Vendredi 29 mars 2024

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Comesa : «Une diplomatie inactive de Bujumbura à l’origine de la délocalisation du sommet»

28/06/2018 Commentaires fermés sur Comesa : «Une diplomatie inactive de Bujumbura à l’origine de la délocalisation du sommet»
Comesa : «Une diplomatie inactive de Bujumbura à l’origine de la délocalisation du sommet»
Philippe Nzobonariba : «Tout a été manigancé par l’UE»

«Bujumbura n’a pas rassuré les chefs d’Etat des pays membres sur la sécurité qui prévaut au Burundi. La grande majorité d’eux ont craint pour leur sécurité une fois à Bujumbura pour le 20ème sommet du Comesa», a expliqué le secrétaire général du Comesa, Sindiso Ngwenya, mardi 26 juin, à nos confrères de la BBC.

Seuls les présidents de l’Ouganda, du Zimbabwe, des îles Comores et de la Zambie avaient confirmé leur déplacement à Bujumbura. «Or, la loi stipule qu’au moins 13 chefs d’Etat doivent assurer leur participation, faute de quoi le sommet doit être délocalisé vers le siège de l’organisation». Pour le secrétaire général du Comesa, Bujumbura aurait dû dépêcher une délégation auprès des chefs d’Etat pour dissiper leurs inquiétudes.

Pour rappel, ce sommet devait se tenir à Bujumbura du 1er au 10 juin dernier. Une lettre du secrétariat général du Comesa qui le reporte au mois de juillet en Zambie est tombée le 15 mai. Raisons évoquées dans la correspondance : «Circonstances imprévues».

Les dépenses du gouvernement burundais pour la préparation du sommet pourront être remboursées. Sindiso Ngwenya soutient avoir conseillé aux autorités burundaises d’établir un inventaire de toutes les dépenses. «C’est celui-là que je présenterai aux Chefs d’Etat lors du sommet. Ils pourront l’évaluer et en décider le sort».

Dans une émission publique des porte-paroles des institutions publiques, vendredi 22 juin, Philippe Nzobonariba, secrétaire général du gouvernement, insistait sur le remboursement des dépenses occasionnées par les préparatifs du sommet. «Cette organisation doit respecter l’accord de financement comme convenu entre elle et le Burundi».

Quant aux raisons de délocalisation, ce porte-parole de l’Exécutif y est allé sans détours : «Tout a été manigancé par l’Union européenne, bailleur à 80% du Comesa. Elle n’a jamais voulu que des projets de développement aient lieu au Burundi», a-t-il accusé.

Le secrétaire général du Comesa balaie du revers de la main cette explication : «Les Africains doivent savoir résoudre leurs problèmes et non jeter la responsabilité sur les autres».

Le 20eme sommet du Comesa est prévu à Lusaka en Zambie dès le 18 juillet prochain.

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