Mardi 16 avril 2024

Politique

Cnared : « Son serment, c’est un couperet »

21/08/2015 15

Après la prestation de serment du président Nkurunziza, le Conseil national pour le respect de l’Accord d’Arusha et la restauration de l’Etat de Droit (Cnared) crie au scandale.

Léonard Nyangoma : «Nous ne reconnaissons plus le président Nkurunziza.» ©Iwacu
Léonard Nyangoma : «Nous ne reconnaissons plus le président Nkurunziza.» ©Iwacu

Par cet acte, estime ce Conseil regroupant la plupart des opposants au régime Nkurunziza, le chef de l’Etat sortant a franchi le Rubicon. Le Cnared trouve qu’il vient d’opérer «un coup d’Etat contre l’Accord d’Arusha et la Constitution, malgré tous les appels à la raison lui adressés par la communauté nationale et internationale pour le respect de cet accord et de la Loi fondamentale. »

Ce conseil annonce qu’il ne reconnaît plus Pierre Nkurunziza comme président de la République du Burundi, même s’il se dit «disposé à discuter avec lui-même les conditions et les modalités de son départ et de l’organisation de la transition sans lui. » Dans le cas contraire, le Cnared menace de « prendre d’autres mesures qui s’imposent pour sauver la Nation de cette dérive totalitaire. »

Ce conseil appelle les Nations unies, l’Union Africaine, la Communauté est-africaine, l’Union Européenne et les Etats-Unis d’Amérique et l’ensemble de la communauté internationale à « ne pas reconnaître les institutions issues de la mascarade électorale. Le Cnared demande à la communauté internationale de contraindre le président sortant à négocier son départ.

Pour ce conseil regroupant la plupart des opposants au régime Nkurunziza, c’est une provocation de plus, il appelle la population burundaise à «rester vigilante face à la brutalité institutionnelle qu’augure ce coup de force. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

15 réactions
  1. Kabizi

    OOOH lalala! Pauvre Nyangoma! Jewe mbona nyango naho ari umurundi, ibibera muburundi biramusiga! Kubona atazi aho uburundi bugeze.Amaso yiwe ntabona, ameze nku mu paysan avuye ruguru ashitse mumiduga yo mugisagara, canke umu piwa agiye gutangura kaminuza.Igikwiye rero nukumutitimura nkuko babigirira les piwa kugira abone aho uburundi bugeze!
    Mbega abo bazungu ahayagiza, aragenda mubihugu vyabo bazomukatire agace k’itongo ace akita uburundi, bagatware nabarya barikumwe ahe amahoro abari muburundi.Ataruko tuzofata ingingo yuko atazotugarukiraho atadusavye ikigongwe.

  2. Jambo

    L’ennemi du Cnared n’est pas le peuple ou la FDN,c’est Pierre Nkurunziza et sa clique.C’est ça la vérité et le peuple l’a compris tardivement
    Ce n’est pas le cnared qui tue les gens ou les fait fuir.Le tableau de la situation socio-économique d’avant crise est parlant et le peuple ,lui, voit et vit la réalité en mode « silence » ou mode  »vibreur-tremblote ».Mais jusque quand ? Seul DIEU connait le futur du Burundi.

  3. Carthage

    Mauvais problème=mauvaise solution.
    La CNARED est entrain de partir sur de mauvaises bases, en alliant les ambitions et motifs individuels cachés pour les présenter sous forme d’une démarche libératrice. Je sais que même un étudiant de 1ère sait que les discours des politiciens sont des phrases démagogiques juxtaposées pour plaire à leur militants sans aucune base de réalité, mais quand même de coller à ces discours un prétexte qui tient la route. Le CNARED veut défendre les accords d’Arusha et l’Etat de droit. Ce qui est clair:
    -Le conseil ne peut que remettre en question le mandat de PN, sinon si il dit que les accords d’Arusha ne sont pas respectés, que dire des équilibres ethniques et du genre, de la CVR, de la CNTB,etc….En fait le gros des accords est repris dans la constitution. Est ce que le CNARED évoque Arusha car c’est plus vendeur?
    -Le conseil veut respecter l’Etat de droit, mais un état de droit inclut le respect des institutions républicaines. Mais alors, la cour constitutionnelle adulée quand elle a renvoyée la loi sur la presse est devenue subitement instrumentalisée quand elle s’est prononcée pour le 3 è mandat de PN. D’où le deuxième faux problème
    -La CENI a fait l’impossible pour tenir les élections. Elles étaient paisibles mais vue le manque d’observateurs et la peur qui était entretenue, ces élections n’étaient pas crédibles par rapport à certains critères. Par contre, le taux de participation doit ramener aussi le CNARED à réfléchir que Peter a mine de rien un soutien toujours présent dans la population. Considérer que les élections n’ont pas eu lieu est quand même offensant pour les millions et quelques qui ont voté pour lui. En tout cas je serais vexé si j’avais voté et qu’on me disait que l’argent de mes impôts qui a été utilisés a été jeté.
    -La CNARED a le point fort qu’il compte en son sein des hommes capables d’asphyxier le pouvoir en jouant sur le déclenchement du gel de la coopération bilatérale. Mais ceci c’est oublier que c’est une punition collective pour le peuple. Déjà le pouvoir n’est pas capable de compléter son budget, la population burundaise ne vit que de la coopération, d’où geler les aides ne serait que punir la population et non Nkurunziza. Il se maintiendra ,les autres n’ont qu’ crever(on l’a vu dans les républiques passées, les gens peuvent mourir.). Par ailleurs, il pourra toujours survivre avec la coopération multilatérale( via le SNU) sur laquelle les Etats amis du CNARED ne peuvent contraindre à geler la coopération. Il faut au CNARED donc réfléchir aux autres moyens de pression en dehors de l’appui bilatéral.
    -Agir militairement alors? Scénario de dernier recours mais au vue de la constitution du CNARED,le leadership et l’idéologie de la lutte sera difficile. En effet,le CNARED réunit pele mele les frustrés et frondeurs du pouvoir, les opposants historiques, les lobbystes anciens de la société civile,…Il ne peut que compter que sur la destruction des FDN et des PNB ,enjouant sur les nerfs des ex FAB qui rejoindraient alors le mouvement. Mais là aussi, la démarche est improbable. Difficile de casser une armée de 20 milles types sans force majeur, lalutteprendrait plutôt des allures de guerre civile avec une population qui reconnaitrait les belligérants selon leur ethnie, dc retour 1993.
    -Négocier voudrait dire a préalable une situation qui amène le gouvernement au bout de ses moyens,comme la veille d’Arusha en 2000. Mais ,à moins d’avoir une armée superpuissante qui terrorise le pouvoir,la population n’est pas dans un état d’esprit de 2000. Les zones contestataires peuvent continuer à donner du fil à retordre aux forces de l’ordre,mais ce n’est qu’une question de temps. Beaucoup espèrent la fin de ces mois de folies et donc peu de sympathie à cette dynamique.
    -Reconnaitre la souveraineté des institutions. Oui ,hypothétiquement la cour constitutionnelle est souveraine pour statuer sur les divergences sur la constitution. Mais non on invoque pas la souvairennété comme le clame le pouvoir, dans un monde de plus en plus globalisé, le Burundi n’est pas une ile humaine. Donc les autres acteurs étrangers peuvent dire leur mots, et le juges de la cour constitutionnelle ne sont pas les seuls constitutionnalistes. Mais est ce que ca vaut l’enjeux de tout raser pour un article qui donne droit à quelqu’un 5 ans aux commandes face à une inconnue de troubles. L solution est aux politiciens

    • salatori

      Ton analyse est biaisé car tu crois que le CNARED a des Etats partenaires ! Ce que je vais dire vaut pour les Burundais comme pour tout les africains , les occidentaux ne sont amis de personnes ils sont partenaires avec celui qui a le pouvoir et qui sert leur intérêt , tu pense que quand ils se rendront compte que ce CNARE ne mène a rien et qu’il vaut mieux négocier leur interêts avec peter ils ne le feront pas? soyez juste attentif et regarder comment petit à petit les coopération bilatérales vont reprendre…

  4. Kagabo Marcel

    Umukuru w’i gihugu yitorewe n’abarundi yararahiye izuba ryaka! None abo barihanze yigihugu batashatse kuja mumatora bizeye iki? Icobokora cose ntamurundi yobumviriza! Ibindi navyo nimikino yabo barondera uko bahenda abazungu babihere amafaranga bihekenyere kuko nabo bafise inyungu zabo muburundi atariz’abarundi! Ico bikoze ntakibanza bazoronka hano mu Burundi kuko twebwe twishakira amahoro!

  5. salatori

    Pauvre CNARED , compter sur l’étranger plutôt que sur les Burundais pour diriger les Burundais ! On comprend bien que ce conseil n’est qu’un ramassis de loser politique, de soit disant acteur de la société civile qui aspiraient depuis à la politique mais n’en avait pas les moyens , ils sont loin de la réalité et n’ont aucune légitimité auprès du peuple , comme je l’ai lu dans certain commentaire cette semaine , Nyagoma n’a même pas de soutien sur sa propre colline rurale natale il n’a jamais reçu assez de vote

  6. Ntahitangiye

    Murantunga jewe simenya politike kandi sindayitahura.
    Ariko abo bosi bahaye bavuga, mugomba mubwire ko batabona ibishoboka n’ibidashoboka ubu mu Burundi ?
    Kera umuzungu yarahenda umwirabure kuko yamwizera cane. Ubu naho ivyo mbona umenga umwirabure azohava ahenda umuzungu.
    Bosi barize guhendahendana.

  7. Iuvenis Mujeune

    Mascarade électorale ou pas, le fait accompli est là. Nkurunziza est investi président pour cinq ans. Le CNARED devrait jouer une autre carte que celle de négocier son départ. J’ai entendu dire par Nyangoma que NKURUNZIZA n’a pas été élu, qu’il s’est élu lui-même. J’attendais de lui des paroles plus sérieuses !!! Il est le seul, même au sein du CNARED, à croire à celles-là.

  8. Maso

    nyangoma , uri sema nzisemera . koko barabivuze iyo mwaka yosi ko wa naniwe ubu niho ushoboye . uri wewe nturi abarundi gusa uri umurundi .
    ba beshe turabe uko muzobikora nako karwi kawe muri kumwe .

  9. MINANI

    La première erreur du CNARED c’est de compter sur les USA, l’UE, la Belgique,… plus que sur les Burundais. On dirait que 2010 ne leur a pas donné une leçon. Cela ne peut pas faire peur à Nkurunziza en sachant qu’il n’a pas compté sur ces gens pour arriver au pouvoir. De plus, si ces gens ou institutions n’ont pas pu arrêter le processus électoral et la prestation du serment, peut-on vraiment espérer qu’ils viendront chasser un président déjà investi? Qui a même reçu des félicitations de certains de ses paires? Lisez leurs communiqués pour constater le changement de vocabulaire! Sauf pour quelqu’un qui a perdu la raison, la seule voie raisonnable qu’il faut mettre en avant pour le moment reste le dialogue ou les négociations, et chacun devrait garder son humilité. Entre Nkurunziza et ses opposants, personne n’a raison d’imposer la guerre au peuple burundais. Pour dire que celui qui va déclencher la guerre est celui-là même qui va la perdre car la population se réserve la dernière décision le moment venu.

    • Murundi

      @Minani

      OK, si les membres du CNARED tombent sur tes menaces et celles de Maso, ils vont abandonner leur aventure. Mais, toi aussi la facon dont tu cries ici montre que tu n’a pas seulement peur, tu es affole par CNARED. Tes questions , tes reponses c’est comme quelqu’un qui a perdu la tete. Si vous n’avez rien a craindre, calmez-vous et parlez moins en attendant d’en decoudre avec eux comme tu le dis. Pensez-vous que CNARED s’attendait a vos applaudissements ? Non, toutes les tentatives sont bonnes pour les diaboliser, les barer la route. Ils ne sont pas betes comme tu veux forcez tout le monde a le croire. Et je ne doute pas qu’ils soient conscients de vos plans.

      • MINANI

        On a vu un Conseil de transition en Libye, qu’a t-il amené aux Libyens si ce n’est le chaos? On a vu un Conseil de Transition en Syrie, qu’a t-il amené aux Syriens? Courage à toi qui y croit. Les Conseils de transitions sont souvent formés par des individus maffieux qui agissent au nom des groupes maffieux. Leur objet n’est autre que vendre à procuration les richesses qu’on leurs pays en gage de quelques financements et avantages dans leur exile. Il n’existe pas un seul Conseil de transition qui a sauvé son pays. Le Cnared ne fera pas exception. La vrai opposition, celle qui peut sauver le peuple burundais, se trouve à l’intérieur du pays. Il faut qu’elle trouve les meilleures stratégies de travail. Pour Sauver le Burundi, Ndadaye a dû rentrer de l’exil. Pour restaurer la démocratie, les combattants de l’époque ont dû se battre sur le sol burundais. Ceux qui croient à une messie qui viendra de Bruxelles doivent s’armer de patience car elle n’est pas pour demain!

  10. MINANI

    Vous vous imaginez un CNARED sans aucune aile des FNL, sans aucune aile de l’UPRONA, sans un membre du camps RAJABU? ça représente quoi finalement? Ce n’est qu’une blague. A voir les membres du son bureau, ce n’est autre chose que l’ADC -Ikibiri qui a changé d’appellation.

    • Jeanvi

      Uprona est représenté nimbutazi gusoma. Busokoza nuwomurinde ?
      « mugwengezo nuwokwande,? Tu divague, tu ne sais pas ce que tu dis ! Fnl ntayo dushaka.

  11. burundu

    mwabuze ivyo muvuga wewe Nyangoma vyakunaniye kuva kera ,taha ukorere politique mugihugu
    nayo kuvugira hanze abarundi batobato ntanumwe abitayeko.

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