Samedi 20 avril 2024

Editorial

Ce n’est pas sorcier !

11/05/2017 16

leandreComment sortir de cette situation ? » Au vu de la situation socio-économique, la question hante tout le pays. Les représentants du peuple , préoccupés, viennent de déposer à l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, une proposition de résolution d’urgence sur la situation du Burundi. Elle énumère des mesures prises par le gouvernement burundais dans l’amélioration de la situation des droits de l’Homme depuis la crise et demande la levée des sanctions prises contre le Burundi. Les élus burundais expliquent que ces sanctions affectent énormément la population dans des domaines variés comme la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire et l’appui au développement durable.

Cependant, l’Union Européenne et les Etats membres affirment qu’ils ont arrêté seulement l’aide directe envers le gouvernement. Selon eux, ils continuent à assister la population burundaise dans ces domaines-là.

Les partenaires du Burundi répètent ce qu’ils disent depuis toujours. Ainsi, lors de la journée de l’Europe, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Burundi a clairement annoncé ce qu’il faut faire pour renouer la coopération directe avec le gouvernement burundais : un dialogue inclusif inter-burundais. D’après lui, il est essentiel que toutes les parties prenantes, sans exceptions, démontrent leur volonté politique de participer sans préconditions. « Les engagements attendus de la part du gouvernement burundais contenus dans la décision de l’article 96 de l’Accord de Cotonou sont tout à fait cohérents avec les 8 points de la médiation de la Communauté est-africaine.»

Si réellement les protagonistes dans cette crise se soucient de l’intérêt de la population, pourquoi ne pas prendre le taureau par les cornes et discuter sur ces points proposés par la médiation et approuvés par l’Union Européenne ? A mon humble avis, à moins qu’il y ait une vérité connue des seuls politiques, ce n’était pas sorcier.

Forum des lecteurs d'Iwacu

16 réactions
  1. Un dépendant

    Le Burundi est un pays indépendant et souverain mais dépendant des aides extérieures. Son gouvernement nommé par la volonté divine peut faire ce que bon lui semble.

  2. Gacece

    Regardons un peu l’historique de toutes les élections démocratiques qui se sont déroulées depuis l’Indépendance de 1962. Et ne confondons pas les pseudo-élections sous le règne du parti unique Uprona (de 1966 à 1992) à des élections démocratiques.

    À part les élections de 2005 qui n’ont pas « bénéficiées du courroux » de ceux qui n’ont pas gagné parce qu’elles étaient organisées par ceux-la mêmes qui devaient les légitimer (ONU), toutes les autres ont été contestées.

    En 1993, c’était un vote ethnique; en 2010, c’était des fraudes massives; en 2015, c’était le mandat illégal. Pour cette dernière raison, spécialement, c’était avant le début du mandat en question!

    Tout cela pour dire qu’il se trouvera toujours quelqu’un pour s’inventer un prétexte pour torpiller le processus électoral, sauf si l’organisation de toutes les élections futures est confiée à des étrangers.

    Ce qui reviendrait tout simplement à abdiquer la souveraineté du pays pour toujours.

    C’est non seulement inapplicable, mais surtout inacceptable.

    Ceux qui disent qu’il ne faut aucune pré-condition pour un dialogue dialogue « inclusif » se trompent énormément. Une solution comme celle-là peut certes nous acheter un peu de sursis en ce matière de la paix, mais cette paix ne durerait que jusqu’aux prochaines élections.

    Parce que ceux qui se cachent derrière des prétextes pour des revendications politiques n’hésiteront pas à recommencer, puisqu’à chaque fois qu’ils s’y étaient tenté, ils avaient réussi.

    Le temps de rompre ce cercle vicieux est venu, peu importe la pression qu’on veut exercer sur le peuple! Tenons bon!

    • Jambo

      Il ne faut pas vous mentir vous même!Comme dans les années 90,tôt ou tard,il viendra un temps de vaincre la peur et le mal.Et la vérité triomphera au grand jour.

      • Gacece

        @Jambo
        En parlant de vérité et de mensonge, vous insinuez que je viens non seulement de me mentir à moi-même, mais aussi de mentir aux autres.

        Le fait est que moi j’ai ma vérité, et que vous, vous avez la vôtre. Mais la vérité, elle, n’a que faire de qui clame la détenir. Elle est juste LA VÉRITÉ. Peu importe que vous choisissiez de la voir en face, de lui mettre de l’ombre, de la cacher, ou carrément de la nier… par une vérité alternative. Ce qui nous ramène toujours à « se mentir à soi-même »

        Puisque vous venez de me le dire, je le sais maintenant. Et je vous en remercie! Mais je me dois de vous retourner la même faveur :

        « Avez-vous envisagé que ce serait plutôt vous qui seriez plutôt en train de vous mentir à vous-même? »

        • Jambo

          @Gacece
          Bien sûr que oui.Une personne de bon sens doit se remettre en question le plus souvent.possible.Pour contribuer humblement au retour à la paix en tant que citoyen, je m’efforce d’être animé d’un amour pour le prochain ou l’adversaire politique sans exclusion aucune, d’avoir un esprit de compassion,de pardon et de tolérance envers tous mes compatriotes quelles que soient les divergences et les torts des uns et des autres pour construire ensemble un Burundi meilleur.Concernant la vérité,personne n’en a le monopole, seule la réalité et les faits vérifiables départagent les gens.Et la vérité et le bien triomphent toujours sur le mal.Sur ce,je vous retourne votre question.Votre conscience vous répondra.
          Cordialement.

          • Gacece

            @Jambo
            N’essayez pas deme prendre pour un naïf. Avec le ton de votre premier commentaire, vous parlier de « vaincre la peur et le mal »! Comment vainc-t-on la peur et le mal? En 1993, ceux qui avaient peur n’avaient pas d’armes… et ils ont décidé d’en avoir. 10 ans après c’étaient plus de 150 000 morts, la plupart parmi ceux qui avaient peur.

            Si ce que vous appelez « vaincre la peur et le mal » doit emprunter le même chemain qu’en 1993, vous avez des projets aussi funestes, sinon pires qur ceux que vous accusez d’être à l’origine de cette peur rt de ce mal.

            Alors, épargez-moi de vos bonnes paroles qui ne sont dictées que par votre volonté et votre désir de « bien paraître ».

            Sans rancune vieux.

          • mayugi

            La ferme M. Gacece!

          • Gacece

            @Mayugi
            La ferme se trouve à la campagne si vous voulez y aller M. Mayugi. Il paraît qu’il y a assez de fumier pour vous aider à y cultiver votre langage coloré!
            LA FERME!… M. Mayugi!

    • Rurihose

      Vous accusez l’opinion internationale de tous les maux.
      Expliques moi pourquoi cette commuaité a approuvé les élections exemplaires au Ghana,Zambie ou Tanzanie?
      Quelle est la différence entre la mascarde au Birundi et ces pays modèles.
      Regardez le soleil (SVP) lorsqu’on vous le montre avec le doigt???

      • Gacece

        Quel soleil dois-je regarder? Celui qui brille dans le ciel? ou ces boules de feux que vous allumez et que vous appelez le soleil? Mais ne vous en faites pas. Si vous enlevez votre énorme doigt de ma vue, je pourrai clairement distinguer vos flammes du vrai soleil. Parce que voyez-vous, le problème n’est ni le soleil ni le feu… C’est votre doigt que vous vous approchez si près de nos yeux dans le seul dessein de nous empêcher de voir ce soleil… ou ce pseudo-soleil.

        Soit dit en passant, cette même communauté internationale avait validé les élections de 2010… Demandez-leur pourquoi ils n’ont pas voulu assister à celles de 2015… À mon avis ils ne voulaient pas se mettre dans la situation de devoir les valider… comme en 2010!

        S’il vous plaît!…

  3. Rutake Tharcisse

    C’est sorcier mon cher Leandre!

    Leandre Sikuyavuga parle comme si le gouvernement du Burndi oeuvrait pour l’interet du peuple. Mais l’experience de tous les jours nous montre que notre gouvernement oeuvre pour l’interet d’un petit groupe, inconu du reste de nous. Ainsi, nous pouvons aisement dire que trouver une solution au probleme Burundais sera tres difficile.
    Sinon, qui dirait que 10 ans au pouvoir ne sont pas suffisants? Qui expliquerait pourqoi les gens meurent seulement parce qu’un seul home pense qu’il est plus capable de diriger le Burundi que le reste des dix millions de Burundais! Diensure, les dd nous dirons que 10 ans ne suffisent pas. D’ailleurs, ils ont l’intention de changer la constitution pour que notre homme, le plus capable des dix millions de Burundais, restent au commande aussi longtemps qu’il voudra. Ce raisonnement est remarquable, surtout quand il emmane des grands combattants de la liberte.
    C’est pourqoi, contrairement a ce que dit Leandre, resoudre la question Burundaise est tres difficile. C’est vraiment sorcier!

  4. roger crettol

    Il suffirait d’un peu de bonne volonté – un des biens qui ne s’achètent pas, sinon par l’effet d’expériences malheureuses.

    Mais ces jours-ci, le Bujumbura galonné flotte sur le petit nuage de l’amitié chinoise, et le besioin de faire preuve de bonne volonté n’est pas trop pressant.

    Le remède est connu – la potion n’en sera que plus amère.

  5. Karabadogomba

    cher Léandre, ce n’est pas sorcier pour les politiques qui œuvrent pour l’intérêt de la population et non ceux qui ne se contentent d’un enrichissement illégal d’eux-mêmes et des leurs. Ce n’est pas sorcier pour ceux qui se soucient de la Bonne gouvernance, d’un Etat de droit, de l’épanouissement de tous et non des seuls militants…

  6. Ayahu Jean Pierre

    Cher Léandre,
    Dans le traitement que l’union européenne inflige à l’État burundais, son gouvernement et son peuple, il y a anguille sous roche, comme si cette union avait des comptes à régler avec le Burundi. Tout observateur de bonne foi ne dira le contraire. Oui, il y a un besoin et une nécessite pour une bonne gouvernance mais exiger un Etat indépendant la manière dont les choses doivent se faire, il y a un souci….
    Ouvrir les portes du sénat belge à des hommes et femmes qui ont cherché à déstabilser le pays, cela questionne,
    Prendre pour argent comptant tout ce que l’opposition raconte, cela interpelle
    Etc…
    Doit-on prendre eternellement le pays en otage parce qu’il n’a voulu négocier avec des hommes et femmes qui ont voulu renverser les institutions, des hommes et femmes frustrés pour n’avoir pas été reconduit dans leurs postes ( frondeurs du CNDD-FDD), avec un CNARED dont ses mêmes n’y croient plus etc…

    • Jambo

      Monsieur Jean Pierre,
      Il est facile de lire entre les lignes que vous jouez maintenant les victimes,situation économique oblige,le langage n’est plus le même que celui durant la crise où vous mettiez en avant la souveraineté nationale et le partenariat économique avec d’autres pays autres que l’UE.Vous êtes effrayés à l’idée d’être confronté avec la véritable opposition,si faible soit -elle, qui peut déboucher sur la vérité connue de toute la population apeurée.Si les autorités actuelles anciennement appelées terroristes génocidaires par les autorités de l’époque sont sûres de leur force et de leur popularité de quoi ont -elles peur pour négocier avec les nouveaux terroristes putschistes qui seront peut être les autorités de demain?La vérité est la peur de leur impopularité qu’elles essayent de masquer par la terreur.Entre temps,les adhésions de nouveaux membres dans le parti de l’aigle se multiplient en grande pompe,est ce par amour ou intérêt de survie? En tous cas,les apparences sont souvent trompeuses.Le mensonge et la tromperie ne durent jamais: tout se dévoile au fil du temps.ce n’est pas le parti de Rwagasore qui me contredira.Il est dans l’intérêt du Burundi que tous ses enfants se mettent ensemble autour d’une table sans aucune exclusion quelles que soient les divergences pour permettre un retour sans crainte de tous les réfugiés.Bannir ses frères et sœurs hors de chez soi est une malédiction.A vous de choisir.

  7. Jambo

    L’histoire nous démontre qu’en Afrique les politiques n’apprennent jamais les leçons de démocratie,que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Au Burundi,le mépris de l’adversaire politique,la souveraineté nationale qui n’en est pas une, la peur de la vérité et de la justice dans le camp gouvernemental sont les seuls obstacles au dialogue inclusif.Le jour où la réalité va redescendre les inflexibles sur terre en acceptant de négocier sans conditions l’on se demandera pourquoi une telle perte de temps?Quel gâchis.Les lois de la nature sont impitoyables et ne se trompent jamais.Les autorités actuelles sous estiment l’adversaire et oublient qu’elles ont été elles même sous estimé à l’époque du maquis.Ce n’est pas sorcier comme le dit Léandre,seule la volonté du gouvernement suffit pour prendre ses responsabilités en tant que garant de tout le monde afin de résoudre la crise.Sinon,l’intransigeance internationale ,les sanctions économiques et une éventuelle guerre demeureront une épée de Damoclès au dessus de sa tête.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Online Users

Total 4 385 users online