• La ville de Bujumbura est de nouveau paralysée par une pénurie de carburant. Dans la matinée de ce jeudi 27 avril, de longues files d’attente étaient observables devant les stations-service City Oil Kinindo et King Star de Bwiza disposant de encore du carburant.
Les automobilistes et les motocyclistes venus chercher de l’essence ou du gasoil se bousculaient cherchant chacun à être servi le premier. C’est aux coudes que certains d’entre eux, bidons à la main ou carrément avec les réservoirs débranchés de leurs motos, parvenaient à avoir de quoi faire démarrer leurs moteurs.
Tous n’avaient qu’un seul message au gouvernement : «Il faut des mesures pour régler ce problème récurrent de manque de carburant sans faux-fuyants».
Le ministère de l’Energie et des Mines en charge également du carburant promet de s’exprimer ce vendredi. Mais il a déjà signifié qu’il y a un manque de devises pour l’importation du carburant.
• Au moment où le Burundi occupe la 160ème place dans le classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse, édition 2017, le Conseil national de la communication fustige le rapport de cet organe RSF.
Selon Gabriel Bihumugani, vice-président du CNC, ce classement a été fait sur base de fausses informations. «RSF n’a considéré que les événements de 2015 et la disparition de Jean Bigirimana, journaliste à Iwacu. Sauf ce cas, les journalistes ne sont pas maltraités au Burundi».
M. Bihumugani affirme que le CNC fait de son mieux pour garantir la liberté de la presse. Ce n’est pas l’avis de RSF : «La situation des médias s’est aggravé depuis la tentative de putsch de mai 2015 Les journalistes peinent à travailler librement». Et de fustiger que ’’l’essentiel des radios indépendantes demeurent fermées’’.
Selon Innocent Muhozi, président de l’Observatoire de la presse burundaise(OPB), il n’est pas surprenant que le Burundi recule de quatre places dans ce classement. «Le respect des droits dont celui de la liberté de presse n’est pas possible au moment où le droit à la vie, fondement de tous les autres, est enfreint».
Signalons que la place du Burundi fait de lui dans ce classement le dernier dans la communauté de l’Afrique de l’est.
• Le sommet des chefs d’Etat de la Communauté Est-Africaine prévu pour le 10 mai prochain pour se pencher notamment sur la question des pourparlers inter-burundais a été encore une fois reporté. Le président kenyan Uhuru Kenyatta demande que ce grand rendez-vous se tienne en date du 20 mai, il invoque un calendrier chargé.
La tenue de sommet avait été initialement fixée pour le 6 avril sur demande du facilitateur dans la crise burundaise, l’ancien chef d’Etat tanzanien, Benjamin Mkapa à l’issue du round du mois de février à Arusha, ’’pour lever les obstacles au dialogue inter-burundais’’.
Mais Bujumbura a sollicité un report de cette grande rencontre. Raison avancée : la commémoration, le 6 avril, du 23ème anniversaire de l’assassinat du président Ntaryamira, mort dans l’attentat contre l’avion de l’ancien chef de l’Etat rwandais, Juvénal Habyarimana.