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Au sommaire de l’édition de ce mercredi 7 juin 2017 du journal ’’Amakuru y’Iwacu’’

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07/06/2017 Edition : Commentaires fermés sur Au sommaire de l’édition de ce mercredi 7 juin 2017 du journal ’’Amakuru y’Iwacu’’

LOGO_EUROPE_COULEUR_UE• L’UE a rendu public dans l’après-midi de ce mercredi 7 juin une déclaration suite aux accusations de ce que Bujumbura qualifie de «volonté de déstabilisation du Burundi».

Selon cette déclaration en accord avec les Chefs de Mission européens au Burundi, l’UE récuse les fausses accusations de volonté de déstabilisation du Burundi.

«Le gouvernement du Burundi vient de publier un communiqué faisant état d’allégations d’implication de l’UE dans un projet de déstabilisation du Burundi. Nous réfutons formellement ces accusations».

Pour l’UE, elles se basent sur une interprétation volontairement erronée d’un programme de soutien aux défenseurs des droits de l’Homme.

Selon cette déclaration, la politique extérieure de l’UE est fondée sur la promotion des droits de l’Homme à travers le monde, et la protection de leurs défenseurs.

«Tout règlement durable de la crise au Burundi doit prendre en compte les violations des droits de l’homme en cours et passées, et la protection des personnes et organisations qui œuvrent dans ce sens», lit-on dans cette déclaration.

L’UE indique qu’elle est un partenaire de longue date de la République du Burundi et de sa population. «Elle soutient les efforts de médiation de la Communauté est africaine et poursuit sa coopération au développement en soutien direct à la population burundaise».

• Après la décision du Secrétaire général du Cndd-Fdd mettant sur pied les coordinateurs sectoriels de ce parti dont la plupart occupent de hautes fonctions de l’Etat, les premières critiques tombent.

Pour Phénias Nigaba, porte-parole du parti Sahwanya Frodebu, ces nominations dénotent une volonté d’immixtion du parti au pouvoir dans la gestion des affaires de l’Etat. Selon lui, il est paradoxal que de confier aux cadres de l’Etat voire des ministres, des fonctions presque similaires au sein du parti. «Il faut pouvoir faire un distinguo entre le deux fonctions».

Ce n’est pas tout à fait l’avis d’Abel Gashatsi, président du parti Uprona. D’après lui, c’est peut-être une façon pour le Cndd-Fdd de suivre de près l’exécution, dans différents secteurs de l’Etat, des programmes de ce parti au pouvoir par ses représentants.

«Cela ne dérange pas outre mesure mais il ne faudrait pas qu’il y ait confusion ou amalgame entre leur parti et les affaires de l’Etat. Là il y aurait risque d’un retour à la pensée unique, au monopartisme», s’inquiète le président du parti Uprona.

• L’assemblée nationale compte, dans sa prochaine session, se pencher sur un projet portant missions, composition, organisation et fonctionnement de l’Observatoire National pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

La coalition des associations des victimes, Amepci Gir’ubuntu salue cette initiative. Mais Aloys Batungwanayo, coordonnateur de cette plateforme, avertit : «Il ne faudrait pas que des politiques soient nommés pour piloter cet organe ». Il demande que plusieurs partenaires soient associés à ce projet pour plus d’inclusivité. C’est avec leur aval et leur apport que cet organe pourra être bénéfique pour tous».

L’association AC Génocide Cirimoso, «n’attend rien de cet Observatoire d’autant plus que l’assemblée nationale qui va adopter ce projet mettant en place cet organe est dominée par le Cndd-Fdd». Pour Thérence Mushano, secrétaire de cette association, les inquiétudes ne manquent pas surtout avec le retrait du Burundi de la CPI. «Ce n’est pas le moment de mettre sur pied un tel observatoire».

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