Samedi 20 avril 2024

Editorial

Coopérer

15/06/2017 31

Enfin, le Burundi a participé, à sa manière, à la 35ème session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève. Bujumbura était représenté par son ambassadeur en Suisse.

Dans le débat qu’ils ont animé le 2 juin, le chargé de la communication et le porte-parole à la présidence de la République avaient souligné que le Burundi n’attendait rien de bon de cette session. Ils avaient dénoncé à l’avance un rapport qui dresserait un tableau sombre sur la situation des droits de l’Homme au Burundi.

Le ministre en charge des droits de l’Homme a abondé dans le même sens dans sa conférence de presse animée ce 14 juin.

En l’absence de la délégation de l’exécutif burundais, la Commission d’enquête sur le Burundi a donc présenté son rapport au Conseil des droits de l’Homme.

Un tableau effectivement sombre. Il se résumerait en ces termes : «Persistance de graves violations des droits de l’Homme dans un climat de peur généralisée».

Le Service national du renseignement et la police sont pointés du doigt. Le rapport était-il biaisé ou pas ? L’ambassadeur burundais a rejeté les allégations et a condamné «un rapport tendancieux et partial ». Apparemment, il n’y a pas eu de contre-rapport étayé par des preuves et des exemples concrets pouvant déconstruire ou casser celui présenté par la commission d’enquête sur le Burundi.

S’il y a eu amélioration en termes de respect des droits de l’Homme sur terrain, tel que clamé par Bujumbura, le gouvernement devrait collaborer avec la Commission d’enquête, lui permettre d’arriver sur terrain, pour se rendre compte de la réalité.

Dans l’avenir, il faudra coopérer. Le Burundi, étant membre du Conseil, il est tenu de collaborer avec les mécanismes qu’il a créés.

De toutes les façons, le Conseil va dégager des recommandations envers le gouvernement burundais en tenant compte du rapport de la commission d’enquête. Le contenu prendrait une autre forme, s’il y avait eu coopération.

Forum des lecteurs d'Iwacu

31 réactions
  1. Ayahu Jean Pierre

    « Il fallait aller jusque dans les camps de réfugiés burundais dans les pays voisins pour vous enquérir de la raison réelle de leur fuite.Votre déclaration est une insulte à leur égard. Pour la majorité des gens qui sont restés au pays,le silence est le gage de sécurité pour éviter des ennuis »,

    Telle est la réaction de M. Jambo à mon propos s’agissant de mes affirmations selon lesquelles du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest du Burundi, la paix règne, la sécurité aussi. Par sécurité, il faut toujours relativiser car les malfaiteurs de toute sorte sont là ( des bandits, des gens qui cherchent à régler des comptes interpersonnels ).
    Pour le reste, il faut dissocier trois catégories d’exilés burundais:
    1. les politiciens qui ont cherché à faire un bras de faire avec le pouvoir . La liste est longue qui va de cette fameuse société civile qui a appelé au renversement des institutions et qui ont été exfiltré du pays par les occidentaux qui les ont mis hors d’état de répondre de leurs actes subversifs d’une part, les politiciens burundo-étrangers qui avaient effectivement des doubles nationalités et qui ont préféré la nationalité la plus favorable par rapport aux événements et pour qui l’on ne saurait dissocié entre fuire et/ou regagner sa patrie…
    2. les putschistes et ceux qui les ont soutenu. Et là, tout le monde est d’avis qu’il n y a aucun état d’âme par rapport à ce qu’ils subissent..
    3. Il y a la grande masse composée des victimes des rumeurs en grande partie, car souvenons-nous, les gens ont regagné le Rwanda depuis janvier/février 2015 suite au rumeur de ce fameux génocide en cour de préparation. Il n’a pas eu lieu et le monde s’en rend compte qu’il s’agissait plus d’un discours politique qu’autre chose. Ceux-là et les autres qui ont suivi sont pris dans les tenailles et sont devenus des enjeux politiques car sans eux, il pourrait y avoir des dégâts aussi bien matériels/financiers que politiques. Parmi ce 3ème groupe y figure des hommes et femmes à qui l’on a miroité des eldorado en Occident, Australie, Amérique et ailleurs. Ils ont liquidé leurs biens à Bujumbura, ont installé leurs familles à Kigali dans l’attente des « Anges Volants » pour les amener à la terre promise qu’est cet eldorado. J’en connais des masses dans mon quartier qui errent dans Nairobi pour de prétendus interviews dans des ambassades virtuelles!

  2. Nduguruye Twamugina

    Iwacu muratanguye kunyobera canke namwe muri mu magume. Iyo nanditse ibiharadabu murabireka bigasohoka. Nihenze ngatumbereza ijambo, risongoye, ntimurishira ku rubuga ngo nkomerwe amashi. Nibiki? Erega mba nikokoye!
    Ikindi naco, mwijambo rindi risongoye, yagiye hehe wa mudamu journaliste w’Iwacu yahora aducishirizamwo udushegu dukeya? Je muraducishirizamwo benewa. Ni mwebwe baganga dusigaranye.

  3. Ayahu Jean Pierre

    «Persistance de graves violations des droits de l’Homme dans un climat de peur généralisée».
    Monsieur Sikuyavuga Léandre et à vous tous qui suivez et/ou qui vivait l’actualité sur le Burundi. Est-ce que vous confirmez ou vous infirmez ce genre d’affirmation?
    En ce qui me concerne, je me rends aisément du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest et je n’ai jamais remarquer ce genre de faits. Yves me dira que je suis aveugle ou aveuglé , tant pis!
    Si vous infirmez, pourquoi alors, chers journalistes, citoyens burundais, vous n’osez pas donner la vraie situation`? Je m’adresse plus particulièrement à vous Monsieur Sikuyavuga.

    • Jambo

      Jean Pierre,
      Il fallait aller jusque dans les camps de réfugiés burundais dans les pays voisins pour vous enquérir de la raison réelle de leur fuite.Votre déclaration est une insulte à leur égard. Pour la majorité des gens qui sont restés au pays,le silence est le gage de sécurité pour éviter des ennuis.Certes,il y a une accalmie mais les apparences sont trompeuses,en témoigne le nombre de réfugiés qui ne cesse d’augmenter.Croyez vous qu’ils y vont pour le plaisir ou parce que c’est le paradis?Cette réalité demeurera le thermomètre de la situation réelle du pays tant que les réfugiés continueront à fuir.Et cela constituera toujours une épine dans le pied des autorités malgré les discours apaisants.Les activités des Imbonerakure n’arrangent pas les choses.
      Ça ce sont des faits indéniables. Ntawuhisha umwotsi inzu iriko irasha( il n y a pas de fumée sans feu). Pour terminer,votre petite excursion à travers le pays ne convaincra personne à moins que vous ne nous fassiez un reportage avec enquêtes et preuves à l’appui comme le font les professionnels de médias.

  4. Kana Antoine-Marie

    Le Burundi a eu la malchance de se retrouver a cote d’une manne à ciel ouvert ; le Congo. Si l’Ouganda et le Rwanda semblent avoir été épargné c’est qu’ils coopèrent aisément avec toutes ces fortes nations (mafieuses) dans le pillage de la manne du Congo. Tous ces bruits n’ont qu’une raison d’être : l’intérêt. Les grandes puissances peuvent diverger pour des raisons diverses, mais elles seront tout le temps unies derrière l’intérêt des unes des autres. Le fameux dialogue Burundais n’est qu’une trompe l’œil. Le vrai dialogue doit se faire entre le Burundi et l’Union Européenne. A moins qu’il y ait une diplomatie sous table très forte dans ce sens, les Burundais devront se préparer à quelques années de souffrance à la cubaine.
    On sait que Bujumbura, d’une manière ou d’une autre, se sert aussi sur la manne du Congo. Cela explique ces luxueux buildings qu’on voit pousser comme des champignons dans les coins de la capitale. Ils ne sont pas construits de maigres salaires qu’on connait de nos fonctionnaires, grands soient-ils. Le problème est qu’un certain groupe veut garder le monopole de la voie des affaires avec le Congo ; pour combien de temps ?
    La réalité est que la crise burundaise n’est pas politique comme on veut le faire croire, sinon, nos voisins du nord ne seraient pas dans les bonnes grâces des Grands de ce monde. La méfiance Est-Ouest ne rend pas non plus les choses faciles. La présence des chinois et des Russes à la porte du Congo rend les Occidentaux nerveux. Leur rancœur vis-à-vis des autorités burundaises va aller grandissante, à moins qu’une des parties ne décide d’assouplir sa position. Entretemps, la population aura faim, ne sera pas soignée comme il faut et se résignera à la vie de minimum. Qui aura gagné ?

    • Fofo

      @Kana Antoine-Marie,
      Votre analyse vraie. Pour la plupart des burundais ignorent ces réalités. A part les minerais la RDC est un grand marché dans la région dont le volume d’importations dépasse 5milliards de $US. En 2015, les exportations de l’EAC vers la RDC ont été 464 millions $US, le Rwanda étant le premier bénéficiaire avec 186 millions $US tandis que celles du Burundi pour la même période ne sont que 28 millions $US . Nul n’ignore que la RDC est le seul pays de la Région avec des réserves suffisantes de dollars même si la grande partie de celles-ci circule dans l’informel. Demander aux rwandais d’où viennent la grande part de leurs réserves de dollars que les banques rwandaises détiennent? Qui sont les premiers voyageurs qui passent par l’Aéroport de Kigali? L’acharnement de Kigali contre Bujumbura, n’a d’autres visés que de barrer la route à tous ces investisseurs qui voudraient s’installer au Burundi en vue d’accéder au marché congolais, toujours en perceptuelle croissance.
      Si le Burundi veut la paix, il doit apprendre à négocier avec ses partenaires sur cette base.

    • Ayahu Jean Pierre

      Kana Imbonerakure…mais à ne pas confondre avec Imbonekure du CNDD-FDD!

  5. Gacece

    Peu importe ce que contient ce rapport, la procédure était qu’il soit transmis au gouvernement pour qu’il prépare une réponse adéquate à son contenu.

    Pour le rapport précédent, le Burundi a produit une réponse. Mais ils ont choisi de l’ignorer et ne l’on jamais publié. Vous parlez de collaboration? Quelle collaboration!

    La confiance, c’est à double sens.

    Quand on choisit de donner de la crédibilité à une seule partie, vous pensez que l’autre partie va en penser quoi? Une bonne foi? Carrément non!

    On n’accuse pas et on ne condamne pas avant d’avoir enquêté. On enquête d’abord, en considérant toutes les possibilités, et on écoute toutes les parties avant de porter toute accusation ou de condamner qui que ce soit.

    Il est clair que ce Conseil (des droits de certains hommes) a déjà pris partie pour un seul côté. Et vous pensez que s’ils viennent au Burundi et qu’il ne trouvent rien ils vont se récuser et dire qu’ils ont menti? Laissez-moi en rire! Les mêmes personnes et organisations locales et internationales qui les ont convaincu de prendre leur côté ont sûrement déja des preuves (fabiquées ou réelles) toute prêtes pour confirmer les accusations qu’ils les ont convaincu de porter contrer le Burundais. Ils ne viendraient donc pas pour enquêter puisqu’apparemment ils ont leurs preuves.

    Ils viendraient seulement parce que c’est une formalité par laquelle les procédures les obligent à passer avant de passer à l’étape suivante. Mais cela ne m’étonnerait guère qu’ils fassent abstraction de ces formalité, sous prétexte que le Burundi à refusé de collaborer.

    Je ne décide pas pour le Burundi, mais… accepter que des enquêteurs d’une organisation qui refuse de prendre en compte leur opinion, reviendrait à avaliser à l’avance toute accusation qu’ils porterait contre le Burundi.

    Qu’ils fassent avec les moyens qu’ils ont. Et ils en ont beaucoup. Paraît-il qu’il existe même des satellites capables de convertir des champs en fosses communes.

    Avec cela, pas besoin d’être présent au Burundi pour avoir des arguments massus pour appuiyer leurs enquêtes.

    Oui, il existe au Burundi des têtes brûlés qui continuent de violer les doits de l’hommes et de commettre des crimes ignobles. Mais de là à accuser le Burundi de violations massives de droits de l’homme et de l’existence d’une peur panique généralisée dans toute la population? Parlons-nous du Burundi ou de l’Afghanistan ou encore de la Syrie?

    On nous dit cela depuis que le CNDD-FDD est au pouvoir. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur les différents rapports de HRW, FIDH, EURAC, et consorts depuis 2008. Ça c’est si on ne parle pas des raports des mémorandums de partis d’opposition, des sorties médiatiques de certains individus de la sociêté civiles, de menaces de rébellions, etc.

    Et à ce rythme-la, il ne devrait plus y avoir un seul Burundais au Burundi. Même ceux qu’on accuse de tous ces maux se seraient fait peur à eux-mêmes et auraient fui! Et cette exagération n’est rien à côté de celle contenu dans ce rapport.

    Collaborer c’est bien, mais c’est à sens double. Et c’est le moindre des respects.

  6. Busorongo

    Le passe tres receent a demontre combien cet institution pourtant noble n’a pas ete a la hauteur des attentes. Si on les laisse venir et cooperer avec eux donc on endosse les resultats. Mais on sait aussi qu’ils ne sont pas la pour contredire ceux la qui les paient. D’ailleurs vu la position des grands de l’UE ainsi que leur influence sur des commissions pareilles on est a mesure de predire leur rapport. Donc inutile de leur donner son accord.
    Normalement pour un chercheur avele le fait de ne pas pouvoir se rendre sur les lieux devrait etre inscrit en grand et ainsi donner des points de vue consequent.
    Le Burundi compte plus de 8 millions de population et quelques quatre cent mille disent avoir fuit (bien que certains vivent toujours au Burundi e attendant des visa…). L’enquete se fait sur l’echantillon trille sur les exiles. Quant a ceux qui sont restes on conclura pour eux. Peut etre que leur avis n’est pas si important.
    Et puis une grande partie de ceux qui sont en Tanzanie y a vecu auparavant. Certains ne cachent pas pourquoi ils sont revenus. D’ailleurs les autorites tanzaniennes savent tres bien le pourquoi.
    Accepter l’envoi de n’importe qui au Bururndi en mission serait accepter de se poisonner volontairement. Or un homme sense et normal ne le fera jamais.

    • Yves

      @Busorongo : le bon sens conduirait n’importe quel esprit sensé à cette conclusion : pour rétablir la confiance avec l’ONU (rappel utile : la plus importante des institutions internationales), et démontrer sa bonne foi, il convient d’autoriser l’ONU à dépêcher des experts afin qu’ils puissent enquêter librement sur le terrain. Car après tout, si comme vous le prétendez le pouvoir n’a rien à se reprocher et le pays est calme, où pourrait donc bien se situer le danger ?
      Mais par un exercice de contorsions intellectuelles digne des plus grands virtuoses, vous en arrivez à la conclusion inverse : le gouvernement burundais devrait refuser toute forme de coopération. Avec pour conséquence immédiate de maintenir fermement cette impression qu’il a quelque chose à se reprocher. Et avec pour conséquence à moyen terme que le pays sera mis à l’index et pointé du doigt jusqu’à la fin des temps, empêchant toute possibilité que l’aide extérieure, tellement vitale pour le pays, ne revienne. Votre cerveau fonctionne à l’envers !
      Stupéfiant.

      • Busorongo

        Les enquêtes pareilles ont été faites ailleurs et il ne faut plus se leurrer sur leurs conclusions.
        Tout ça ne constitue qu’une pression pour que le Burundi cède. Sinon aucune fois le président Nkurunziza n’a jamais encourager des assassinats politiques. Et pourtant celui qui se targue tuer ses opposants n’est pas sous pression.
        Les Kadhafi ou Sankala n’ont rien fait de mauvais mais l’Occident les a éliminés.
        C’est cela l’issue de toutes ces pressions: s’asservir ou mourir.

        • Yves

          « aucune fois le président Nkurunziza n’a jamais encourager des assassinats politiques ». Rien ne permet d’être affirmatif à ce sujet (ni dans un sens, ni dans l’autre)

          D’autre part, votre éternel discours de victimisation ne tient pas la route. Expliquez-nous donc pour quelles raisons l’Occident chercherait-il soudainement à renverser le pouvoir Burundais après avoir coopéré pendant les deux premiers mandats de son Eminence ? Qui sait, peut-être saurez-vous vous montrer plus convaincant que vos congénères…

          • Busorongo

            Très simple.
            Pendant les 2 mandats le sud Kivu a connu moins de troubles et moins de rébellion que le nord.
            Le président se rendait moins en UE qu’ailleurs.
            Les chinois ont eu plus de contrats que l’Occident pour des raisons que vous connaissez.
            Et d’autres raisons que vous préférez ne pas citer par vous même.
            Hagowe abakurikira ubwije bakarira batazi uwapfuye.

          • Yves

            @Busorongo : surtout, ce qui est très simple, c’est que vous n’en savez rien. « les raisons que vous connaissez » ? Mais c’est justement parce qu’on ne les connait pas que l’on vous pose la question ! 😉 Vous sous-entendez des contrats, mais pour quelles ressources, au juste ? Quelques mines de nickel en sous équipement chroniques ? Are you kidding M Busorongo ?

      • ls

        « Car après tout, si comme vous le prétendez le pouvoir n’a rien à se reprocher et le pays est calme, où pourrait donc bien se situer le danger ? »

        Le danger se situe dans le fait que le partenaire n’est pas fiable. Il cherche absolument des preuves à charge et compte utiliser tous les moyens pour y arriver. L’exemple où il conclus de toutes formes d’exactions et de peur généralisé dans le pays sans jamais y mettre les pieds et à partir de personnes ayant fui depuis trois ans est éloquent!

        Est éloquent aussi le fait que le gouvernement ait présenté un contre-rapport pour la session précédente mais qu’elle ait été traité comme du chiffon

        Quant à ta rengaine récurrente comme quoi tu ne comprends pas ce qui a fait que l’UE fasse volte-face après avoir « aidé le gouvernement » pendant 10 ans, il me semble que cela soit inscrit dans les gènes des ex-colons de faire volte face selon l’évolution de leurs intérêts. Exemples historiques?

        -Ils ont soutenu Sadam Hussein pendant plus de 10 ans contre l’Iran.La suite, on la connaît
        -Ils ont travaillé avec Mobutu longtemps, et on connaît comment cela a fini
        -Ils ont Aidé Noriega à arriver au pouvoir et il a été leur homme pendant longtemps. Nous savons tous comment il est mort
        -etc…

        En résumé, le fait que ces gens t’aide n’est en rien une preuve de votre droiture ou encore moins d’amour envers toi de leur part

        S’ils nous ont « aidé » et que maintenant ils se détourne, c’est que quelque chose dans leurs intérêt a changé. Un point c’est tout.

        • Yves

          @Is : mais quel est donc ce « quelque chose » ? Vous ne faites que tourner autour du pot !! On sent bien que vous aimeriez bien qu’il y ait quelque raison, car cela accréditerait votre théorie. Malheureusement, dès que l’on vous pousse un peu, on en arrive à cette conclusion : vous n’en avez pas la moindre idée ! Voilà sur quoi repose votre argumentation : des accusations gratuites, le fantasme d’un Burundi aux sols riches et regorgeant de richesses plus inestimables les unes que les autres, une spécialisation certaine dans la recherche du bouc émissaire. Du vent, rien que du vent, c’est tout ce que vous savez nous vendre.

          Relevons enfin cette mauvaise foi persistante chez vous qui vous fait dire : « L’exemple où il conclus de toutes formes d’exactions et de peur généralisé dans le pays sans jamais y mettre les pieds et à partir de personnes ayant fui depuis trois ans est éloquent! ». Fatalement, ils se sont vus refuser l’entrée sur le territoire, que voulez-vous qu’ils fassent ? Vous voulez un rapport circonstancié en provenance d’hommes présents sur le terrain ? Vous n’avez qu’à demander à vos potes du gouvernement de les y autoriser. Vous êtes fameusement gonflé tout de même 🙂

        • Yves

          @Is : maintenant que j’ai démontré que votre théorie reposait sur du vent, je vais, très magnanimement vous donner la véritable raison du braquage soudain des partenaires traditionnels de développement au sujet du Burundi. Cela n’a rien à voir avec de supposées richesses dans le sol burundais, ni avec les quelques mines de nickel mal entretenues. Il s’agit tout simplement des conséquences du troisième mandat, et de l’instabilité chronique qui s’en est suivi. Or, les donateurs ont des comptes à rendre devant leur électorat. L’Europe connait un repli identitaire (dont la cause principale réside dans l’effritement du pouvoir d’achat de la classe moyenne, mais c’est un long débat…) et il est impossible, politiquement parlant, pour les décideurs de justifier le déboursement de sommes considérables pour développer un pays dirigé par un homme qui s’accroche au pouvoir et est prêt à tout pour s’y maintenir. En faisant preuve de fermeté, les décideurs européens montrent à leurs électorats nationaux que chaque somme investie dans l’aide au développement ne se perd pas en cours de route, pour cause de corruption ou d’instabilité générale. La seule solution passe donc par la reprise d’un dialogue réellement inclusif (et pas de façade) et la fin des poursuites judiciaires contre des personnes aussi respectables que le rédacteur en chef de ce journal ou Pierre-Claver Mbonimpa, et ce afin de retrouver stabilité et sérénité. Force est de constater que les exigences des donateurs ne semblent ni déraisonnables, ni insurmontables. Et si le pouvoir au Burundi se décidait à mettre enfin un peu d’eau son vin et à assouplir sa position ? Chiche ?

          • Busorongo

            « Et d’ailleurs 2015 n’était pas dans les options politiques des  » Yves ». N’en déplaise à moi Busorongo.
            Brvo @ Yves. Il fallait attendre aussi longtemps pour nous sortir la chanson bien préféree.

          • Yves

            @ Busorongo : pourriez-vous recommencer, mais en français cette fois ?

          • ls

            Mr Yves, ou bien tu es ignorant, ou bien tu le faits exprès.
            Dans le deuxième cas de figure, je n’ai plus rien à dire.
            Mais si tu es dans le premier cas de figure, laisse-moi vous informer que le Burundi regorge de minerais et pas n’importe lesquels puisque parmi eux figure l’Uranium(Je suppose que tu connaît son importance stratégique). Voir : http://www.cosmovisions.com/BurundiTable.htm
            Quant au mines de Nickel que vous qualifiez de « quelques mines de nickel mal entretenues », sachez qu’il s’agit de 180 millions de tonnes (voir par exemple http://www.afrique7.com/economie/1907-burundi-une-nouvelle-manne-le-nickel.html) rien qu’à Musongati(exclus Nyabikere !).

            En fait , des mots clés comme « Burundi Nickel », « Burundi Uranium », « Burundi coltan »….devrait t’aider à y voir plus clair
            Des contrats d’exploitation ont été signé en 2014 pour le Nickel et les terres rares, de quoi fâcher ceux qui depuis deux siècles se battent pour les minerais!

            Par ailleurs, si tu connaît la carte de l’Afrique, tu devrais comprendre l’importance géostratégique du Burundi à côté du grand et plus riche RDC!

            Quant à tes hypothétiques donateurs Européens amoureux de la démocratie , défenseurs des des droits de l’homme et de je ne sais quoi encore, voilà ce que j’en dis : Tu le fais exprès car toi même tu n’y crois pas. Les faits sont tellement évidents qu’il n’y a pas moyen d’être aussi naif.

            Sinon , la démonstration par l’absurde passerai par le Rwanda(Pour ce qui est des droits de l’homme et de la démocratie),par le Togo(Pour ce qui est de la démocratie), par l’Arabie Saoudite(Droits de l’homme et démocratie),…….

            Voilà. Par manque de temps je vais m’arrêter ici en t’encourageant de dire la vérité même si elle ne te sert pas ou alors de ne rien dire.

            En attendant la prochaine, tu peux lire cet article : « http://www.leblogfinance.com/2015/05/burundi-permis-de-recherche-de-coltan-et-duranium-accorde-dans-un-pays-au-bord-du-chaos.html »

  7. Fofo

    « La peur généralisée », cette phrase mérite une analyse plus profonde. Certes, certains burundais ont peur du lendemain à cause de la vie qui devient de plus en plus chère, d’autres ont peur d’être jugés pour les crimes qu’ils ont commis (hier ou aujourd’hui), d’autres ont peur des poursuites judiciaires suites aux soulèvements qu’ils ont organisés ou leur participation au putsch manqué, d’autres ont peur des rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux et à travers les radio-munwa. Mais s’il faut considérer cette phrase à sa juste valeur je pense qu’il devrait plutôt indiquer la situation que vit les européens aujourd’hui.
    Il y a quand-même une innovation dans ce rapport, ils se sont cette faois-ci évité de jouer avec le mot « génocide ». Patience, ils finiront par manquer des arguments!

    • mayugi

      Fofo tu as aussi oublié une autre catégorie de peureux: ceux qui ont chipé le 3ème mandat.

  8. Rurihose

    Kabila, Museveni, Paul Biya, Mugabe violent les droits de l homme.
    Je fais comme eux.
    Pourquoi ne les sanctionnez vous pas.
    Voici ma defense

    • Karabona

      Bravo, votre défense me fait penser à celle du gamin qui vole un fruit et qui se fait attraper par le vendeur: « mais monsieur, il n’y a pas que moi, mes amis aussi vous volent des fruits tous les jours » – ma question est la suivante Rurihose, pensez-vous que le gamin va échapper à la chicotte avec une défense aussi délétère?

    • Meurlsaut

      Rurihose
      Ce n’est pas parce que Mugabe ou Kabila…inspire dégoût qu’il faille se faire dégoûtant! Un peu de réflexion avant d’éructer vos balivernes.

      • Bagona Anne

        Meurlsaut, expliquez-nous alors pourquoi ce deux-poids, deux mesures.

    • Banza

      @Rurihose
      Tu fais exprès d’oublier celui qui a violé le plus des droits de l’homme: Kagame.
      6 millions d’âmes décimées sur sa conscience, la tienne aussi.

  9. Jambo

    Le gouvernement du Burundi,qui s’obstine à faire preuve de mauvaise foi en refusant de coopérer sans doute parce qu’il sait pertinemment qu’aucun crime n’est parfait, montre maladroitement des signes qu’il s’accuse de quelque chose.Je vois mal l’UE en particulier, se faire humilier en acceptant les accusations de Bujumbura.Ce dernier pourrait regretter cette faveur de coopérer que la communauté internationale lui tend depuis le début de la crise et finirait par se résigner lamentablement.A moins que le régime ne dispose de ressources insoupçonnées d’origine inconnue pour faire plier tout le monde.Qui vivra verra!

  10. ayisha

    Refuser de coopérer ça sous-entend que le Burundi se reproche de quelque chose!
    Si le Burundi est convaincu que ces violations n’existent pas, alors laisser la Commission venir travailler sur le sol burundais! Continuer à s’entêter, c’est encourager la naissance et le financement de la rébellion, c’est encourager le retour à la guerre civile!

    • Mafero

      La réponse? Demain dans les rues de Bujumbura!

      • juju

        Uvuze vyo cane Mafero!

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