Jeudi 28 mars 2024

Iwacu Web Radio RNW Media

Au sommaire de l’édition de ce jeudi 3 août 2017 du journal ’’Amakuru y’Iwacu’’

[wonderplugin_audio id="276"]
03/08/2017 Edition : Commentaires fermés sur Au sommaire de l’édition de ce jeudi 3 août 2017 du journal ’’Amakuru y’Iwacu’’
La prison de Rumonge

• Plus de 20 personnes dont le colonel Kadende, touché grièvement au niveau des reins, ont été blessées suite aux échauffourées survenues ce jeudi 3 août entre les pensionnaires de la prison de Rumonge. Cet officier ainsi que deux autres prisonniers gravement blessés ont été évacué à l’hôpital.

Dans une réunion tenue par le gouverneur de cette province à l’intention de ces prisonniers, certains ont accusé le directeur de cet établissement pénitentiaire de sympathiser avec les prisonniers affiliés au parti Cndd-Fdd. Il lui est reproché de leur octroyer des postes de responsabilité alors que cela doit, en principe, passer par des élections.

Jusqu’à 18h de ce jeudi, le calme n’était pas encore rétabli. Le camp de ceux qui protestaient a été isolés, ils n’ont pas accès à leurs cellules. C’est pour éviter tout nouvel affrontement.

• «Le Conseil renouvelle son plein appui au Secrétaire général et à son Envoyé spécial dans les efforts qu’ils déploient pour engager le dialogue avec le gouvernement burundais sur les modalités de mise en œuvre de la Résolution 2303 de 2016 demandant le déploiement de plus de 200 casques bleus, conformément à la pratique établie à l’ONU, pour aider à sortir de l’impasse politique actuelle et favoriser un processus de réconciliation ouvert à tous.» Déclaration du Conseil de sécurité ce mercredi.

Le Conseil se dit profondément préoccupé par la situation politique au Burundi, la non-application de la résolution 2303 et l’immobilisme du gouvernement burundais à cet égard. Tout en prenant note de la situation généralement calme en matière de sécurité qui prévaut dans le pays, il reste alarmé par le nombre croissant de réfugiés à l’étranger et troublé par les rapports faisant état d’actes de torture, de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires.

Abel Gashatsi, le président du parti Uprona s’interroge sur l’utilité du déploiement d’une force étrangère dans un pays calme. «Il n’y a pas d’affrontements entre deux camps, le calme est revenu. Elle viendrait faire quoi ?»

Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Frodebu indique quant à lui que la Résolution 2303 n’a pas été mise en œuvre à cause des différends entre les pays. Il cite ici les Etats-Unis et la Russie. Il demande à ce CS de prendre au sérieux la situation préoccupante du pays et d’agir.

• Anicet Ndayizeye, gouverneur de la province Kayanza, exige depuis juillet dernier des contributions variées pour l’octroi des documents administratifs. Pour apposer sa signature sur ces papiers, ces ’’redevances’’ sont obligatoires.

Il justifie cette mesure par la construction d’un bureau provincial moderne à 4 niveaux. Le cout financier est estimé à 2 milliards Fbu. Par exemple, le sous-couvert pour l’ouverture d’une pharmacie et l’attestation d’implantation d’une église sont obtenus moyennant 10 sacs de ciment ou 250 mille Fbu.

Faustin Ndikumana, président d’une organisation militant pour la bonne gouvernance parle d’une mesure illégale. Il souligne que la loi n’autorise qu’au ministère des Finances de collecter les redevances.

Avant d’ajouter que les recettes administratives doivent être prévues dans le budget. «Gouverneur de province, ne peut s’arroger le droit de collecter des contributions, les verser sur un compte autre que celui de l’OBR».

Cette initiative du gouverneur de la province de Kayanza est bonne. Cependant, sa réalisation doit respecter la loi. Elle doit être pensée au niveau national.

Thérence Ntahiraja, porte-parole du ministère de l’Intérieur, affirme que la collecte des contributions pour des initiatives de développement est normale.

Il soutient que cette demande de contribution est dépourvue de contrainte. Selon lui, les autorités provinciales n’empêchent pas à quiconque de réaliser son projet prétextant le manque de contribution».

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Archives des émissions

Retrouvez toutes les archives de nos émissions.