Vendredi 29 mars 2024

Politique

Cibitoke : le journaliste Jackson Bahati arrêté puis relâché

01/11/2016 6
Jackson Bahati : «J’ai eu chaud ! »
Jackson Bahati : «J’ai eu chaud ! »

Ce correspondant d’Iwacu au nord-ouest du Burundi a été appréhendé par la police avec deux autres personnes au niveau de la rivière Kaburantwa à Ndava dans l’après-midi de ce mardi 1er novembre. Ils étaient au bord d’un bus en provenance de Bujumbura quand la police a sommé tous les passagers de sortir du véhicule.

Selon des sources sur place, après un petit contrôle, presque de routine, seules trois personnes dont Jackson Bahati ont été priées de rester sur place, ces gens semblaient intéresser la police. C’est le chef de zone Ndava qui donnait les ordres.

Quelques minutes plus tard, le chef de poste Ndava est arrivé sur les lieux et ces trois personnes ont été vite embarquées vers un bureau de la police.

«J’y ai presque passé deux heures sous bonne surveillance. Ils m’ont demandé de décliner mon identité et de montrer ma carte nationale d’identité, je me suis exécuté », a indiqué ce journaliste d’Iwacu quelques minutes après avoir été relâché.

«Ils m’ont également posé la question de savoir si je connaissais la personne qui était assise à côté de moi dans le bus ou si on avait échangé. J’ai dit non. C’est pour la première fois que je voyais ce type, un peu bizarre», a-t-il raconté.

Lors de l’interrogatoire de cet homme, relate ce correspondant d’Iwacu et collaborateur de la Radio Isanganiro, la police a découvert qu’il avait sur lui deux cartes d’identité : une du Burundi et une autre du Rwanda.
«Ce type a été directement confié aux agents du SNR. Et c’est quand la police a compris que je n’avais rien à voir avec ce type qu’elle a décidé de me relâcher».

Quelques agents lui ont même fait une confidence : «C’est le fait que tu étais assis à côté de lui dans le bus que nous a conduit à t’arrêter, on croyait que tu étais son complice».

Contacté par Iwacu, le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye a confié que ce journaliste avait été confondu à quelqu’un d’autre, sans donner plus de précisions.

Le président du Conseil national de la communication avait été également alerté sur l’arrestation de ce correspondant d’Iwacu au nord-ouest du Burundi et collaborateur de la Radio Isanganiro.

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. Zihinjishi Casside

    Monsieur Kabingo, être parmi les terroristes encore cachés dans le pays n’émane pas de la bravour. C’est juste une question de jours et tu l’auras voulu. Ces responsables de la sécurité sont des professionnels. Vigilants et patients, ils finissaient par faire leur travail au bon endroit et au bon moment.

  2. Des gens qui ont deux cartes d’identite , ce sont des terroristes qui doivent etre punis conformement a la loi en vigueur.

    • Dora kabingo

      @ Hima Jeremy
      Et alors est il interdit d’avoir 2 cartes d’identité surtout si on a 2 nationalités ? Moi j;en ai 3 nationalités et j;ai 3 passeports . Je montre celui qui m’arrange selon les cas .

      • Nahimana

        Le journaliste Bahati affirme avoir dit au policier  » C’est pour la première fois que je voyais ce type, un peu bizarre  ». Mais en quoi la personne était-il bizarre ? Son témoignage consciemment ou inconsciemment voudrait donc accréditer ainsi la thèse d’une arrestation justifiée, en règle, d’un criminel ou terroriste présumé selon le jargon du régime. Hormis le fait de paraitre  » bizarre  », avoir sur soi une pièce d’identité rwandaise serait-il devenu au Burundi un crime ? Parmi les gens au commande du régime actuel,certains ont pourtant, non seulement, des pièces d’identité rwandaise mais d’autres sont même de mère et de père Rwandais…

      • anonymous

        ce qui tue les burundais c’est l’ignorance..rien dautre

      • KABADUGARITSE

        Ikizomara abarundi n’ukutava ku gatumba twavukiyeko ngo tubone twongere tumenye ko abandi bantu n’izindi ntara babaho. Notre horizon! C’est la colline d’en face.-

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