Vendredi 19 avril 2024

Économie

Bujumbura, hub des caféiculteurs de l’Afrique de l’Est le temps de 3 jours

15/02/2014 8

Du 13 au 15 février, à Bujumbura, se tient la 11ème conférence exposition du café africain organisée par African Finess Coffee Association (AFCA). Thème central : « Spécial rendez-vous sur les rives des grands lacs pour une redynamisation du secteur café en Afrique. »

Le président de la République Pierre Nkurunziza, en compagnie d’Odette Kayitesi, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Dawn Liberi, ambassadeur des USA au Burundi et Nicholas Tamali, président et fondateur de Kahawatu ouvre solennellement la 11ème conférence-exposition du café est-africain  ©Iwacu
Le président de la République Pierre Nkurunziza, en compagnie d’Odette Kayitesi, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Dawn Liberi, ambassadeur des USA au Burundi et Nicholas Tamali, président et fondateur de Kahawatu ouvre solennellement la 11ème conférence-exposition du café est-africain ©Iwacu

C’est pour la 1ère fois que cette conférence se tient au Burundi. Le numéro un burundais a ouvert cette grande messe caféicole. D’après le président Pierre Nkurunziza, le café joue un rôle primordial dans l’économie burundaise. Il fournit entre 60 à 80 % des devises et constitue la principale source de revenus pour 600.000 familles. Le président Nkurunziza a fixé trois objectifs pour son gouvernement : « Améliorer la production à travers la redynamisation de cette filière, augmenter le revenu des producteurs par une amélioration de la production et des recettes en devises en produisant un café de bonne qualité ». Et d’ajouter que dans le but de renouveler les vieux vergers, la multiplication des plants est en cours. « Des monitors agricoles vont être mis en place pour un meilleur encadrement des caféiculteurs. »
L’implication de l’administration locale, l’appui à la recherche, la création des coopératives des caféiculteurs, la construction de nouvelles stations de lavage ainsi que la subvention des intrants agricoles sont aussi des conditions incontournables, selon le président, pour augmenter la production.

Une occasion de partage d’expériences

Odette Kayitesi, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, souligne que cette rencontre est bénéfique pour les caféiculteurs burundais : «  C’est le moment de renforcement des capacités et de partage d’expériences ». Ils vont nouer des relations avec de grands producteurs du café en provenance des pays comme la Tanzanie, l’Ouganda, etc. C’est aussi l’occasion de rencontrer les grands acheteurs d’Italie, des Etats-Unis d’Amérique, du Cameroun, de la Suisse… Joseph Ntirabampa, président de la Confédération nationale des caféiculteurs (Cnac Murima W’isangi), abonde dans le même sens.

Les partenaires réaffirment leurs soutiens

« Nous devons travailler ensemble en aidant les caféiculteurs à améliorer le revenu du café, la productivité afin d’assurer leur autonomie alimentaire », déclare Nicholas Tamali, président et fondateur de Kahawatu. Selon lui, cette conférence-exposition vient renforcer tous les intervenants dans le secteur et tisser des liens d’amitié. Il rappelle que Kahawatu vise à doubler la production (14 tonnes en 2013) d’ici 2017. Il précise que cette fondation s’attaque aux problèmes majeurs dont le manque de connaissances sur les bonnes pratiques agricoles, la faible productivité et l’infertilité des sols.

Les Etats-Unis d’Amérique s’intéressent aussi au café burundais. Selon l’ambassadeur des USA au Burundi, le café représente 2/3 des exportations. « Cela confirme son importance globale dans l’économie burundaise au moment où les exportations agricoles représentent 90% du total des recettes en devises. » Elle fait savoir que via USAID, les USA resteront aux côtés du Burundi pour la redynamisation du secteur café.

Mentionnons que, selon les donnés d’Intercafé Burundi, la production du café varie entre 6.000 et 28.000 tonnes par an. Et d’après la Cnac Murima w’isangi, cette variation est expliquée en partie par le phénomène de cyclicité et le découragement des caféiculteurs, depuis le processus de privatisation du secteur.
AFCA rassemble onze pays : Rwanda, Kenya, Tanzanie, Zimbabwe, RD Congo, Malawi, Afrique du Sud, Ouganda, Ethiopie, Zambie et le Burundi. Cette conférence-exposition rassemble plus de 500 personnes.

Forum des lecteurs d'Iwacu

8 réactions
  1. Kabwa

    Si 60 a 80% des devises proviennent du cafe pourquoi Son Excellence ne fait pas de promotion de la culture du cafe? Pourquoi les ananas, avocats et autres fruits? Et les minerais ils font entrer combien de devises?

  2. Rukundo

    Mbe nta n´umulrimyi canke umudandaza w´ikawa yarikuja imbere?
    Iyo production nayo, kuva plus de 20 ans ntirarenga aho. Ubu nonoho mbona yasubiye inyuma cane. Depuis 30 ans ntiyari bwigere ija kuri 6000 T

  3. Gigi

    Ndi sur k ata commentaire cumi ziza kuboneka ngaha! kubera iki abarundi dukunda amakuru mabi?

    • Bugabo Anaclet

      Ehwe gigi umbayekure mbandakuguye munda kuko uravuze ukuri benshi badashaka, birababaje kwisi aho ari twebwe abarundi tuba hanze twama tunezerwa n,uko amakuru avuga n,abi IGIHUGU CACU ariyo aryoheraabatari bake muri twebwe tuba hanze cane cane. Igihugu cacu naho coba gikenye hari vyinshi vyiza bibonekakubashaka kubibona. Dusabe Imana yorugiravyose Ikomeze kudufasha gutahura turi benshi ko ntawanka konka nyina ngo arwaye ibihute kumabere.
      Anaclet Bugabo

      • Gigi

        Birateye agahinda mwenewa! Je haraho nibaza ko Uburundi bishits bugaterimbere haraho bitoryohera, ko mbona ikintu cose ciza kibonetse mu gihugu abantu bakirwanya! C’est dommage

    • Nn

      Sinibaza ko ari kubera bakunda amakuru mabi! Ndaguhe akarorero nk’iyo umurundi asayanganye mu makungu mu kwinonora imitsi (ex: Francine Niyonsaba), mu bushakashatsi (ex: Gérard Niyondiko avec le Faso Soap), mu gutunganya neza amashirahamwe (ex: DG SOSUMO) n’ibindi vyinshi. Aho birahimbara kandi baragira ama commentaires. iyo ari amakuru ajanye na politique, baridagadura ku ma forum n’ama réseaux sociaux kuko nta na rimwe uzokwumva kuri télévision cnk kw’iradio ama commentaires, dédbats abera ku ma journaux en ligne. Iyo ari amakuru yerekana ibintu vyiza, biteza imbere igihugu muga biri directemet organisés par la présidence ou le gouvernement, aho ntaco bavuga cane kubera batabona neza les enjeux zirimwo canke kubera…ari ibintu bisanzwe muri gouvernement ikora neza akazi kayo. Muri ivyo vyose, ntahuramwo ko Abarundi bishimira abandi barundi benewabo gusumba uko bishimira inzego zabo

      • Gigi

        @ Nn
        Aho nsindinda no guharira vraiment we gusa uraza guharura ama commentaires yo ngaha nayo avugirwa kwa Concilie canke Prosper, hanyuma uzombwira menshi ayariyo!

        • Nn

          c’est sûr ko les chicaneries politiques l’emportent 🙂 j’aurais quand-même aimé voir combien de fois un article est consulté (comme sur http://www.isanganiro.org). J’ose espérer que même si les gens ne commentent pas ce genre d’articles, ils sont quand-même curieux et regardent ce qui se passe chez eux

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