Jeudi 18 avril 2024

Politique

Autoritarisme et soumission : prélude aux nouvelles idéologies

Le respect aveugle de l’autorité n’est pas éternel. Des gens arrivent à un moment où ils ne tolèrent plus cet état de chose. Des frustrations entraînent la naissance de nouvelles idéologies et aboutissent à des violences en masse.

Les injustices, l’insécurité, le besoin du bien-être… ont abouti à la naissance de groupes rebelles ©Iwacu
Les injustices, l’insécurité, le besoin du bien-être… ont abouti à la naissance de groupes rebelles ©Iwacu

Le Burundi a été, pendant une longue période, dirigé par des rois. L’ancien président de la République Sylvestre Ntibantunganya indique qu’à cette époque, les Burundais manifestaient un grand attachement à ce système : ils connaissaient l’origine des rois. « Tout roi devait naître avec des semences », croyaient-ils. Et par conséquent, ils l’aimaient et étaient prêts à l’accompagner durant son règne. Le Roi, poursuit-il, était assisté par des conseillers. « Les Burundais disent qu’il n’est pas prohibé de prodiguer des conseils à une autorité. Seulement, il est interdit de l’insulter ». Une preuve que la démocratie était connue depuis longtemps au Burundi. Il mentionne que cette considération est allée decrescendo suite aux difficultés vécues durant la période monarchique et post-monarchique.

Pour lui, les leaders s’appuient sur les sentiments d’insécurité et la perte des repères dans la société qui vit des conditions difficiles. Ce qui ravive les blessures non pansées. Les nouveaux leaders optent pour la stigmatisation d’un groupe considéré comme responsable des malheurs. Ils offrent une vision d’un avenir meilleur, d’une société meilleure.

Pour éviter de faire face à ce genre de situation, Sylvestre Ntibantunganya souligne que les autorités devraient savoir que les gens sont complémentaires et que les conseils sont d’une grande importance pour bien gouverner.

S’exprimant sur l’origine de nouvelles idéologies au Burundi, il précise qu’après l’indépendance, le pays a connu plusieurs problèmes fondés sur les relations entre les autorités et la manière dont le peuple est gouverné.

Avec la fin de la monarchie, des coups d’Etats ont suivi, opérés par des militaires. A ce moment, la population s’est montrée réticente par rapport aux autorités. Ils n’étaient pas prêts à soutenir un régime dont ils ignoraient l’origine.
Face à cela, explique-t-il, le pouvoir recourt à la force pour s’imposer. D’où la naissance des régimes dictatoriaux où toutes les structures servant de relais entre le pouvoir et le peuple sont verrouillées. Des organes de répression ou de soumission sont mis en place.

Le président Ntibantunganya fait savoir qu’au cours de tels régimes, les relations entre le pouvoir et la population ne sont pas bonnes. Il y a une mauvaise communication entre l’autorité et le peuple. Même si les Burundais sont d’habitude respectueux envers les autorités, ils ne le sont pas quand les choses ne marchent pas. En cas d’un mauvais traitement, mentionne-t-il, ils ont leur façon de manifester et de résister en s’appuyant sur de nouvelles idéologies.

Le politologue Elias Sentamba ajoute que cette parole refusée crée des frustrations. Il donne l’exemple d’un enfant qui n’a aucune occasion de parler à ses parents. Il n’a donc pas la possibilité de profiter des conseils, de l’éducation parentale.

D’après lui, le développement de ces idéologies est facilité par ce mépris envers le peuple. Les gens abandonnent les anciennes idéologies et adhèrent aux nouvelles.

L'ancien président Sylvestre Ntibantunganya  ©Iwacu
L’ancien président Sylvestre Ntibantunganya ©Iwacu

Un vrai leader est ouvert aux conseils

Le président Ntibantunganya indique que la population doit savoir que le pouvoir est mis en place démocratiquement. Dans une démocratie, le peuple peut décider de démettre le pouvoir si les promesses ne sont pas honorées. Ce qui signifie que le leader doit être ouvert aux conseils. « En cas de dérapage, on doit lui dire que ce qu’il est en train de faire ne concorde pas avec les attentes de la population qui l’a mandaté », souligne-t-il. Idem pour le président. « Si la population a confiance en lui, en cas de dérapage, d’une façon sage, elle doit le rappeler à l’ordre, au respect des promesses faites lors de sa campagne électorale » Et si le dirigeant est respectueux envers son peuple, il doit suivre les conseils de la population.

Il fait savoir que donner des conseils aux dirigeants fait partie de la culture des Burundais. Pour lui, même actuellement, quand le président, les ministres, les parlementaires… causent avec le peuple, ce dernier leur donne des conseils indirectement et sans les insulter.

Pour Elias Sentamba, la démocratie suppose la confrontation des idées. « Avant de prendre une décision, il doit y avoir des consultations. Ce ne sont que les meilleures idées qui sont retenues », souligne-t-il, ajoutant que pour résoudre un problème, on doit prendre un temps suffisant.

« Les Burundais n’aiment pas dire la vérité ouvertement à une autorité »

Zénon Nicayenzi, un Mushingantahe, souligne que les Burundais ont peur de dire la vérité à un leader. Or, affirme-t-il, c’est cela qui devrait être fait, précisant qu’ils ont peur des sanctions en cas de dérapage. Cela trouve son explication dans la période monarchique et dans la culture burundaise, selon Catherine Mabobori. Elle fait savoir que même si le roi accueillait à bras ouvert les conseils, des secrets existaient. Elle revient, par exemple, sur le mythe disant que le roi devait naître avec des semences.

S’exprimant sur la succession des régimes au Burundi par coups d’Etat, Mme Mabobori indique que beaucoup de gens ont commencé à avoir peur de faire des critiques, leur vie pouvant être en danger.

Dans un régime démocratique, fait-elle remarquer, les gens ont plus de facilités pour exiger des comptes à des autorités ou leur prodiguer des conseils. Et Zénon Nicayenzi d’abonder dans le même sens : « Quand les Burundais constatent que cela peut leur causer des ennuis, ils préfèrent garder silence ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. Terimbere

    Ces verites que nos sages en haut attribuent aux Burundais sont plutot des valeurs humaines et universelles!
    Qui ne voudrait pas qu’il soit consulte ou represente lorsqu’il faut prendre des decisions qui affectent sa vie de tous les jours?
    Que celui qui nous gouverne sache qu’il est redevable envers son peuple qui peut lui remercier et qu’il est tenu au respect du droit!
    En rapport avec la liberte d’expression, l’etre humain n’existe que lorqu’il est libre et il n’est pas pret a l’echanger avec quoi que ca soit sauf biensur la perte de la vie!
    Tous ces regimes qui pretendent faire plaisir a leur peuple en les privant de la liberte (NB: je ne parle pas d’anarchie!) sont tous voues a l’echec, et a la fin il n’auront pas rendu aucun service a leur peuple car meme ces bonnes oeuvres accomplies disparaissent toujours avec ces regimes!
    Nous ferions mieux de revoir notre systeme de gouvernance en essayant de l’adapter a notre societe!
    Arusha a reussi a calmer nos demons, il faut maintenant batir un model de gouverance qui pourra permettre un developpement pour notre pays!
    Pour moi, l’institution de President de la republique, chef d’executif et nommant pratiquement tous les responsables judiciaires ne laisse aucune chance de survie a une jeune democracie!
    Pour eradiquer la corruption, une nouvelle structure en rapport avec l’octroi des marches publics devrait etre mise en place et des organes de regulations independants et dotes de pouvoirs et de moyens devraient voir le jour!
    Un President, chef d’executif, est oblige de prendre part dans ces discussions politiciennes et cela est contraire a l’image traditionnelle que les Burundais attendent du Pere de la nation, ce n’est pas le President Ntibantunganya qui me contredira!
    Nous avons besoin d’un president garant d’Unite nationale, de notre drapeau, qui protege les plus vulnerables, encouragent le developpement economique, social et culturel. Un President non partisan, dote des pouvoirs superieurs lui permettant de suffler s’il le faut la fin de la partie.
    Et ainsi d’un Premier ministre chef de gouvernement, responsable devant le parlement, le parlement compose par des elus du peuple et non des elus sur des listes prefabriques par les presidents des partis poilitiques!

  2. NTARUGERA SEMIGABO

    Merci I Wacu pour cette magnifique confrontation d’idées, qui sous d’autres cieux nous permettraient un peu d’avancer. J’ai quitté le Burundi en février 1994 après que ma famille ait subit un drame. En effet plus de vingt personnes de ma famille ont été massacrées par des voisins après l’assassinat du Président NDADAYE. Ce dernier a été tué par quelques militaires mais toute une ethnie, en l’occurrence les Tutsis l’ont payé de leur sang…. ! Je n’ai jamais compris pourquoi mon père, ma mère, mes cousins et j’en passe (la liste est longue) ont été tous massacrés. Des paysans tranquilles chez eux, derrière leurs troupeaux et qui n’avaient rien à voir avec NDADAYE qu’ils ne connaissaient même pas. Vous comprenez ? J’ai pardonné sans rien oublier évidemment car tout cela maintenant se trouve derrière moi. J’ai fondé un foyer et je me suis refait et bien refait, Dieu merci.
    Quand j’ai décidé de m’en aller le triste mois de mai 1994, le problème était Hutu-Tutsi, la guerre pour le contrôle des quartiers à Bujumbura battait son plein. Maintenant depuis bientôt 10 ans, les Hutus ont pris massivement le pouvoir pour lequel ils se sont battus pendant des décennies. Ils sont à tous les postes de responsabilité et de décision politique du Président de la République, Commandant en Chef de l’Armée etc…au petit chef de colline la plus reculée du Burundi… ! Les Hutus (excusez-moi de globaliser mais c’est ce langage qu’il faut parler pour mieux communiquer dans ces échanges d’idées) avaient toujours décrié la justice des Tutsis, les injustices que ces derniers leur faisaient subir et j’en passe… ! Alors, expliquez-moi pourquoi aujourd’hui des Hutus massacrent des Hutus, pourquoi le système judiciaire en place est pire et prend des décisions venues d’ailleurs ? Les exemples récents comme anciens sont nombreux. Je ne veux pas y revenir. Je n’y comprends plus rien mais en réfléchissant un peu, je suis arrivé à cette conclusion: le problème burundais n’est pas tribalo-ethnique, il est politique et le tribalisme a toujours servi d’alibi à nos dirigeants Hutus comme Tutsis (même si, franchement parlant les Tutsis n’ont pas tellement massacré d’autres Tutsis comme l’a fait par exemple en 2010-2011 le pouvoir CNDD-FDD à l’encontre des militants FNL aile Rwasa…) !!! Si je me trompe, démentissez-moi sans m’insulter mais en argumentant.
    Le débat en objet est scientifiquement et philosophiquement valable mais ne vous y trompez pas, les Hutus du CNDD-FDD qui dirigent ce pays sont au courant de toutes les idées que les uns et les autres avancent mais ces idées-là ne les intéressent pas. En réalité, ce qui les intéresse, c’est rester au pouvoir peu importe les moyens utilisés honnêtes ou malhonnêtes, en violant la constitution ou pas. Le débat d’idées ne les intéresse pas sinon comment expliquez autant d’emprisonnements et de chasse systématique aux opposants qui essaient de mener un débat contradictoire au Burundi ? Ne me dites pas par exemple que S.E NKURUNZIZA qui, j’en suis convaincu, se présentera en 2015, ne sait pas qu’il sera en train de violer la constitution qu’il a tentée de changer par la voie parlementaire au mois de mars mais en vain !!!! Allez-vous être surpris si par exemple des violences graves suivent les élections de 2015 puisque Mr NKURUNZIZA qui sera probablement élu aura fait purement et simplement un coup d’Etat constitutionnel? Qui empêcherait donc ceux qui en ont les moyens de le démettre de ses fonctions usurpées par la voie des urnes illégales en ce qui concerne son troisième mandat ? Il faut y réfléchir, ce sont des débats du genre qui nous manquent au Burundi car personne ne veut courir le risque de se retrouver en prison (ariko ngo atagapfuye ntagakira..) mais il nous faudrait y penser sérieusement car, à mon avis, ce genre d’idées rentreraient dans le cadre de la prévention des conflits dans notre pays.
    Quant à dire que les Burundais n’aiment pas dire la vérité aux responsables politiques, c’est faux et archifaux même. J’ai grandi dans une famille de chefs (au vrai sens du terme), j’ai toujours vu des conseillers de toutes ethnies autour de mon père et ils lui disaient régulièrement la vérité, rien que la vérité qui d’ailleurs parfois l’énervaient mais il finissait toujours par coopérer et se soumettre aux décisions et conseils des Bashingantahe qui l’aidaient à trancher des conflits ou à prendre des décisions importantes ku ntahe yo ku mugina… !. J’ai plusieurs exemples dans ce sens où, j’ai vu mon père contrarier et croyez-moi j’avais l’âge de bien observer, d’écouter et de comprendre tout. Aussi, le proverbe qui dit que « Umwami agirwa n’abagabo : La force du Roi vient de ses conseillers» explique beaucoup de choses quant aux relations que le Roi et les Chefs entretenaient avec leurs conseillers.

    • Stan Siyomana

      @Ntarugera Semigabo: « Ce dernier (President Ndadaye Melchior) a ete tue par quelques militaires, mais toute une ethnie, en l’occurence les Tutsi l’on paye de leur sang… »
      Heureusement pour moi, je n’etais pas au Burundi quand il y a eu les tueries de 1972 et 1993.
      Dernierement quand Iwacu-Burundi a ecrit que le nouveau commissaire de l’Office Burundais des Recettes (OBR) vient de la Commune Tangara (Province Ngozi), j’ai pu trouver une carte (sur internet) montrant qu’il n’y a que la colline Gitwa qui separe nos deux collines natales.
      1. J’ai pu trouve ainsi par hasard un blog (assez detaille) sur ce qui s’est passe a Musenyi (=chef-lieu de la Commune Tangara) ou j’ai fait l’ecole primaire (venant de la Commune Gitaramuka, province Karuzi).
      « Dans la meme matinee (Jeudi 21.10.1993), il y a egalement UNE MARCHE PACIFIQUE D’UN GROUPE DE LYCEENS et c’est avec beaucoup de peine qu’on parvient a empecher le brigadier (Marira Jean de la police municipale) de leur tirer dessus…
      C’est dans la nuit (Vendredi 22.10.93 a 21h45) que le lieutenant (Salvator) Buromo (du IV eme Bataillon Commando de Ngozi) et le brigadier Marira Jean (de la police municipale) ONT TROMPE UNE PERSONNE QUI A DONNE L’ACCES A LA PHONIE (de la paroisse Musenyi). Ils ont communique avec le colonel Bwayi que la situation etait catastrophique, qu’il y avait beaucoup de morts. Le colonel a repondu: « VOUS AVEZ TOUT CE QU’IL FAUT, FAITES LE NECESSAIRE »
      OR JUSQUE LA IL N’Y AVAIT PAS ENCORE DE CAS DE MORTS A ENREGISTRER…
      Pendant la nuit, il etait question d’executer les professeurs frodebustes du Lycee Pedagogique de Musenyi avec tous les professeurs zairois. Quelqu’un a repandu cette information vers 18h00 et le plan a ete dejoue suite a une rencontre entre l’administrateur, le lieutenant (Buromo Salvator du IV eme Bataillon Commando de Ngozi), le brigadier (Marira Jean de la police municipale), le cure et le directeur du Lycee Pedagogique…
      ELLE (LA POPULATION) A REGRETTE QUE DES GENS DE BURURI PROVOQUENT DES ASSASSINATS A bUJUMBURA AVEC DERRIERE LA TETE L’IDEE DE FAIRE DE TANGARA UN CHAMP DE BATAILLE. Les militaires devraient repondre a cette question car, disaient les gens: A BURURI LA VIE CONTINUE COMME AVANT, MEME LES ECOLES N’ONT PAS FERME.
      La population a conclu en disant que les deplaces devraient rentrer, les militaires de meme, mais que cela sera difficile parce que la rancoeur reste du cote des deplaces et elle est alimentee par les militaires qui les gardent.
      Toutes les interventions ont tourne autour d’un seul point. Les militaires sont des assassins, des meurtriers. Cette idee etait appuyee par une phrase entendue sur la voix des ondes »Amakambi yose yahagurukiye rimwe yanka ubutegetsi » (Toutes les unites de l’armee et de la gendarmerie se sont rebellees contre le pouvoir).
      (Voir (pdf)111.14.5 Commune Tangara ddata.over-blog.com…).
      2. Au Burundi, des extremistes (de tout bord) vont poser des actes ignobles (= to be gung ho) SACHANT BIEN OU OUBLIANT que leur propre famille vit toujours au sein de la communaute et par la RESTE SUSCEPTIBLE A LA VENGENCE (POPULAIRE?)/MOB JUSTICE? (= soft targets, sitting ducks).
      Dernierement, Iwacu-Burundi a publie cette histoire du papa d’un general (de l’armee ou de la police burundaise) QUI AVAIT DEUX POLICIERS QUI ASSURAIENT SA GARDE SUR SA COLLINE et qui a ete assassine (peut-etre pour des raisons qui n’ont rien a voir avec le boulot de son fils).
      Merci.

    • Stan Siyomana

      @Ntarugera Semigabo: « J’ai grandi dans une famille de chefs (AU VRAI SENS DU TERME) »
      Donc d’apres vous, Chef de colline, Chef d’entreprise, Chef d’Etat major, Chef d’Etat,… SERAIENT AU SENS FIGURE?

      • NTARUGERA SEMIGABO

        @Stan Siyomana
        Mon père était un Chef coutumier, un Chef Muganwa descendant direct du Roi Mwezi GISABO. Merci. Concernant les explications détaillées concernant les massacres à grande échelle de Tutsis qui ont payé de leur sang la mort de NDADAYE que la plupart de ces innocents (y compris mes parents) ne connaissaient meme pas, elles ne me convainquent guère. Vous n’étiez pas au pays et vous donnez des informations d’un blogueur. Moi, j’étais là j’ai tout vu et croyez-moi, je n’oublierai jamais mais croyez-moi aussi, j’ai pardonné. La vie doit continuer sa cour normale. On doit aller de l’avant mais ce qui m’étonne c’est que des Hutus au pouvoir qui se sont tant battus pour soi-disant réparer les injustices causées par les régimes Tutsis, se mettent à harceler, à massacrer des Hutus plus que peut-être les Tutsi ne l’ont fait en période normale… ! Pouvez-vous m’expliquer pourquoi le CNDD-FDD au pouvoir aujourd’hui a tant massacré au grand jour les militants FNL après les élections de 2010 et continue à harceler d’autres Hutus de la société civile qui veulent un débat contradictoire? Pouvez-vous m’expliquer pourquoi ce régime se met à former et à armer des milices alors qu’il a une armée et une police nationale ? Anyway, let us wait and see mais ce qui se passe dans ce pays-là, n’augure rien de bon et le pire, je crois, est malheureusement devant nous. Merci

        • Stan Siyomana

          @Ntarugera Semigabo
          1. Ce n’est pas parce qu’on est pas « Un Chef Muganwa descendant direct du Roi Mwezi Gisabo », qu’aujourd’hui (AU 21 EME SIECLE) on peut etre un chef (MAIS PAS AU SENS PROPRE DU TERME).
          2. Quant a « Vous n’etiez pas au pays et vous donnez des informations d’un blogeur. Moi j’etais la, j’ai tout vu.. », seuls la Commission Verite et Reconcilliation ET LE TRIBUNAL INTERNATIONAL POUR LE BURUNDI pourraient verifier si ce blogueur dit la verite ou pas et ETABLIR LES RESPONSABILITES DE CHAQUE LEADER DANS SA COMMUNAUTE OU DE CHAQUE GROUPE ETHNIQUE.
          C’EST LA SEULE FACON QUE LE BEAU PAYS DE MWEZI GISABO (VOTRE ILLUSTRE ANCETRE!) POURRA EN FINIR AVEC L’IMPUNITE ET ALLER DE L’AVANT.
          3. Quant aux problemes de mauvaise gouvernance, violation des droits de l’homme, sous-developpement que le Burundi connait aujourd’hui, je trouve ironique que ce n’est qu’aujourd’hui (du moins dans cet article d’Iwacu-Burundi) (FACE A L’INTRANSIGEANCE DU PARTI AU POUVOIR ET DES ANCIENS LEADERS DE LA REBELLION (DE KAMENGE DE 1993?) qu’on remarque la sagesse de l’ancien President Sylvestre Ntibantunganya (et peut-etre le bien-fonde du projet de societe que feu President Ndadaye Melchior et le parti Sahwanya-FRODEBU avaient pour le Burundi en 1993).
          Merci.

  3. Vivre debout

    C’est cette soumission à n’importe quelle autorité même mauvaise qui constitue de difficulté entre autres au Burundi. Le peuple s’il veut vivre la démocratie doit parvenir à l’étape de dire non à une mauvaise autorité. On ne doit pas obéir à « ubukuru bubi » On a vu où conduit la soumission avec Hitler, Mubutu, Havyarimana…. Le peuple burundais doit vivre débout et non soumis. C’est ce que Président NDADAYE a voulu dire au peuple burundais de toute ethnie et de toute conditions: Vivre débout. Il est heureux de voir que certains commencent à le vivre même si c’est encore timide et que la répression est encore forte. Le peuple a dit non au régime hima, il le fera de même au mauvais régime DD, chaque chose à son temps. SE NDADAYE a donné le ton jusqu’à verser son sang . Le peuple ne reculera point même si les dictateurs de toute ethninie n’ont pas encore compris.

  4. Le Roi, poursuit-il, était assisté par des conseillers. « Les Burundais disent qu’il n’est pas prohibé de prodiguer des conseils à une autorité. Seulement, il est interdit de l’insulter ». Une preuve que la démocratie était connue depuis longtemps au Burundi. Il mentionne que cette considération est allée decrescendo suite aux difficultés vécues durant la période monarchique et post
    c’est vrai que que la democratie y etait depuis longtemps.pourquoi alors que vous avez instaurez une democratie qui divise?le peuple burundais s’aimait dans une armonie totale,il n’y avait pas des divisions etnique.pourquoi cela exciste aujourd’hui?pourquoi la population est tuee sans cesse?pourquoi?

  5. kimeneke

    babwire Ntiba mugabo umungo nibitumva iyisi buca ibabwira ububegito bwabo

  6. Racso69

    Zénon Nicayenzi, un Mushingantahe??? Regardez plutôt cette vidéo pour vous faire une idée; pour moi, il n’y aura pas de véritable réconciliation tant que des individus de cet acabit continueront à proférer de tels mensonges impunément.
    http://www.youtube.com/watch?v=-X_I_HOy85A

    Et pour le reste je regrette que ces « nouvelles idéologies » ne soient pas clairement définies

    Merci!

  7. Martino

    Pour ma part la democratie à l’occidental est presque impossible dans un pays composé de 90% d’analphabète. Même ces mecs qui nous donnent leurs points de vus ont echoué lorsqu’ils etaient au pouvoir. La vraie democratie est basé sur le respect de la loi, de la constitution et respect mutuel. Sans oublier le dvpt, a commencer dans les coins les plus recules du pays. (democratie = dvpt + liberte d’expression)
    On a fait un faux depart il faut le reconnaitre. Pour le Burundais la democratie a ete synonyme de soulevement social et nous voyons des consequences aujourd’hui. La vie est comme le jeu de boumerang, ce qu’on jette vous revient au grand galop.

    • Stan Siyomana

      @Martino: « La vraie democratie…Sans oublier le developpement, a commencer dans les coins les plus recules du pays… ».
      1. Une etude de Renaissance Capital ou RenCap (=une banque d’investissement/investment bank basee a Moscou en Russie) semble soutenir votre point de vu.
      Partant d’un produit interieur brut (PIB) par habitant de 368 dollars americains pour le Burundi (pour l’annee 2009), il a conclu que LE RISQUE D’ECHEC DE LA DEMOCRATIE EST LE PLUS ELEVE AU MONDE A 11% (par an).
      (Voir Renaissance Capital: « The revolutionary nature of growth », http://www.fastestbillion.com, 22 June 2011, aux pages 7 et 8).
      2. Par contre, le kenyan David Ndii, Managing Director of Africa Economics dit que le Kenya n’a pas besoin de Vision autre que ce qui est dit au debut de l’hymne national:
      « Ee Mungu nguvu yetu
      Ilete baraka kwetu
      Haki iwe ngao na mlinzi
      Natukae na undugu, amani na uhuru
      RAHA TUPATE NA USTAWI/Plenty be found within our borders…. ».
      (Voir « Ee Mungu nguvu yetu », http://en.wikipedia.org).
      David Ndii trouve que c’est tout a fait normal que L’ABONDANCE/LE DEVELOPPEMENT (=Raha tupate na ustawi) vienne en dernier lieu (tout comme dans le premier verset de l’hymne national)/It is not, I think, happenstance that PLENTY comes last in theorder of our national values-THAT IS WHERE IT BELONGS..
      (Voir David Ndii: « Why economic growth is not the answer to our problems », http://www.nation.co.ke, 2 May 2014).
      Merci.

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