Samedi 20 avril 2024

Politique

Coopération Pays-Bas/ Burundi : deuxième contrat de financement des élections

L’ambassadeur des Pays-Bas au Burundi et la directrice pays du PNUD ont signé, ce mercredi 17 décembre, à Bujumbura un « contrat de financement » des élections. Montant : 1, 3 millions USD.

De gauche à droite : Jolke Oppewal,  Natalie Boucly. Arrière plan : Pierre Claver Ndayicariye ©Iwacu
De gauche à droite : Jolke Oppewal, Natalie Boucly. Arrière plan : Pierre Claver Ndayicariye ©Iwacu

« La signature de ce contrat ne signifie pas que tout va bien dans le meilleur des mondes », a déclaré l’ambassadeur Jolke Oppewal lors de la cérémonie de signature dudit contrat. Il précise : « Notre message est que nous voulons que le processus électoral de 2015 réussisse ».

Le diplomate a profité de cette occasion pour s’exprimer au sujet de la controverse entre le gouvernement et l’opposition sur l’opération d’enrôlement des lecteurs. «Le gouvernement ne doit pas entrer dans une logique de négation permanente des réalités. En cas d’irrégularités, il faut les reconnaître et les corriger », dira-t-il. En retour, il conseille à l’opposition de « ne pas demander l’impossible. » Aux deux partenaires aux élections, il demande de « mettre de côté la méfiance et la peur qui amènent à prendre des positions extrêmes afin de trouver un terrain d’entente, lors du dialogue avec le ministère de l’Intérieur, la CNI et les partis politiques de ce lundi 22 décembre ».

Le diplomate se félicite de ce qu’au cours du dernier dialogue politique entre le gouvernement et les partenaires de l’Union Européenne, le gouvernement a confirmé son adhésion à la feuille de route. La CENI a promis de corriger les listes provisoires des personnes enrôlées de façon irrégulière. Il salue aussi le fait que « le ministre de l’Intérieur a promis que des dossiers judiciaires ne pourront être utilisés pour exclure les candidats à la participation aux élections ».

Signalons que ces fonds seront versés au « basket fund », un fond mis sur pied pour recevoir les appuis aux élections des partenaires techniques et financiers. Il est géré par le PNUD. Pour le moment, il a reçu les fonds des pays suivants : la Hollande (première tranche de 1,3 millions USD), la France (200.000 Euros), l’Allemagne (240.000 USD), la Belgique (2 millions d’Euros).

Le coût total du processus électoral est estimé à 69 milliards de Fbu. Pour le moment, le gouvernement a déjà décaissé 7,4 milliards en plus de 2 milliards de frais de fonctionnement.
Pierre Claver Ndayicariye est on ne peut plus optimiste : « Le processus électoral sera amplement financé, car il est avant tout une affaire du gouvernement burundais ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Kabuvo

    Soyons sinceres, est-ce que le parti au pouvoir veut reellement organiser des elections? Ou on a juste besoin de l’argent a partager avec Ndicariye pour qu’il proclame que le DD a gagne 80% des voix a l’assemblee nationale? Ceux qui sont prets a financer de vrais elections (not sure if Hollande is part of that….) devraient d’abord exiger le depart de cette CENI de Ndayicariye.

  2. Ooh Pauvre Burundi

    Pourquoi donner toute cette sommes à des maffias au pouvoir ?
    J’ai honte d’être Burundais en voyant comment mon peuple s’abaisse devant l’homme blanc.
    A quand la  »vrai  » indépendance ???
    Pfff, c’est à cause de l’argent des occidentaux que notre pays ne ser relevera jamais !!!
    Pourquoi : il faut garder le burundi dans le top 5 des pays les plus pauvres dans le but de continuer à percevoir de dons. Et nos soit disant dirigeants se battent pour être les receveurs de ces dons.
    Bullshit

  3. Je crois que ces aides des étranger nous parviennent pour des éléctions libres,apaisées, inclusives et transparentes. De ce fait, il serait trop nécessaire pour le gouvernement de Bujumbura de forcer Mr NDAYICARIYE P.Claver d’être coopératif avec ces leaders politiques d’opposition et ces differents activistes de sociétés civiles qui réclament toujours de refaire l’activité d’enrôlement et cela pour le bien être du pays.

    • rwenyuza

      Les burundais n’ont plus honte, le verbe gushera aurait disparu.

      Tous ces officiels(gouvernement et opposition multiple) qui bombent le torse en se targuant d’organiser les élections alors qui ne sont pas foutus d’organiser le recensement nécessaire à la dite élection.

      On entend à gauche, à droite ngo abagiraneza vont financer ceci ou cela. Un ministre est mobilisé ici et là des danseurs sont mobilisés pour aller danser pour une aide de je ne sais quel pays qui a donné 100000 dollars, c’est honteux.

      L’opposition officielle et non officielle en passant la soi disant société civile parcourent le monde entier en vomisssant sur le gouvernement pour convaincre les maîtres(pas peut être à penser) sur le bien fondé leur allouer eux l’argent que l’on devrait consacrer à autres choses au Burundi.

      Vous êtes tous pathétiques quand on entend ce que vous racontez quand vous passez dans les chancelleries occidentales. C’est à se demander si vraiment vous aimez ce pays. c’est à vous demander si vous avez encore de la fierté d’être burundais. C’est à se demander si le Burundais pourraient se mobiliser sous le drapeau national en cas d’attaque de l’extérieur.

      C’est encore plus honteux quand on apprend que le Burundi regorge de la troisième meilleure réserve mondiale de nickel non encore exploité.
      Quoi que vous fassiez : ak’i muhana kaza imvura ihise. C’est amer de constater que le Burundi n’a plus de Bagabo fier de l’être avec tout ce que cela signifie.

  4. Kagoma

    Environs 15 milliard déjà disponibles, encore 54 milliards: le chemin reste trop long

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