient passés ces millions de malades mentaux?
    La bonne gouvernance ne figure pas sur la liste des médicaments prescrit dans les hôpitaux psy.

    • Gacece

      @Patriote
      Entre 1976 et 1987, il y a aussi eu des morts… de « causes naturelles » dans des prisons où on donnait à manger aux prisonniers du verre en poudre mélangé à de la pâte de manioc. Allez savoir d’où je tiens cela, et je vous assure que ce n’est pas une invention. Mais bon, ça a l’air que tout le monde n’est pas au courant. Mais rien de grand (à part la venue de la technologie qui a libéralisé l’information) plus n’a changé : il y a toujours des Burundais plus nantis et moins nantis.

      • Znk

        @Gacece
        Et comme par hasard pour notre Patriote, c’est depuis cette période que je ne vis plus dans ce pays. Et je connais personnellement des personnes ayant été emprisonnées pour cause de « sécurité de l’Etat » à ce moment, torturées et marquées à vie. Il y avait autant de gens à problèmes que durant les autres époques.

      • Patriote

        J’ignore la véracité de vos affirmations, que j’entends pour la première fois, mais mon intérêt dans ce débat précis se borne sur le fait que pour moi c’est la bonne gouvernance qui nous manque le plus et non les hôpitaux psy.
        Le regime de la deuxième république, loin d’être mon idole, vous feriez une comparaison entre tous les autres que l’on a connus, et vous comprendrez sans doute pourquoi je n’ai cité que celui-là.

    • Rukina

      Mon cher patriote,
      Entre 1976 1987, je faisais mes études secondaires à l’Athénée de Bujumbura. Chaque année autour de la date du 29 avril, les élèves hutu de l’éablissement étaient chassés par leurs condisciples tustis hors de l’école, soi-disant pour conjurer un  »péril Hutu » qui n’existait nulle part. Mes camarades Hutu et moi étions obligés d’aller passer la nuit dans les buissons de la vallée de la rivière Muha dérrière l’école. Plusieurs de mes camarades ont fini par abandonner l’école, ce que voulait précisément les élèves tusi. Cette chasse à l’homme qui avait lieu dans toutes les écoles secondaires du pays, visait à faire expurger du système scolaire burundais les quelques rares élèves hutu qui avaient réussi à passer dans les mailles du système d’exclusion dénommé  »U na I » inventé par un ministre de l’éducation qui s’appellait Isidore Hakizimana. Un système qui visait à ficher ethniquement les élèves lors de la passation du concours national (examen de passage du primaire au secondaire) pour interdire aux élèves Hutus l’accès aux études secondaires. Que j’aie pu terminer mes humanités en ce qui me concerne relève du miracle. Voilà entre autres choses ce qui se passait dans notre cher pays, à une époque qui n’a pas été un âge d’or pour notre pays. Sauf pour ceux qui n’étaient pas visés par cette persécution. Ou ceux qui préfèrent faire l’autruche.

      • Gacece

        @Rukina & @Patriote
        Les gens louanges feu Jean-Baptiste Bagaza (Paix à son âme!) comme étant celui qui a fait progresser le Burundi sur le plan économique. Il n’empêche que c’était un passage obligé comme façade pour masquer les discriminations qui caractérisaient tout le reste de la vie du pays… Vous voyez vers où pointe mon doigt?

        Si les autres régimes ont connu des tuéries, celui de Bagaza connaissait des pratiques discriminatoires sans précédent! Et ce n’était pas que dans les écoles que cela se passer. C’était dans toute la vie économique du pays, du sommet (le président) jusqu’au chef de la sous colline (nyumba kumi).

        Et ce qui est plus intéressant, c’est que certains diront que les nominations étaient basées sur la compétence… Très édifiant quand on connaît les reproches qu’on fait au gouvernement actuel!

        Chaque régime du passé avait ses forces et ses faiblesses. Et tous les régimes du monde, y compris l’actuel au Burundi, ne sont pas des exceptions. On ne s’attend pas a ce que, du jour au lendemain, ceux qui n’ont pas les occupants du pouvoir de Bujumbura en odeur de sainteté arrêtent, tout d’un coup, de les diaboliser.

        Au contraire, plus ce pouvoir réussira, plus ils enrageront… Et plus s’intensifieront piéges, les injures, les mises à l’épreuve et toutes les autres tentatives de faire retourner le pays dans le chaos.

  6. Bergerat

    Jésus Christ a dit : il n’y a que les morts qui s’occupent des morts!

    C’est ça le fléau du continent Africain! Beaucoup se planquent derrière les morts pour sévir! Moi j’ai une question? Pensez vous qu’en vous détestant vos morts vont revenir? En vous entretuant ceux que vous parlez de 1965,72 et 93, vont revenir pour vous remercier? Un meurtre est un meurtre peu importe les raisons! Et certains sont devenus des mertriers! Mais au lieu de demander pardon, ils s’acharnent à justifier leur crime! En vous lisant, vous suscitez la colère et la pitié que dieu vous pardonne et vous donne l’amour qui semble faire défaut à ce moment dans le pays! Courage pour ce qui souffrent, et opprimés par les iniquités des hommes, Dieu n’abandonne jamais le juste et est un horreur l’homme inique.

    Il met à terre l’arrogant et protège les veuves et les orphelins!
    Seul son règne est à glorifier a jamais! Et partout, car sa bonté, comme sa colère est sans limite! Vous qui avez l’air d’aimer l’histoire, vous n’avez qu’à voir les pharaons, les Romains et grecs qui se prenaient pour des Dieux, ils sont tous écrasé comme des mouches sous sa colère! Alors prenez garde à vos âmes! Mettez vous en question et repentez vous, avant d’être abaissée par votre vrai roi! Que dieu nous pardonne pour notre pauvreté d’esprit et notre ignorance. Nous ne savons pas ce que nous faisons!

    • Gacece

      @Bergerat
      Vous n’êtes pas au courant? Il paraît que c’est très dangereux de se proclamer chrétien par les temps qui courent!

      • Bergerat

        seul Dieu voit qui est juste et le faux prophètes! Moi ce qui m’intéresse, c’est savoir qui est intéressé par la reconstruction économique, sociale, environnemental pour cette jeune génération! Peut importe la taille de son nez? Car la vrai question est là! Comment voulez vous que le Burundi apparaîsse aux yeux du monde? Car n’oubliez pas, la fierté du Burundi est j’ai vaincu lumariza! Mais pensez vous que si nos ancêtres ne s’était pas unis avec des flèches et des lances le burundi aurait eu cette fierté? Aujourd’hui vous vous déchirez, en exhibant vos cadavres du passé et si vous les laissiez reposer en paix et commencé à rendre fière vos ancêtres? Car la, ils doivent se retourner dans leurs tombes en vous voyant!

        • Znk

          @Bergerat
          « seul Dieu voit qui est juste et le faux prophètes! »

          Et Allah vous le mettez où? Je ne crois pas que Dieu conseille les gens à être nombrilistes.

  7. Bergerat

    Proverbe de Salomon:

    Même un sot quand il se tait passe pour un intelligent. Alors svp, apprenez à vous concentrer sur votre propre existence! Et arrêter de perdre votre temps dans les qui a souffert le plus! On dirait des gamins de maternel qui mesure qui a pissé plus loin! Réveillez vous en fin! Pendant ce temps, les vrais demonds vous dépouillent de tous ce que vous possédez! Quand l’Afrique arrêtera son incrédulité? Ou vous voyez d’autres qui s’extermine à part l’Africain? Je vais finir par croire Trump! Et pourtant je le voyais au début comme insensé!???

    Victime ou pas victime, chacun aura à répondre devant Dieu, car lui seul connait toutes choses! Et voit dans le cœur de chacun Et croyez moi, il donne à chacun sa récompense! Alors, pourquoi, au lieu de vous jeter des gentillesse à la figure, vous ne faites pas ce qui est juste devant votre créateur.

    Jésus a dit : un bon arbre se reconnaît à ses bon fruit! Comme le mauvais se reconnaît à ses mauvais fruits!

  8. Gacece

    Question d’enrichir davantage et/ou de conclure et clore ce débat, @Jean Habonimana :

    « Et je vous souhaites d’en parler assez longtemps pour que tous ceux qui vous écoutent (ou vous lisent) sortent de la torpeur dans laquelle vous tentez de les plonger. »

    C’est ça qui est ça!

  9. GIHUGU

    D’abord pole Habonimana. Ce que th as vécu est atroce. Nous sommes nombreux malheureusement. Burimaso qui semble s’en moquer et vous dénigrer, je ne lui souhaite pas le même sort. J’ai l’impréssion que la douleur de l’autre ne signifie rien pour lui. Bon, ils existent malheureusement les cyniques. On doit vivre avec quand même. Ce dont je suis sûr, le malheur n’explique pas un autre. Si Burimaso avait le courage d’accepter que l’autre puisse exprimer sa douleur, il aurait compris que Habonimana a reconnu qu’il souffre aussi de la disparition de ses amis en 1972. Donc, apparement, on ne veut pas qu’il parle des siens massacrés dans des circonstances similaires? Ah bon ça fait mal? A moins que l’on soit bourreaux. Ce sont les bourreaux qui ne veulent pas que les victimes témoignent. Sans trop revenir sur les évenements qui ont endeuillé les Burundais (Hutu-Tutsi), je voudrais vous donner une bonne nouvelle. La bonne nouvelle c’est que ces gens qui ne veulent pas reconnaître les malheurs des autres cherchant chaque fois à justifier leurs bésognes par les évenements qu’a connus notre pays ne sont pas nombreux. Ce sont des gens juissant dans les places qu’ils ne méritent pas….Donc loin de chercher la verité pour sortir de ce bourbier, ils ne pensent qu’à enfoncer le clou…c’est pourquoi ils inventent des histoires d’ethnisation comme corde sensible pour continuer à aveugler le peuple. Mais jusque quand ce jeu peut tenir? A l’heure où nous sommes, un Hutu/Tutsi/Twa. veut d’abord vivre, manger 3fois par jour, avoir les droits(Sans les énumerer) relatifs à ses impôts. Tout le monde veut dormir dans une maison propre, sur un bon matelas, éduquer ses enfants dans des écoles de qualités. Les discours enfantilisant, le lavage de cerveaux, pour regner toujours en maîtres dans l’ivresse alors que les autres vivent comme des esclaves ne coincident pas avec le 21e Siècle malheureusement! Tous les burundais devrons nous nous unir, être solidaires pour reconnaitre le malheur des autres et avancer ensemble contre tout mal où qu’il vienne. Et les faits sont têtus.

    En terminant je rend hommage à toutes les victimes Sans distinction des atrocités des différents régimes qui ont endeuillé le Burundi. Que les forces du mal tombent pour jamais! Vives les courageux qui risquent toujours leurs vies pour porter la voix des opprimés!

    • roger crettol

      @ Gihugu

      Vous avez apporté un discours de respect, d’empathie et de compassion. J’espère que vous ne resterez pas seul.

    • Gacece

      @Gihugu
      Nous compatissons tous à sa douleur! Personne, à part peut-être les responsables des atrocités dont ont été victimes ses proches, ne souhaite qu’il arrive ces épreuves de la vie.

      Cela étant dit, on ne se cache pas derrière une supposée maladie, pour injurier tout le monde ou pour revendiquer que tout le monde perçoive et interprète à la Jean Habonimana.

      En ce qui concerne Burimaso, retournez relire son commentaire! Il a peut-être suffert beaucoup plus que celui que vous défendez! Et ils ne sont pas les seuls : il se pourrait qu’il y ait autant de victimes qu’il y a de Burundais dans le monde! C’est-à-dire plus de 10 000 000!

      Alors quand on voit quelqu’un qui, du haut de sa maladie imaginaire, oser comparer un attentat sur un seul individu, aussi saint soit-il (c’est de l’ironie), à un holocauste, je suis désolé de vous le dire, c’est un manque de respect pour toutes les victimes de tout ce qui est arrivé depuis l’indépendance, lui même inclu!

      Et quelqu’un qui ne se respecte ni ne respecte personne ne mérité aucun respect. C’est mon avis, c’est mon choix : je ne le respecterai pas! Mais je reste toujours poli et courtois dans mes propos, parce que je garde ma dignité et je respecte tous les autres lecteurs qui vont lire ce commentaires et les autres.

      P.-S. : Cela vous étonnera peut-être, mais jusqu’à un certain point dans votre commentaire, vous décriviez parfaitement ce qu’exactement fait Jean Habonimana : il ne reconnaît d’autre malheur que celui qui lui est arrivé à lui tout seul.

      • roger crettol

        @ Gacece

        Mais-mais-mais ! Je n’ai parlé ci-dessus ni de Burimaso ni de Habonimana … Pas de quoi mousser, vramient.

        « il ne reconnaît d’autre malheur que celui qui lui est arrivé à lui tout seul »

        N’est-ce pas là une des racines des problèmes qui minent le Burundi ? Rester aveuglé par sa propre douleur et ne pas être en état de voir la douleur d’autres membres de la société ? Habonimana a eu le courage de s’exposer, et de dire les craintes que suscitent en lui les violences dont il a été témoin.

        Ce qui ne m’est pas clair, c’est que le remède à cet aveuglement puisse être l’insulte et le mépris – que vous essayez certainement de contenir.

        [ Le « génocide des Tutsi » est à mes yeux une exagération manifeste, mais il faut reconnaître que ce sont bien des Tutsi qu’on a assassinés à plusieurs reprises. En représailles ciblées à une politique d’exclusion à l’encontre des Hutu, ou d’assassinats de responsables Hutu. ]

        Les commentaires publiés ici sont comme une séance de CVR en direct. IWACU fait là un précieux travail.

        • Gacece

          @roger crettol
          Ma réponse s’adressait à @GIHUGU. Je n’avais pas encore vu votre intervention! Mais peu importe! Je ne méprise ni n’insulte personne. Je dis seulement que je ne le respecterai pas parce qu’il ne se respecte pas lui même. Et on peut ne pas respecter quelqu’un, mais rester poli et courtois. Il y a toute une différence!

          Si nous revenons aux victimes des différents massacres qui ont survenus, parlons de ceux de l’époque où j’étais assez conscient pour savoir ce qui s’est passé.

          En 1993, un président (Melchior Ndadaye) incarnait l’espoir d’une tolérance et d’une nouvelle réalité dans le traitement des inégalités qui étaient une réalité dans le pays depuis 1972, c’est-à-dire exclusions, persécutions et intimidations… J’en sais qulque chose parce que j’en ai été victime moi-même.

          Il décide de former un gouvernement qui reflète la composition ethnique (du moins ce que la conception populaire en faisait) de la population. Il est assassiné le 21 octobre 1993, par des militaires qui étaient censé protéger la population. Parmi les putschistes, des personnalités qui se font aujourd’hui passer pour des défensseurs des droits de l’homme, des journalistes, … et d’autres qui se font passer pour des médiateurs, des « opposants à l’oppression », des gentils, des vertueux, des intouchables, des intelligents, des compétents, des justes, des défenseurs de la moralité humaine (ou divines).

          Mon point de vue n’est pas de les contraidire ou de leurs dire qu’ils mentent ou qu’ils ont tort. Parce que peu importe ce qu’ils vont lire, ils peuvent décident ce qu’ils veulent qu’ils sont.

          Mont objectif est de leur (vous) dire (rien que cela), que la réalité a changé! Et qu’ils l’acceptent ou qu’ils soient contre n’a aucune importance : On ne reviendra pas en arrière! Et on est prêt à se battre pour ça!

          Vous ne comprenez peut-être pas « ça » pour l’instant, mais ce n’est pas à nous de vous instruire. C’est à vous de d’apprendre! Et le plus tôt serait le mieux… pour vous!

  10. murmur

    La graine de la haine dans le coeur Comme une braise dans une main Elle brûle, en premier, celui qui la porte La graine de la paix dans le coeur Comme une rose dans la main Elle embaume, en premier, celui qui la porte. –

  11. MBARIZA

    Effectivement nous sommes malades même si certains d’entre nous le renient : si non comment m’expliquez- vous que lorsqu’il y a des morts il y en ait qui se réjouissent au lieu de se lever pour la protection de la vie humaine ?

  12. mt

    quant à moi je me demande comment on peut ne pas souffrir avec une mémoire de ces atrocités répétitives. Hélas il y en a encore qui clament haut et fort que le Burundi est un pays où tout va bien. les psychologues voudront bien me dire si ce synisme (ou pire encore sadisme) est pathologique ou normal.

  13. Eric

    En lisant ces commentaires, on se rend compte que malheureusement tous les Burundais sont malades, mais rares sont ceux qui en ont conscience.

    • Gacece

      @Eric
      Un nouveau psy? Bienvenue! À peine 16 commentaires que vous lisez et vous êtes capables de poser un diagnostic sur plus de 10 000 000 de « malades »?

      Moi je dirais que vous vous prenez pour quelqu’un d’autre, cher super-docteur!

  14. Banzima

    Merci à l’auteur !
    Je crois qu’il n’a pas nécessairement voulu dire que nous sommes des malades mentaux, mais il voulait parler des événements malheureux qui se sont passés, ou qui se passent encore au Burundi. Le plus important n’est pas de nous concentrer sur les parties controversées de ce texte à propos de qui a massacré qui ou quand, mais nous savons tous que des burundais se sont entretués.
    Nous avons besoin d’avouer que certains burundais agissent ou ont mal agi à l’égard de leurs concitoyens.

    Prenons conscience de certains faits malheureuc et changeons nos mentalités dans un sens positif.

    • Gacece

      @Banzima
      N’essayez pas de le dédouaner! Il a injurié tous les Burundais dans « prétention » de malade. Le pire, c’est qu’il l’a fait exprès! Aucun malade, aussi légère ou lourde que soit sa maladie, ne se cache pas derrière des calculs malsains et funestes pour s’en prendre non pas à son interlocuteur, mais à tout un peuple.

      Lui, même s’il prétend être dérangé, est plutôt rongé par la colère et/ou la haine. La haine et la colère ne sont pas des maladies, ce sont des choix! Motivés ou pas motivés, mais des choix quand même!

      Les malades (les vrais) qui prennent tout le monde et n’importe qui pour responsables de leurs malheurs et s’en prennent à eux, on les appelle des sociopathes.

      Jean Habonimana n’a rien d’un sociopathe, et cela ne m’étonnerait nullement qu’il ait inventé certaines de ces histoires qu’il nous raconte. Ce serait plus compréhensible s’il était réellement malade, mais il ne l’est pas. Et c’est de tant mieux!

      Ce qui lui plaîrait est de voir le Burundi flamber à nouveau, même s’il prétendra le contraire, cynique qu’il est. J’aimerais juste lui glisser ce mot que je mensionne souvent : On peut vous prédire!

      Et vous tous qui voulez et/ou souhaitez voir le Burundi replonger dans d’autres bains de sang, On peut vous prédire!

      Et on vous prédira, et on va vous « stopper », et les Burundais ne tomberont plus jamais dans vos pièges!

  15. Butera

    Cher Kaburahe,

    Êtes-vous réellement d’accord avec les propos de Habonimana ? Je ne dis pas que ceux de Burimaso sont normaux. Mais très franchement, comment osez-vous publier un commentaire, qui, au départ ment sur l’histoire burundaise ? Un génocide contre les tutsis en 65 et 72 au Burundi?

    Cela s’appelle danser sur les morts des hutus tués lâchement en 72 et 65 .

    • Duciryaninukuri

      @ Butera
      En lisant cette publication j’étais confondu par rapport à sa pertinence et après réflexion la conclusion a été ce que vous venez d’écrire en votre commentaire.
      Le but de celui qui l’a publiée doit être motivé par une volonté cachée d’avaliser une fausse lecture de ce qui s’est réellement passé ou semer la confusion dans notre histoire.
      Pourquoi ? Blanchir les uns et salir les autres ou se disculper, Inverse les places entre les vraies victimes et vrais bourreaux ici ou /et là.

      • Meursault

        @Duciryaninukuri
        Le dérangement mental(des burundais) se lit bien dans vos commentaires sur ce site.Quand un hutu se lève les victimes de toutes les atrocités burundaises sont celles de son ethnie.Et quand un tutsi parle c’est le contraire! Tous des malades menteurs!

        • Gacece

          @Meursault
          Tous les malades ne sont pas menteurs, et tous les menteurs. Mais l’un n’exclut pas l’autre. Et quelqu’un qui simule sa maladie est un menteur à coup sûr!

        • Duciryaninukuri

          @meursault
          L’Ukuri n’a pas d’appartenance ethnique c’est le dénie d’ukuri qui colle à tel ou tel autre commentaire ou commentateur une des deux ethnies dés-magiques-champion de la manipulation à la burundaise.
          Et la pauvre « ethnie » twa est oubliée ou « nihilisée » pour se faciliter la tâche maudite de la manip.
          Il y a aussi les ganwa,… et neutres netphiles qui ne sont ni burundais, ni hutu ni tutsi mais amis d’un choc des idées pour que jaillisse la lumière de cette vérité qui tarde à être promue.

          Affabuler sur l’ethnie des commentateurs qu’on ne connaît ou ne connaîtra jamais est l’argument des faibles. Mais l’erreur est humaine.

  16. Anne-Marie

    Moi je trouve que ces echanges se limitent a une competition de composition en francais.

    • Ukuri

      Mwabivuze neza n’abantu batiyumvira abanditse ngo barize! Amashuri ntaco yabamayiye.

      • Gacece

        @Ukuri
        Ni hêhé mwǎbōnye abǎndika ivyó batīyumvīriye cânké indóme batǐze kwāndika? Ico sí ikinyóma nôné ga wā Kúri wé?

  17. Gacece

    Gacece (le vrai)
    Je remarque que tout le monde essaie de coller une maladie imaginaire à tous les Burundais! C’est vous qui seul qui êtes malade Jean Habinimana!

    Dans l’article en question, vous osez dire qu’on a commis un holocauste à Pierre-Claver Mbonimpa. Un holocauste, c’est une tuerie de masse, pire qu’un génocide. Alors j’aimerais savoir comment on peut, ne fut-ce que même concevoir, d’appeler un attentat contre une seule personne, une tuerie de masse… quand on n’a pas un problème mental.

    Actuellement, on ne peut rarement rencontre un seul Burundais qui n’ait pas été victime, d’une façon ou d’une autre, des atrocitês qui se sont commises depuis l’indépendance.

    Mais est-ce une raison d’appeler tous les Burundais des malades mentaux? Si vous ne vous aimez pas à un tel point, c’est votre problème! Mais à mon avis, vous vous aimez trop. Sinon, vous auriez de la considération de cette majorité de Burundais (hutus, tutsis, twas et étrangers), qui ont été victimes, et qui ont résisté à la vengeance!

    Cela pour moi, n’est pas un signe de maladie, mais de résilience. Laissez les Burundais tranquille, et gardez vos accusations mutuelles à votre niveau. C’est à dire personnelle.

    Et mais non! Vous n’êtes pas malade mental Jean Habonimana! Parce qu’un malade, il est malade et c’est tout! Un malade ne se diagnostique pas sa maladie, et encore moins n’est capable de la reconnaître chez les autres.

    Non! Vous feignez d’être malade! Parce que vous vous êtes mis en tête que cela peut vous servir de couverture pour déverser vos propos de division.

    J’aime bien la notion de « self fulfilling prophecy » que Burimaso a mentionné plus haut. Et j’aimerais l’interpeller ici pour dire que bien souvent (et tristement), cela n’a rien à voir avec l’auto réalisation. Dans ce cas-ci ce sont des plans concoctés à l’avance.

    Lorsque le sujet ne devient pas dingue et donc ne commet rien de ce qu’on lui reproche répétitivement de vouloir faire, ils l’éliminent et le font à sa place pour tout lui mettre sur le dos! Alors au

    Burundi, cela les enrage qu’ils ne parviennent pas à exécuter un plan qui risque de stagner dans leur tête, quitte à les rendre dingues eux-mêmes.

    Le pouvoir actuel de Bujumbura fait du bon travail, mëme s’il n’est pas parfait. Il n’a rien des régimes passés dont les victimes se comptent par centaines de milliers. Et c’est malheureusement les tenants de ces anciens régimes qui sont derrière ces campagnes de calomnie du régime actuel.

    Pour terminer, j’aime mieux quelqu’un qui s’autoproclame chrétien qu’un chrétien qui s’autoproclame malade sans réellement l’être. La raison est qu’il y’en a un qui est animé par de mauvaises intentions. Et cela n’est pas une prophétie autoréalisante: c’est la réalité… avec un sens de proportions démesurées!

    • Casimir

      @ Gaccece
      « Un nouveau psy? Bienvenue! À peine 16 commentaires que vous lisez et vous êtes capables de poser un diagnostic  »
      Toi tu te permets de devenir psychanalyste!!! tu viens juste de le reprocher à Eric…..tu fais pire maintenant…. Quelle arrogance!!!!

      • Gacece

        @Casimir
        Où est-ce que vous avez décelé de la psychanalyse? Je ne suis jamais entré dans des propos sur sa personnalité, son identité, ses vsleurs,etc.., Et encore moinsdans ceux sur ses comportements, parce que je ne le connaît pas.

        Si vous avez une définition de la psychanalyse, ou une interprétation différente, donnez-les-nous! On appréciera après. Je n’ai fait qu’interpréter les conséquences de ses propos.

        Et soit dit en passant, c’est très arrogant de traiter les autres d’arrogants!

  18. democrate

    C est terrible on suis quelque un, on a l impression de lire un sage qui a les pieds sur terre après il sort la rage et vomit du feu sort tout ses problèmes du passe…. et c est la que on se rend compte que on a faire avec un malade plutôt que un sage. Svp si vous voulez guérir si vous voulez avancer soyez capables de se detacher du passe. On est rendit que on réfléchit plus .Tu dis aux gents que ils sont entre de voler et répondent vous aussi vous avez volez si tu leur dit que ils tuent vous aussi vous avez tuez ou sont les intellectuelles? les victimes sont devenus des innocents les innocents sont devenus des victimes plus rien ne marche.

  19. Gacece

    Akari inyuma karahinda! ! Les Burundais vont être bcp plus des malades mentaux! Wait and see efter referendum! !

    • Anne-Marie

      Svp Iwacu, gardez ce commentaire de Gacece dans les archives. L’histoire le revisitera. Merci

      • Gacece

        @Anne-Marie
        Ce Gacece de ce commentaire-ci n’est pas moi. Je soupçonne Jean Habinimana ou quelqu’un d’autre qui le supporte, d’avoir voulu me dévancer parce qu’il redoutait mon intervention!

  20. Burimaso

    Mon cher Habonimana,

     »Uwuza gukira ingwara arayirata », dit-on en kirundi ( »celui qui veut guérir d’une maladie commence par la reconnaître et la révéler », traduction libre d’une expression de la sagesse populaire burundaise).

    Reconnaître que vous êtes un grand malade est un pas dans la bonne direction. Effectuer un questionnement par rapport à cette maladie et chercher du soutien devrait être l’étape suivante, étape à laquelle vous n’êtes pas encore rendu malheureusement puisque le ton de vos propos (qui confine à la vocifération) , aujourd’hui comme hier dans le cadre des échanges que nous permet le site Iwacu Burundi ( que je salue en passant) révèle effectivement une conscience extrêmement agitée.

    Vous avez beau être agité cependant, une analyse même superficielle des propos dont vous gratifiez avec constance les lecteurs d’Iwacu révèle un cynisme et une mauvaise foi que masque difficilement votre ton rageur.

    Commençons par le commencement: le processus de victimisation que vous opérez et qui établit des rapports d’homologie entre les massacres d’hier et les assassinats d’aujourd’hui avec à la clé une distribution qui met aux prises les mêmes assassins ( Hutu -sans aucun doute selon vous-aux prises avec les mêmes victimes Tutsi sans aucun conteste encore une fois selon vous- restitue une lecture particulièrement réductrice de l’histoire du Burundi postcolonial, lecture qui vient corroborer mes propos sur votre indigence intellectuelle. À moins que votre but soit de poser des éléments constitutifs d’une conscience ethnique Tutsi au rabais. À vous de voir…

    J’aime citer le dramaturge allemand Berthold Brecht qui disait souvent qu »en tout temps, il faut chercher à donner au mal un nom et une adresse postale ». Quant au poète congolais Tchicaya U Tamsi, il disait que « quand la mémoire va chercher du bois mort, il ramène le fagot qui lui plaît ». Je ne perdrai pas mon temps à me questionner sur la grandeur du fagot ramené par votre mémoire après son incursion dans le passé burundais. Les choses sont suffisamment claires de ce point de vue.

    Je me bornerai simplement à signaler qu’ à ma connaissance, aucun burundais actuel, illustre ou anonyme, n’a jamais cherché à justifier d’éventuelles violations des droits de l’homme actuelles par celles commises dans le passé. Peut-être que vous vous reconnaissez une proximité psychologique (ou autre)avec les régimes fascistes qui ont dirigé le Burundi post colonial avec à la clé leur lourd bilan en matière de droits de l’homme, pour justifier votre perpétuelle agitation (au risque de provoquer un retour de flamme de l’ethnicité?).

    En psychologie, un désordre de la perception qu’on appelle le  »self fulfilling prophecy »(ou une prophétie qui se réalise à force d’avoir été annoncé)consiste à imaginer chez l’autre des intentions (souvent les pires) et génère envers lui un comportement et une attitude hostile qui finissent par générer chez le vis-à-vis le comportement réactif jugé le plus approprié pour faire face à la menace perçue.

    Le professeur René Lemarchand avait mis à jour ce mécanisme qui avait été à l’œuvre dans l’enchaînement des crises qui ont opposé les élites Hutu et Tutsi dans le Burundi d’après l’indépendance. Vous en êtes encore là.

    Je voudrais, avant de terminer, paraphraser cette phrase célèbre que le président français Valéry Giscard D’Estaing assénait à François Mitterrand, le leader de la gauche française aux élections présidentielles de 1974 en France. Il lui disait » Vous n’avez pas le monopole du cœur, monsieur Mitterrand ».

    J’ai personnellement envie de vous dire, mon cher Habonimana, que vous n’avez pas le monopole de la douleur au Burundi. Moi qui vous écrit ces lignes, j’ai perdu mon père en 1972 (il était secrétaire local du parti unique Uprona à l’époque mais ça n’a pas empêché qu’il finisse son parcours dans une fosse commune quelque part dans notre beau pays).

    Comme tu le sais, ma famille comme bien d’autres, n’a jamais pu, ni récupérer son corps, ni pleurer sa mort. C’était interdit par le régime Micombero (on ne pleure pas un  »mumenja », selon Micombero et ses sbires dont vous êtes peut-être proche psychologiquement?)

    En 1993, c’est ma vieille mère de 70 ans qui y passait: trucidé par de jeunes Tutsi venus de Bujumbura pour venger les leurs qui se faisaient assassiner un peu partout dans le pays. Son tort à cette vieille veuve d’un  »mumenja » (rebelle)?, Avoir continué à envoyer ses enfants à l’école après la mort de son mari renégat!.

    Eh oui! Je ne me réjouis pas de constater que vous avez découvert la douleur de perdre des êtres chers, victimes expiatoires immolées sur l’autel de l’intolérance ethnique.

    Je constate par contre qu’il y a une profonde distance qui sépare nos deux attitudes, entre la vocifération, l’agitation perpétuelle, la tentative d’instrumentalisation de la mémoire à des fins politiques d’un côté et un travail de réflexion en faveur de la réhabilitation de la mémoire ainsi que la justice pour TOUTES LES VICTIMES burundaises peu importe leur appartenance ethnique.

    Sans rancune

    • Barumwete Alain chris

      Salut mr Burimaso,

      Comme diraient Didiers Rejnders ou Louis Michel, je dirai que votre réaction est disproportionnée voir démesurée face à une personne qualifiée d’avance d’indigent intellectuel. Fallait t-il vraiment sortir cettte artillerie pour répondre à mr Habonimana dont le cynisme et la mauvaise foi masquent difficilement son côté fasciste et naziste. ?
      Habonimana nous énumère toute une série de souvenirs qu’il a vecus qui lui ouvrent les portes de chez Le gentil ( Hôpital psychiatrique de kamenge ) Et bien à son enseigne je lui dirai que moi j’en ai vécu pires que ce qu’il nous raconte. je n’ai pas oublié mais j’ai pardonné. Heureusement que vous le mettez à sa place en le rappelant, qu’il n’a pas le monopole de la douleur au Burundi.

  21. James

    Dire que tous les Burundais sont des malades mentaux serait une abbération mais cela peut arriver si on fait la compétition dans le mal. Cela dit, je pense que le témoignage de Habnimana est poignant. C’est la partie émergée de l’iceberg des Grands Lacs africains. Et Habonimana a raison et tout le monde devrait avoir le même courage.
    Quant à Burimaso, il donne l’impression de venir de Jupiter avec une avide volonté de donner des leçons. En même temps, son échange trahit un certain resentiment pour ne pas dire une haine viscérale. Ce genre de sentiment n’aidera jamais notre pays, il n’aidera même pas les Burimaso. En effet, des individus qui ne savent que cracher du vénin investissent à court terme et bâtissent sur du sable mouvant. Demain, ils peuvent se retrouver. à la place de ceux dont ils se moquent et on aura un cycle vicieux: alternance de discours de la haine, règlements de comptes réccurrents et rien de plus. Voilà ce qui va transformer le Burundi en un pays de malades mentaux, si non on n’y était pas encore.

  22. Björn

    Le premier etape de guerrison est.reconnaitre la maladie. Il faut que tout burundais confondua reconnaissent leur maladie et admettent qu’ils en souffrent.

  23. Kajanja

    Tous les burundais doivent faire un bref passage chez un psy en commençant par notre cher (…) bien aimé : tous malades mentaux. Le mot entre les paranthèses a été censuré. Désolé. Il peut être considéré comme une insulte.
    Le modérateur

  24. Pce

    C’est vraiment glacant de lire cet échange dans toute sa cruelle vérité. C’est vrai, après avoir assisté à tous ces malheurs des burundais , on se demande si on peut en rester indemne. Je pense qu’on portera longtemps ces blessures.

  25. KABADUGARITSE

    Oui, tous malades et aveugles face au mal. Et pire, nous continuons d’ignorer que le mal tue, que le mal appelle le mal …

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