Pour l’entraîneur champion cette année du tournoi Primus League, la rigueur et l’abnégation sont les ingrédients d’un succès certains de son équipe pour participer à la Coupe du monde de 2014, au Brésil. Il en appelle aussi à la solidarité nationale pour arriver à se qualifier.
Quelles sont les chances qui restent au Burundi pour la qualification à la coupe d’Afrique des nations 2012 (CAN) ?
Malheureusement, aucune. Il nous reste un dernier match à jouer contre la Côte d’Ivoire mais même si on le remportait on n’aurait que 8 points or le Soudan est déjà deuxième avec 13 points ainsi que le Ghana.
Et pourtant avec la victoire remportée contre le Rwanda (3-1), le pays tout entier y croyait…
Il est vrai qu’il y a eu un engouement dans les derniers matchs. On a eu un soutien massif de la part du ministère des sports et de la culture Des fans aussi. Mais on aurait dû l’avoir dès le début, ne pas mettre des millions parce qu’on joue contre le Rwanda. Il y a d’autres nations, d’autres équipes qu’on affrontera. Il ne faut pas préparer un match mais plutôt préparer une équipe.
Une prochaine compétition en vue ?
On a un match qui compte pour la qualification à la coupe du monde en 2014 au Brésil. Un match aller retour contre le Lesotho les 11 et 15 novembre. Cela concerne en faite les 24 pays les moins classés en Afrique. Si on remporte les matchs, on pourra entrer dans la phase des poules où se trouvent le Ghana, la Zambie et le Soudan.
Êtes-vous confiant ? On parle d’un tout autre registre, il ne s’agit plus de la CAN mais de la coupe du monde…
On est sur une bonne dynamique, les gens prennent conscience qu’on a besoin d’être soutenu. De même que les joueurs. Ceux qui viennent de l’extérieur veulent tous participer, ils veulent porter les couleurs du pays. Il y a moyen d’être optimiste, de redoubler d’effort. Tout est possible. On est sur la bonne voie.
En parlant des joueurs, il y aurait un jeune burundais qui évoluerait en Angleterre, est ce vrai ?
Oui c’est vrai. Il s’agit de Gaël Bigirimana. Il évolue à Coventry en deuxième division. Le seul problème c’est qu’il a déjà été présélectionné dans l’équipe d’Angleterre des moins de 19 ans. Si l’on veut ramener un joueur avec une telle renommée, il ne faut pas que ce soit le staff qui s’en occupe uniquement mais le ministère, le pays tout simplement.
Vous êtes également l’entraineur d’Atletico FC qui est déjà le champion national du tournoi Primus League. Quelle est votre recette du succès ?
(Rires) L’envie, la motivation, une osmose entre le staff et les joueurs. On a également effectué un recrutement intelligent. J’en profite pour féliciter les joueurs. Cela fait trois ans qu’on est ensemble et c’est gratifiant de remporter le championnat sans aucune défaite. D’autant plus que c’est la première fois qu’on le remporte dans toute l’histoire du club. C’est une fierté.
