Vendredi 29 mars 2024

Opinions

Ce jour-là, le 8 juillet 1966 : Charles Ndizeye détrône son père

12/07/2014 37

Un geste maladroit et fatal pour lui. Quatre mois plus tard, il sera renversé par son premier ministre. Mettant ainsi fin à la monarchie séculaire pour instaurer la République.

Charles Ndizeye échange avec son tombeur ©dr
Charles Ndizeye échange avec son tombeur ©dr

« En ma qualité d’héritier du trône, il est de mon devoir d’assumer aujourd’hui tous les pouvoirs et les fonctions de chef de l’Etat et ce, dans l’intérêt de nos institutions. » Par cette décision, Charles Ndizeye opère une révolution de palais et dépose son père, le roi Mwambutsa IV Bangiricenge.
Le même jour, il prend d’autres décisions : révocation du gouvernement Biha. En attendant la formation du nouveau gouvernement, le secrétaire d’Etat à la Justice, ceux du Plan et de la Gendarmerie assureront les affaires courantes sous la présidence du secrétaire d’Etat à la Défense nationale. La gestion administrative courante sera assurée par les directeurs généraux dans les limites de leurs attributions. Charles Ndizeye promet dans les brefs délais une Constitution « qui répond aux réalités du pays et aux aspirations réelles de notre peuple. »

Mais que reproche-t-il réellement au régime en place ? Selon Ndizeye, depuis l’indépendance et suite à la mort du prince Louis Rwagasore, une carence d’autorité a sévi dans le pays : des intrigues se sont développées, les gouvernements se sont succédé à un rythme effarant à la faveur d’un pouvoir hésitant.
D’après lui, des assassinats se sont multipliés, des complots sont journellement ourdis, le népotisme et la corruption se sont installés à tel point que de gros appointements sont versés à des inactifs. Il n’oubliera pas de dénoncer les manquements de son père : « Depuis neuf mois, le pays est cruellement privé de son chef et de son guide le plus sûr. Il ne semble pas, hélas, que cette situation doive bientôt changer. » C’est ce constat qui pousse Charles Ndizeye à prendre cette décision « afin d’épargner une plus grande dégradation des institutions auxquelles nous tenons tous. »

Jeunesse, si tu savais… !

A 19 ans, Charles Ndizeye ne pouvait pas prendre seul une aussi grande décision. Il a eu des conseillers, mais certainement pas les amis du roi Mwambuta ou de la monarchie. En effet, cette institution avait duré plus de quatre siècles, avec ses forces et faiblesses. Pendant toute cette période, le pouvoir royal a pu construire sa mythologie autour de certaines pratiques, parfois occultes dans l’esprit d’un Murundi lambda. Un roi ne s’autoproclamait pas, il y avait des conseillers à la cour qui jouaient ce rôle.
N’est-ce pas qu’on nous disait qu’un roi naissait avec des semences dans la main ? En procédant ainsi, Charles Ndizeye, 19 ans, vient de démystifier l’institution. C’est ainsi que lors de son intronisation sous le nom dynastique de Ntare V, le 1er septembre 1966, au confluent de la Mucece et de la Nyavyamo, les cérémonies n’ont pas suivi les rites traditionnels.

Aussi, Michel Micombero qui est à la fois premier ministre, ministre de la Défense et de la Fonction publique ne ratera-t-il pas cette occasion. Il va d’abord révoquer ceux qui peuvent le déranger, notamment les ministres d’Etat André Muhirwa, Albin Nyamoya, Thaddée Siryuyumunsi, le 6 août. Pour s’entourer ensuite de ses proches : Arthémon Simbananiye pour la Justice et le major Albert Shibura qui est nommé coordinateur des Forces armées, et administrateur général de la Sûreté-immigration et chargé de l’Information auprès des Forces armées, le 29 septembre. Lorsque le roi Ntare V tente de limoger son Premier ministre Micombero, le 9 novembre, c’est trop tard : la garde militaire de la Radio Burundi lui empêche l’accès aux installations de la radiodiffusion nationale. Le 28 novembre 1966, le Premier ministre renverse le chef d’Etat, le roi Ntare V.
Adieu la monarchie !

Forum des lecteurs d'Iwacu

37 réactions
  1. Nimurondere igitabu canditswe na Manirakiza Marc, fin de la monarchie, niho muzomenya ingene vyagenze neza.

  2. NDAYISHIMIYE Serges

    Umurundi ashatse kunigana abandi ijambo abasaba kuvugana urupfasoni. Banyakuntunga baca binumira akayagwa kakayagwa. Nawe agati muryinyo ngo cweee!!!

  3. Justin Karorero

    @ kibuti
    Kukibazo cawe , uti : None burya twe abahima ntituri abatutsi? Umuhima w’i Burundi wiyumvira ko ataniyehe n’umuhima wo mu Buganda , canke w’ahandi , kuko urazi ko bari henshi. Umenye ko Yoweri Museveni ari Umuhima , mugabo mu Buganda ntibamwita umututsi.
    Mu Burundi bafashe abantu batunze inka (Bafise culture y’inka) nabo ari 1) Abanyaruguru , 2) n’Abahima , hama bose mu Burundi baca bitwa Abatutsi. Bivuga y’uko mu Burundi hari Abatutsi b’Ababanyaruguru, n’Abatutsi B’abahima. Wewe kuri u Murundi, uri rero umu Tutsi w’umuhima. Iyo uba mu Buganda waba ur’Umuhima gusa.

  4. Mwami Butsitsi

    et pourquoi les belges eux ont preserver le systeme MONARCHIQUE?? est-ce parce qu’ils aimaient les africains plus qu eux meme?? c ignoble ce qu’a fait micombero au jeune Roi Ntare V,en fait la monarchie tant au Rwanda qu’au Burundi etait le symbole de l’unite nationale d’ou le ressemblement de tous blcs autour du Mwami,cr pourquoi ns avons assister a des vagues des.guerres civiles et des massacres de hauts debits lors des renversement de nos tres respectes et venerees Monarchie..je crois (en tant qu’Africain) nous devrions Reinstaurer ces MONARCHIES pour garder nis pieds sur terres..regarder ce qui s’esr passer au Rwanda apres le depart du MWAMI Kigeri V et l’abolition de la Monarchie..soyons africains,arretons ce occidentalisme oubliant notre africanite..les.belges

  5. ndunduro

    @Sinzinkayo Paul
    N’uko utongeyeko ko abo bahima baciye bangaza abahutu!! Kandi abatutsi bose baciye babishigikira. Singomvye kwagiriza canke kuzura akabi kahise, ariko nari kwifuza ko abarundi twese tubana mumahoro, dusangira kandi twizerana. Iyo biza kuba birtyo, ivyo vyose tugumiza mu kanwa vya 1959, 1966, 1988,1993,…… ntivyari gushika. Enda rero nimuze dutangure ubu twubake uburundi bwacu. Tuze turage abana bacu igihu gitekanye.

  6. nyagatare gabin

    Bagenzi benewacu,

    Ni vyiza kandi birashimisha iyo abantu bahana ivyiyumviro ku vyerekeye ka hise k’igihugu cacu. Iyo ni yo ntumbero nyayo abahutu n’abatutsi, abahima n’abanyaruguru bakwiye gukwirikira kuko ni yo ishobora kudushikana ku zindi ntambwe ziri imbere zishobora kudufasha mu kubaka igihugu cacu.

    Hariho vyinshi vyavuzwe kuri Charles Ndizeye-Ntare V. Ariko ntawavuze ko igenekerezo 29 ndamukiza 1972, abansi b’uburundi bamugandaguye i Gitega, ahantu bita mu magarama, yaraje ava muri Ouganda. Umuhisi Hitimana Mathias niwe yari yagiye kumuzana, araha même des assurances Président ougandais de l’époque IDI Amin DADA, ko la sécurité de NTARE sera assurée au BURUNDI. Uwo Hitimana nawe devait certainement être en mission commanditée par Le Premier Ministre Micombero et ses proches du gouvernement à savoir Arthémon Simbananiye.

    Hariho abandi bagize parallélisme entre d’une part les hutu du Rwanda et les hutu de la gendarmerie du Burundi d’une part, puis entre les hutu du Rwanda et les bahima du Burundi d’autre part par rapport au renversement des monarchies respectives du Rwanda et du Burundi. Hari abavuze ko abahima bakoze ibikora inka kandi abandi batutsi bakwiye kubashimira kuko iyo ataba abahima baba barangajwe nk’abatutsi b’i Rwanda.

    Nashaka gusaba ko mworaba dans quel contexte ivyo vyose vyashitse. Murazi ko Uburundi n’Urwanda vyashaka indépendance, ivyo navyo ntivyagwa neza le colonisateur w’umubiligi. abashaka cane cane indépendance muri ivo bihugu bibiri bari l’élite tutsi. Umubiligi abibonye aca nawe ati ntimuntwarana igihugu. Ni ho mu Rwanda le belge colonel Logiest arujejwe na cane cane les missionnaires catholiques bagumura abahutu avec à leur tête Grégoire kayibanda ngo bikure ko intwaro y’abatutsi (pouvoir féodal). Baca bangaza Umwami Mutara n’abatusi benshi. I rwanda vyari vyoroshe kubera ko aux yeux des hutu, le Mwami, les ganwa et les tutsi, c’était pareil. Par contre, au Burundi, le Roi et les ganwa étaient au dessus de la mélée (yari Sebarundi). C’est pourquoi il était difficile pour les gendarmes hutu de faire un coup d’état contre Mwambutsa. D’où la stratagème de confier aux hima l’exécution de cette sale besogne. Il faudrait donc creuser à ce niveau pour savoir pourqoui le colonisateur a dû passer par les hima pour renverser la monarchie tant aimée par les hutu et les tutsi confondus au Burundi, alors qu’il a dû recourir aux hutu au Rwanda pour exécuter le même job ! Comme vous le voyez, beaucoup de non dits subsistent encore.

    Bon courage.

    Docteur Gabin Nyagatare

    Politologue

    Je vous souhaite bon courage

    • JP-K

      Excellente piste en effet. Mais, si Micombero et les Shibura étaient hima, Dr Masumbuko ne l’est pas à ce que je sache.
      Gardez en mémoire que ceux qui ont saboté la monarchie ont en même temps planifié l’extermination de la lignée de Mutaga. Les filles de Rwagasore sont parties dans la foulée et sa veuve oubliée par … Micombero !

      Est-ce que Ntiruhwama était hima? Parlant de Ntiruhwama, quel fut le rôle de l’église catholique à l’exception de Mgr Ntuyahaga qui était, dit-on, très monarchiste?

      Bref, cette époque (1959-1965) mérite une profonde recherche. Au moins deux ou trois thèses de doctorat là-dessus.

  7. Karadomba

    Iyo nsomye ivyo mwandika hari igihe nibaza ko mwaciye mw’ishure, ariko ico nzi kandi ntakekeranya n’uko uwushobora kwandika kuri uru rubuga wese aba yaraciye mw’ishure (naho atoba yarababaje!!!!), ariko umengo ntaco ryabamariye. Ntawubabujije kwandika ngo muserure akari kumutima, canke uwuzi akahise ngo akaduhishurire kuko turakeneye kumenya ukuri. Ni muserure ivyiyumviro vyiza, vyubaka, mu rupfasoni, eka mwandike ibibahesha icubahiro. Muramenya ko abanyamahanga, eka n’abarundi nyene, iyo bariko barasoma ivyo mwandika baraba(du)cishamwo ijisho, igihugu naco nyene kigaca kigira ishusho mbi. Heba mwihanure mureke kwiha amenyo y’abatwenzi!!!!!

    • Theus Nahaga

      @ Karadomba
      Le Burundi doit apprendre à vivre dans un débat contradictoire. C’est seulement à ce prix que nous sortirons de la médiocrité. Cette habitude de croire que l’on ne dira rien quitte à être moqué est le caractère des âmes faibles. Nous devons relever la tête et dénoncer ce qui nous gène, ce qui est contraire à la loi, ce qui est contraire à l’Etat de droit. Nos moeurs et nos coutûmes ne sont pas sacrées et doivent constamment se purifier au jeu de la discussion, la dispute et même la polemique.
      Paresse intellectuelle voire bêtise donc de nous dire qu’on va prendre nos dires pour se moquer du Burundi. Si le Burundi ne veut être admiré, qu’il produise des oeuvres admirables. L’excellence est un combat qu’il faut gagner chaque jour.

  8. kazoza

    Merci au journaliste de nous ramener à l’histoire.
    Abahima prennent Micomberopour héros. Bari barakubutitse ndake.
    Il faudra par après nous parler de la signification de l’hymne à son honneur « Maza meza » et dans quelles circonstances ils l’ont composé.

  9. Theus Nahaga

    La fin de la monarchie au Burundi est écrite en trois actes:

    acte 1
    Le traité de Kiganda. A partir de là, le roi règnait par le grâce des Européens qui le jugeaient utile. C’est un loi presque naturelle, un régime qui ne sait pas défendre son territoire est un régime qui est au bout de son cycle. Le système Umwami, Ingabo n’Abagabo n’a pas su défendre le territoire national. Il dépendait du bon vouloir vainqueur. Sous le Mwami, Ingabo n’Abagabo se trouvaient tous ceux qui nourissaient tout ce monde de leur labeur. Comme partout, c’est une symbiose; on se guette, on s’épie et l’équilibre est constamment à inventer. Au dessus des Bagabo, des Ingabo et du Mwami se trouvait Imana, ce Dieu que nous savons tous hors de notre atteinte, perdu dans son immatérialité. Avec Kiganda au dessus du roi se trouve le Muzungu. Celui-la, il peut être chicaneur mais il est réel et matériel et on peut l’atteindre, le toucher de ses mains. Le Mwami, les Ingabo, les Bagabo et le restant de la masse doivent renégotier leur équilibre en tenant compte de ce Muzungu véritable Dieu venu sur notre terre. On peut gagner ses faveurs et pousser l’ancien équilibre dans l’une ou l’autre direction

    Acte2
    La révolution des Mipanga n’imihoro au Rwanda (une chanson qu’on entendait sur radio Kigali jusque dans les années 1970 disait: Imipanga n’imihoro nivyo soko y’amahoro) allait planter une panique chez les Tutsi (Baganwa, Banyaruguru et Bahima. Certaines nuances sématiques qu’on apercoit ca ou là de Baganwa qui seraient des ni ni, les Banyaruguru qui seraient les seuls Batutsi avec des Bahima qui feraient une catégorie à part n’étaient pas de mise à l’époque) du Burundi de devoir subir le sort de Tutsi du Rwanda. Cette peur fit exacerbée après la mort du Prince Loui Rwagasore, le seul qui avait l’autorité suffisante pour maintenir la bête dans sa cage. Après sa mort il eu des voix pour croire la solution rwandaise envisegeable. C’est dire à quel point l’atmosphère était délétère à partir de 1959 dans ce Burundi des indépendances

    Acte 3
    La peur et la fuite du Roi Mwambutsa laissant le pays face à ses démons. En 1965 des gendarmes majoritairement Hutus tirèrent sur le palais royal. Mwambutsa pretextant la maladie partit pour l’Europe et ne revint ni pour la fête nationale ni pour l’umuganuro. En terme militaire, on dirait que Mwambutsa a déserté son poste. La place était libre pour toutes les aventures. Micombero, à la fin d’une, liste d’atermoiements, dont l’intronisation de Charles Ndizeye su le nom de Ntare V, ramassa le pouvoir qui était à terre.

    Ma conclusion personnelle:
    Le putsch du 22 novembre 1966 était dans une suite logique de la décompostion d’une monarchie qui n’avait pas su s’adapter aux défits du Burundi.
    Micombero ne fut pas capable de construire le Burundi. Cela est regrettable. Il était trop jeune, le Burundi manquait cruellement d’experts, etc…
    Micombero et son régime ont cru que pour répondre à des illuminés qui commettaient le pogrom anti-Tutsi au Sud (ceux qui proclammaient la république de Martyazo étaient de criminels illuminés), il fallait tuer tout Hutu qui avait un minimum de visibilité sociale. En cela Micombero et son régime ont commis un crime contre ces gens, le Burundi, contre l’humanité. On peut discuter de tout, mais pour 1972, la condamnation de Micombero et son régime est sans appel.

  10. Mushikiwabo

    Et Ntare V et Micombero; aujourd’hui, ils sejournent quelques part. C’est peut-etre la meme ou sejournent Habyalimana et Mobutu ausii Kabila y est. Nelson Mandela, Melchior Ndadaye et Prince Louis Rwagasore seraient autres part mais sur qu’ils se rencontrent a certaines occasions notamment le 1er Juillet, …. pour celebrer l’independance du Burundi.

    • KABADUGARITSE

      Karabaye ntiwabimenya Mushikiwabo!!!

  11. le13

    Je déplore comment le roi Charles Ndizeye a été détrôné puis tué par le gouvernement Micombero.
    Cependant, à mon avis,ce n,est pas ce dernier qui premiérement voulait proclamer la République. Essayons d’interroger l,histoire. en octobre 1965 , il ya eu l’attaque des hutu au palais du roi MWAMBUTSA pour le tuer et prendre le pouvoir et de proclamer la république de révolution sociale à l,instar de celle du Rwanda de Kayibanda Grégoire. au même moment les hutu massacraient sélectives des milliers de tutsi à Musema et Busangana. Ils éventraient même les femmes tutsi enceintes. le roi Mwambutsa pris de panique appela au secours à Micombero , qui arrêta les mutins. Le roi, fuit à kiliba et exigea que sa garde soit composée des troupes étrangères. son armée lui refusa la proposition d,étre gardée par les mercenaires. le roi préféra fuir le pays et s,installa en Suisse, d,où il n,est plus revenu. il était fatigué avec 50 ans de règne,et puis il avait été affecté par l,assassinat de son fils Rwagasore. le climat politique burundais devint délétère entre les factions Casablanca et Monronvia. socialistes et démocrates. sans mwambutsa pour apaiser ce climat, il y a eu vacance de pouvoir, vacance d,autorité qui suscitait beaucoup de spéculations. les hutus majoritaires voulaient le pouvoir l,armée voulait le pouvoir, les membres loyaux de la cour voulait le pouvoir. le roi nomma Gervais Nyangoma hutu pour assurer les affaires du pays par intérim, et ce dernier en partant à New York dans une rencontre de l,ONU, aurait dit:<>.
    Mais c’etait difficile de destituer le roi qui dans la croyance des barundi naissait avec des sémences, il était pour eux mystique. Micombero a eu la stratégie d,impliquer les amis personnels du jeune prince Ndizeye pour lui montrer le vide du pouvoir et les conséquences qui en découleront. le prince qui avait gouté aux honneurs du roi, se rendit en suisse pour persuader son père de rentrer à défaut de quoi il prenait lui même le pouvoir. il a été tombé dans le piège de Micombero par ce que si une fois le fils renversait le père, ça lui lui serait facile de renverser le fils.
    Je crois à mon humble avis que c,est dans cette optique que le jeune Prince a accepté de détrôner son père. @ iwacu nizeye ko ntatukanye mureke commentaire yanje i passer.

    • JP-K

      Eka nukuri ntutukanye. Uraduhaye historique quasi-véridique. Niko ahanini vyagenze. Nohanura ababishoboye basome igitabu ca Augustin MARIRO citwa:
      Burundi 1965: La 1ere crise ethnique.

      Usomye ico gitabo, urabona neza que les élites de l’indépendance nous ont trahis. Barahemukiye abarundi – abanyagihugu ba data, ba mama, bakuru bacu, ababanyi … Ivyabaye kuva 1965 vyarabandanije gushika ubu: la fragmentation ethnique d’une société jusque-là exemplaire.

  12. KECURU Stephanie

    Ubizi antabare ampe umuco
    Mbega umuhima canke umututsi(w’umunyaruguru) ni bande? bazananye he? abahutu bobo? abatwa bo? Usanga bamye mugihugu bakomoka he? batanguye kubatandukanya ryari?Si amacakubiri angenza nshaka kumenya. hari ibitabu bibivuga mubimbwire. Abakera ngo ukura utabaza ugasaza utamenye ntimumpore ibibazo mushobora kwitiranya « n’ivyubwana »
    Murakoze.

    • Wise

      To KECURU Stephanie

      Ntujuragizwe nubusa nabagomba gusamaza abandi Abatutsi bagizwe na Bahima hamwe na banyaruguru .Biva iyo baciye muguhurira hamwe muri iki gihugu

      Hama ivyu buhutu ubututsi nama ndababwira ko ataco bimaze .Ni duharanire freedom and interelated concepts :Democratie, deux mandat,independance de la magistrature,etc
      Hama uwoshaka yongomba akaza araraba ibintu uko bigenda ata guta umutwe ata gutukana ariko akazana amajambo yubaka

      Vive deux mandats presidentiels

      • MAHORO

        Kuri Wise
        KECURU ndamwumva abajije nkumushakashatsi kandi nivyo
        ndibaza ko kubana mu bumwe n’urukundo bitabuza kumenya kahise
        kaho amoko canke imiryango yacu yandurukanye ninavyo vyerekana
        ko twateye imbere mu kwiyumvira.
        Urakoze kutubwira kuri duke watubwiye, ahubwo nimba ushobora kuduha ibindi
        jako utubwire navyo ivyo guharanira freedon, démocratie nibindi bizovana nuko twakiriye kahise kacu tukakamenya kuko » utazi iyo ava ntamenya iyo ava. »

    • Wise

      To Kecuru stephanie

      Ntusamazwe nubusa abatutsi bagizwe na Abahima na Abanyarugura .The difference niyo baciye mugushika muri iki gihugu

      Hama nzaguma mpanura uwowese ata umwanya mu ma concepts no innovants
      Reka duharanire freedom,democracy ,deux mandats,independance de la magistrature, etc

      Vive deux mandat presidentiels

  13. pauvreburundidaujourd'hui

    depuis l’independance le burundi toujours en enfer et malheureusement rien ne va changer je vous le dis et le roi vous l’a dit avant de mourir .

  14. JP-K

    « Le pouvoir n’est que la partie visible de l’infamie de ceux qui le détiennent » !

    Comme dirait un certain Jésus: « En vérité, en vérité je vous le dis, ce pays restera maudit tant que le socle qui l’a maintenu débout pendant cinq siècles (connus) ne sera pas restauré ».

    En attendant, bonjour la boucherie hutu-tutsi !!!

    JP-K

    • Stan Siyomana

      @JP-K: (« Ce pays restera maudit tant que le socle qui l’a maintenu debout pendant cinq siècles (connus) ne sera pas restaure… »
      1. Democratie oblige. Tout parti monarchiste devra entrer en competition avec la quarantaine d’autres partis politiques reconnus sur le territoire du BEAU PAYS DE MWEZI GISABO.
      2. Tout simplement, prions ce « certain Jesus » pour qu’un jour, le Burundi soit dirige par ses meilleurs fils et filles (meme s’ils ne sont pas nes avec des grains de sorgho dans leur petite main).
      Merci.

      • JP-K

        @Stan Siyomana

        1. Démocratie oblige? Il n’y a jamais eu de démocratie depuis 1966. Du moins c’est mon avis.
        2. Le socle dont je parle ce n’est pas la monarchie (j’ai fait exprès). C’est l’Unité, à l’époque symbolisée par le Roi, Depuis, aucun président n’a mis les habits de SEBARUNDI. Tous se définissent d’abord selon leur ethnie-clan, leur région… voire même par leur capacité de « gutabagura », mettre en lambeaux ce pays que nous ont légués ces illustres Rois.

        Oui je suis profondément nationaliste et anti-république-ethnique, donc, anti-Arusha dans sa dimension de l’ethnisation de la société. Sinon, je ne serais pas l’arrière petit=fils de Ntare Rugamba.

        Cordialement

        • Stan Siyomana

          @JP-K
          1. Il suffit de voir la carte de « L’expansion du Burundi de Ntare Rushatsi a Ntare Rugamba (fin XVIIe siecle-milieu XIX e siecle » pour vouloir en savoir plus sur nos vaillants rois.
          2. Si vous n’ecriviez pas sous l’anonymat, j’allais verifier pour voir si j’ai la liste de tous les descendants (21 fils, 2 filles) de Ntare IV Rutaganzwa Rugamba
          (Voir http://www.royalark.net/burundi...).
          3. A l’ecole secondaire, mon meilleur ami me disait (sans mechancete aucune): « Vous autres/votre groupe ethnique, vous n’etes pas nes pour diriger ce pays ».
          Je ne vis meme pas au Burundi depuis des dizaines d’annees et la democratie n’est pas parfaite au Burundi . Mais, je ne peux que me rejouir de savoir que le fils de mon enseignant de 1 ere annee primaire (qui n’etait qu’une simple hutte avec murs en pise et toit couvert d’herbe) est aujourd’hui un important ministre du Gouvernement du Burundi et que mon camarade de classe de 6 eme primaire a aujourd’hui rang d’ambassadeur.
          4. Avant qu’il ne devienne Ntare V, nous sommes alles voir le prince Charles Ndizeye en visite au stade de Ngozi (en compagnie du capitaine Michel Micombero). C’etait un grand honneur pour nous quand le prince a visite notre College Don Bosco (aujourd’hui Lycee de Burengo a Ngozi).
          Merci.

  15. Warakoze

    Micombero warakoze. Warasubije umutamana, iteka abahima. Ku ntwaro za cami twari tugayitse. Twari twarakumiriwe. Uwushaka gutuka umuhutu canke umututsi (umunyaruguru) yamubwira ko ari umuhima. None kuva ukomboye intwaro ya cami umuhima yaciye ahinduka yitwa umututsi.

    • kibuti

      None burya twe abahima ntituri abatutsi?

      • incuti

        Muri incuti zabo.

  16. Shaza Chalom

    We borntomakelovenotwar reka kuba waduka, ubomagurika, urofoka, udahwa, uvuga amakosa!!! Abahima bose ni babi ku bwawe!!! Ivyabaye kuri uwo mwami birababaje ariko reka gutuka abahima, ufatira mu kivunga.

  17. Ni akumiro!Ngaho rero,Pierre Nkurunziza nawe arashishikaye kuba nka Micombero.Ni muze KaHISE kaze karatwigisha.Kuko ariho ubulofa bumwe butoza buraba mu Burundi iyaba twiga par experience!

  18. borntomakelovenotwar

    Il était si petit, et très petit d’esprit. Il ne connaissait pas la particularité de la caste Hima : le cynisme cruel et éternel pour certains. Si on dit Adieu « A-Dieu », je pense qu’on dire aussi « A-Satan » Micombero auassi !

    • SENYAMWIZA

      @borntomakelovenotwar,
      Ce que vous ecrivez ici, cher Monsieur/Mme, n’est pas digne d’un homme cultive qu’on appelle , a tort, intellectuel au Burundi. C’est qoui ABAHIMA? Cessez de globaliser, s’il vous plait. Jugez chaque homme en sa qualite d’individu, d’homme mais ne jugez jamais les gens en fonction de leur appartenance tribalo-ethnique. Le communautarisme au 21eme siecle, a l’heure d’Internet est une honte humaine. Vous vous trompez lourdement et c’est ridicule…!!!

      • Ntanumwe yatoye aho avuka nico gituma turinda gusoneranira, tung’urutoke umugome, ntutung’urutoke ubwoko.

  19. KABADUGARITSE

    L’article est incomplet à mon avis. Certains racontent que Ndizeye aurait été destitué en son absence lorsqu’il participait aux festivités nationales au Congo-Kinshasa sur invitation du Président Mobutu. Or cette épisode est absente de votre article. Si anodine, dites-nous comment s’est déroulé cette mise à l’écart du trône et de ses seigneurs par la minorité Hima de Bururi longtemps écartée des institutions royales. Une occasion qui permettra aussi, en 1971, d’accabler « les royalistes » et hauts cadres originaires de Muramvya de tentative de coup d’État.

  20. Anonyme

    La révolution de 1966 n’est pas l’oeuvre du seul Capitaine Michel Micombero, certes il en est le leader mais il faut aussi comprendre que le peuple en avait mare de cette « monarchie pourrie » qui regnait sur le Burundi! Les burundais étaient fatigués d’être gouvernés comme des moutons ou des vaches en leur faisant croire que c’est la volonté divine! Merci au Gnl Micombero qui démistifia cette croyance!

    • borntomakelovenotwar

      Tu as pris le soin d’être anonyme et tu as raison, personne même ses amis ne peut louer le célèbre criminel Micombero que je pense être descendant du Diable.

    • Sinzinkayo Paul

      Mes Chers amis,

      l’histoire du Burundais est liée à celle du Rwanda … ivyashitse mu Rwanda muri 1959 aho abahutu birukana umwami Kigeri, mugabo bakagirako bakica n’abatutsi ; Mu Burundi Abatutsi n’Abahutu kwari gutanguranwa uwukura Umwami . Abatutsi bagize imana aba aribo bamukuye… Abahutu bari bagerageje ntivyabakundura, Iyo bikunda, abatutsi bose bari kwangazwa bakaba impunzi nkuko vyabereye aba Tutsi b’i Rwanda. Abatutsi b’i Burundi , muraza murashimira Abahima, bo batumye mutangara … Ivyo bagize vyose si vyiza, mugabo ..ico murakibashimira.

      • Federation

        @Sinzinkayo Paul
        Intéressant. Urakoze kwerekana ico Abarundi bakesha abo bagabo b’abaHima!

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