•Le secrétaire général du parti Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye déclare que le dialogue inter-burundais d’Arusha doit être rapatrié au Burundi et que les protagonistes en exil doivent rentrer au pays pour prendre part. « Le gouvernement burundais devrait rassurer ceux qui sont partis pour qu’ils reviennent», indique-t-il.
Pour le commissaire à la communication au Cnared Jérémie Minani, les politiciens se trouvant jusqu’ici à l’étranger se sont exilés parce que leur sécurité était compromise. Selon lui, le gouvernement devrait plutôt s’atteler à ramener la sécurité et garantir un dialogue inclusif et réel pour rassurer ceux qui ont fui le pays.
D’après Eloge Rugerangabo, représentant des réfugiés burundais à Mahama au Rwanda, il n’est pas question de rentrer sans que les conditions sécuritaires soient remplies. «Ce qui a été à la base de notre exil est toujours là».
•L’Union Européenne chercherait à assécher une des principales sources de devises du gouvernement burundais, apprend-on de source digne de foi. Ce sont 5 millions d’euros destinés aux salaires des 5.500 soldats burundais engagés dans l’Amisom qui sont mis en cause.
Bruxelles a transféré sur les comptes de l’Union africaine il y a maintenant trois semaines des fonds qui doivent servir à payer des salaires des soldats africains de l’Amisom. L’Union Européenne n’a déboursé que les arriérés couvrant une période avant les sanctions prises contre le Burundi le 16 mars 2016.
«On a dit clairement à l’Union africaine que pour le cas du Burundi, on va revoir la façon de canaliser cet argent», souligne une source à l’Union Européenne.
Interrogé à cet effet le porte-parole du ministère de la Défense et des Anciens Combattants, le colonel Gaspard Baratuza déclare qu’aucun document officiel attestant cette décision prise par l’Union Européenne n’a été mis à leur disposition pour qu’il avance un quelconque commentaire.
•Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté célébrée ce lundi avec la population burundaise qui vit avec 1,25 dollars par jour. « Il faut s’unir pour répondre aux besoins et s’unir pour répondre aux aspirations de tous», explique la directrice pays du PNUD, Natalie Boucly.
Selon Gabriel Rufyiri, coordinateur de la Campagne Contre la Vie Chère au Burundi, pour alléger la misère de la population burundaise, il faut que dans l’immédiat les politiciens acceptent de mettre de côté leurs différends pour qu’il y ait un dialogue inclusif capable de ramener un climat de sécurité propice au développement.