Jeudi 25 avril 2024

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Attaque de Cibitoke : qui sont les personnes arrêtées à Murwi et Bukinanyana ?

Après les affrontements de Cibitoke, Iwacu peut dire qui sont six des neuf personnes arrêtées. Tous étaient de nouvelles recrues et menaient apparemment une vie, jusque-là, sans histoire. Enquête
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Jean Bosco Ndayikeje l'étudiant copie copieJean Bosco Ndayikeje, l’étudiant en agronomie
Age : 26 ans
Ethnie : Tutsi
Père : Emmanuel Girukwishaka
Mère : Gloriose Niyimbeshaho
Date d’entrée dans la rébellion : Septembre 2014

Parcours

Blessé au niveau de la tête lors des récents combats à Murwi dans la province de Cibitoke, Jean Bosco Ndayikeje est originaire de Gihanga.

Après ses études secondaires à l’ITAB Kirika, en commune Gisozi, Jean Bosco Ndayikeje était en première année à l’université du Burundi dans la faculté d’agronomie.

Gloriose Niyimbeshaho, sa maman, a été surprise par notre visite. Assise sur un petit tabouret, en train de servir de la bière locale à ses clients, au début, elle ne voulait pas parler. Complètement bouleversée.

Après un long moment, Gloriose Niyimbeshaho est parvenue à s’exprimer. «Je le croyais à l’école. Quand j’ai appris son arrestation, je suis tombée des nues. Il ne nous a rien dit sur son entrée dans la rébellion. » D’après elle, son fils n’a jamais adhéré à un parti politique. Néanmoins, Gloriose Niyimbeshaho raconte qu’une situation l’a troublée : «En septembre, j’ai contacté mon fils sur son portable mais c’est une autre personne qui a décroché. » Cet inconnu lui a demandé d’envoyer des crédits pour 10mille Fbu. Mme Gloriose Niyimbeshaho ne s’est pas exécutée : « J’ai insisté pour savoir où se trouve mon fils sans succès. »

Emmanuel Girukwishaka, le papa de Jean Bosco Ndayikeje, dit qu’il a été surpris par ce qui est arrivé à son fils. «Je suis allé le voir au cachot de la police à Cibitoke dans l’espoir d’avoir des informations sur cette rébellion mais il ne m’a rien dit », assure Girukwishaka. Il ne comprend pas comment il a rejoint les groupes armés : « Quand il avait un peu de temps, il travaillait comme serveur dans un bar. » Interrogé, un camarade de classe dit que Jean Bosco Ndayikeje était un garçon peu bavard, qui ne s’intéressait pas à la politique. Des sources à Gihanga confient que la plupart de jeunes tutsi de cette localité sont membres du MSD. Mais cela ne justifie pas qu’il est obligatoirement militant du parti d’Alexis Sinduhije.
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Clovis Harerimana copie copieClovis Hamenyimana, le boulanger
Age : 20 ans
Ethnie : Tutsi
Père : Dismas Bayaganakandi
Mère : Menedore Cimpaye
Date d’entrée dans la rébellion : Décembre 2014

Parcours

Clovis Hamenyimana est natif de la colline Shari 1 dans la commune et province Bubanza. Sa famille ne savait pas qu’il a été arrêté lors des combats de Murwi dans la province Cibitoke.

C’est Iwacu qui donne cette information à son père Dismas Bayaganakandi. Nous l’avons rencontré en train de prier. Après avoir regardé les neuf photos des personnes arrêtées par l’armée, il a reconnu immédiatement son fils.
Traumatisé, Dismas Bayaganakandi s’est mis à pleurer devant nous. Ses amis de prière ont tenté de le calmer sans succès.

Après un long moment, ému, il nous a dit que son fils avait abandonné l’école alors qu’il était en 5ème année à l’école primaire de Bubanza.

Par après, Clovis Hamenyimana a travaillé dans une boulangerie à Musenyi en commune Mpanda. D’après son père, Clovis a abandonné son travail en novembre, prétextant qu’il est malade. Ce qui a étonné Dismas Hamenyimana est que son fils voulait se rendre à Bujumbura pour la 1ère fois afin d’y être soigné : « Je lui ai demandé de patienter pour que je l’accompagne sans succès. » Curieusement, Clovis Hamenyimana a fini par se rendre à Bujumbura à l’insu de sa famille. « Il n’est pas revenu et trois jours après j’ai appris qu’il travaille à Bujumbura comme domestique », a expliqué son père. Il regrette l’enrôlement de son fils unique dans des groupes armés. Le père se pose toujours des questions : « Comment a-t-il réussi à faire partie de ces groupes alors qu’il ne s’intéressait pas à la politique ? »
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Elias Hakizimana copie copieElias Hakizimana, le cultivateur
Age : 23 ans
Ethnie : Hutu
Père : Mbonimpa
Mère : Yolande Niyonzima
Date d’entrée dans la rébellion : Septembre 2014

Parcours

Natif de la colline Ruremba en commune et province Makamba, Elias Hakizimana a été blessé sur le pied droit. Il n’a pas été facile de retrouver sa famille. Elle avait peur de nous car elle nous prenait pour des agents du service national des renseignements qui allaient les arrêter.

Finalement, elle a accepté de nous recevoir. C’est une famille modeste. Ses frères ne savent même pas comment se rendre à Cibitoke où est gardé Elias Hakizimana.

Yolande Niyonzima raconte que son fils a fait la 1ère année à l’école primaire Nyange 1 et n’a pas continué ses études. Ses frères ne savent pas comment il s’est retrouvé en RDC alors qu’il était en Tanzanie pour des travaux champêtres. «Il s’y rendait pour quelques jours en passant par la commune Kayogoro dans la localité de Gatwe et il revenait. Mais depuis le 12 juillet 2014, il n’est pas revenu », témoigne un de ses trois frères. Ceux-ci font remarquer qu’Elias Hakizimana ne faisait partie d’aucune formation politique. Ils pensent qu’il y aurait un réseau pour recruter les jeunes.
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Jean Bosco ndayiragije copie copieJean-Bosco Ndayiragije, le « groom »
Age : 20 ans
Ethnie : Hutu
Grand père maternel : Jean Kadugaritse
Grand Mère maternelle : Séraphine Bazikwanka
Date d’entrée dans la rébellion : 5 décembre 2014

Parcours

Originaire du secteur Kibambwe de la commune Mpanda en province Bubanza, il était « groom » dans la commune urbaine de Cibitoke avant de retourner à Mpanda en 2012.

Selon les voisins de sa famille, il est le fils illégitime de la fille de Jean Kadugaritse : « Il a étudié la 1ère primaire puis a abandonné l’école à cause des problèmes familiaux. » C’est à l’âge de 15 ans qu’il a commencé à vendre différents articles près du marché de Musenyi à Bubanza. Par après, il s’est rendu à Bujumbura pour devenir « groom » : « Il ne s’est pas bien compris avec son patron et a préféré retourner vivre à Musenyi », confie Déo, son oncle paternel. D’après son entourage, Jean-Bosco Ndayiragije était un jeune homme plutôt calme et presque sans histoire : « Il ne s’est jamais engagé dans un parti politique. »

La dernière fois qu’un membre de sa famille l’a vu c’était en septembre 2014 : « Il est venu me rendre visite sur mon lieu de travail à Bujumbura et je ne l’ai plus revu », avoue avec émotion Déo. Larmes aux yeux, l’oncle confie qu’il le croyait à Musenyi, en train de gagner sa vie. Selon lui, la famille n’est pas au courant de sa capture lors de l’attaque du 31 décembre dernier.
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Jean Claude Bucumi copie copieJean-Claude Bucumi, le cultivateur

Age : 21 ans
Ethnie : Hutu
Père : Bigoga, décédé
Mère : Triphonie Kayobagi
Date d’entrée dans la rébellion : septembre 2014

Parcours

Le jeune homme est originaire de la zone Nyange à 14 kilomètres du chef-lieu de la province Makamba. Selon ses proches, après la mort de son père, Jean-Claude Bucumi a abandonné l’école alors qu’il est en 5ème primaire pour se consacrer aux travaux champêtres afin d’aider sa mère.

Il y a quatre ans, lui, son frère Rénovât Kazohera et leurs amis ont commencé à se rendre en Tanzanie pour travailler dans des champs des Tanzaniens moyennant un salaire : « Ils gagnaient bien leur vie et revenaient de temps en temps visiter leurs familles. » Selon ces mêmes voisins, certains parmi ces jeunes s’étaient acheté des lopins de terres et retournaient en Tanzanie pendant la récolte. Pour sa mère, la nouvelle est tombée comme un couperet : « Je n’y crois pas encore. Et je pensais qu’il était en Tanzanie pour gagner honnêtement sa vie. » Malgré la tristesse affichée de la mère, d’autres sources sur place nous ont parlé d’une tension qui est née au sein de la famille après la nouvelle de la capture de Jean-Claude Bucumi : « Rénovat Kazohera n’est pas revenu et certains membres de la famille pensent qu’il aurait été tué dans l’attaque. Ils voudraient des réponses claires de la part de Bucumi sauf qu’ils ne l’ont pas encore visité.» Toutefois, tous sont unanimes : les deux frères n’étaient membres d’aucun parti politique « S’ils avaient des préférences, ils le cachaient bien sinon, nous n’avons rien vu », disent leurs proches.
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Jean Marie hakizimana copie copieJean Marie Hakizimana alias Bunani
Age : 22 ans
Ethnie : Hutu
Père : Enock Gaterera
Mère : Isidonie Nzeyimana
Date d’entrée dans la rébellion : 25 juillet 2014

Parcours

Originaire de la sous colline Mudahera en zone Nyange, le jeune homme, 22 ans, faisait partie du groupe de ceux qui se rendaient régulièrement en Tanzanie pour chercher du travail.

Ses proches le décrivent comme quelqu’un de calme, presque taciturne. Depuis trois ans, il était « groom « au chef-lieu de Makamba, pendant que ses deux frères Paci et Mburugu vendaient des habits au marché de Makamba. Ils ne comprennent pas comment il s’est retrouvé en RDC : « Il n’a pas fait d’école et nous pensions qu’il était en Tanzanie pour le travail champêtre. » D’après d’autres sources, Jean-Claude Hakizimana aurait été un agent de transmission (AT) d’un certain Yussuf Kaziri, ex combattant du FNL, devenu après membre du MSD qui aurait été tué lors des affrontements du 31 décembre 2014.
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Iwacu n’a pas pu avoir des informations sur trois personnes arrêtées.
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« Aucune irrégularité judiciaire »

Quid du droit à la défense ? Iwacu a rencontré Pierre Claver Mbonimpa, il défend depuis plusieurs années le droit des personnes arrêtées. Eclairage.

Pierre Claver MbonimpaQuand est-ce que l’armée a présenté les personnes capturées à la police ?

Aussitôt que j’ai crié sur les radios locales que l’armée détient des combattants capturés sur le champ de bataille, elle les a mis sous la responsabilité de la police qui ,à son tour, les a présentés au parquet de la République dans les délais prévus par la loi.

Ne devraient-ils pas être jugés suivant la procédure applicable en cas d’infraction flagrante ?

L’essentiel est qu’ils soient présentés devant la justice et que le procès se déroule en toute transparence.

Ont-ils été torturés ?

Ils n’ont pas subi de torture au niveau de la police et du parquet de la République à Cibitoke. Mais trois des capturés ont été physiquement malmenés par les civils qui accompagnaient les militaires dans les opérations sur le terrain.

Le droit à la défense a-t-il été respecté ?

A ce que je sache, toute la phase pré juridictionnelle va se dérouler sans que les inculpés jouissent d’une assistance judiciaire. Pour notre part, l’Aprodh n’a pas été sollicitée pour dépêcher des avocats au niveau de l’enquête des officiers de la police judiciaire (OPJ), ni à l’étape de l’instruction par le ministère public.

Est-ce que les personnes capturées savaient qu’en l’absence de leurs avocats, ils avaient le droit de garder le silence devant les OPJ et les magistrats instructeurs ?

Oui. Notre représentant à Cibitoke leur en avait parlé. Mais ils ont jugé bon de répondre aux questions sans aucune assistance. La grande inconnue reste de savoir si les OPJ et les magistrats instructeurs leur ont rappelé cette disposition du code de procédure pénale car, dans beaucoup de cas, ils ne s’y conforment pas.

A quelle étape de la procédure comptez-vous-leur fournir l’assistance des avocats ?

Au niveau des audiences publiques. L’article 165 du CPP stipule que « lorsque l’infraction pour laquelle le prévenu est poursuivi est punie de la servitude pénale d’au moins vingt ans, l’assistance d’un défenseur est obligatoire, sauf si le prévenu y renonce ». Mais nous comptons aussi les assister au niveau de la chambre de conseil à la Cour d’appel, si les moyens financiers nous le permettent.

Quelle infraction peut être retenue contre les personnes, désormais inculpées ?

Atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat (ASIE) et la participation aux bandes armées (PBA).

Quelle condamnation risquent-ils ?

La servitude pénale à perpétuité.
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Ces cadavres qui pourrissent dans la nature

Des cadavres des rebelles tués sont encore sur le champ de bataille. D’autres ont été enterrés à la va vite. La population craint des maladies.

Nous sommes à Bambo, la montagne brûlée par les bombes, lors des récents combats entre l’armée et des rebelles sur la colline Rwesero de la commune Murwi, dans la province de Cibitoke.

A 150 m du cabaret de Lazare, un vendeur de bière du coin, une tombe d’un des cadavres des rebelles tués. Les jambes sont à l’extérieur. On voit ses tibias, la chair a été mangée par charognards.

Sur la partie supérieure de la jambe, une chaire épaisse, pourrie, dégage une odeur piquante et nauséabonde. Le coude du bras gauche est aussi à l’extérieur. Le corps est couvert d’herbes. La population locale a peur. « Nous risquons d’attraper des maladies », dit H.J., un habitant de Rwesero.

Pire, à Rwegesero, les habitants pensent qu’ils ne sont pas les seuls menacés. Les cadavres se trouvent en effet dans les lieux où on coupe l’herbe utilisée dans la fabrication du vin de banane, consommé dans plusieurs coins du pays. Les habitants des communes Murwi et Bukinanyana disent qu’il y a beaucoup d’autres cadavres non enterrés sur les collines et dans les vallées où ils puisent l’eau.

Dr Richard Karayuba, un chirurgien à l’hôpital Roi Khaled, affirme qu’un cadavre non enterré est source de beaucoup de maladies contagieuses. Le médecin dit qu’il est très dangereux qu’un cadavre reste exposé dehors. Des mouches en contact avec le corps peuvent toucher des ustensiles de cuisine ou de la nourriture.
Interrogé, le district sanitaire de Cibitoke a répondu à nos collègues de Bonesha FM qu’il va acheter des produits chimiques pour asperger les cadavres.

Alexis Nsavyimana, secrétaire de la Croix Rouge dans la province de Cibitoke, fait savoir que son organisation est prête à aider. A condition que l’administration locale en fasse la demande. Ses volontaires sont bien entraînés pour ce travail. « Nous ne pouvons pas nous improviser. Sinon, nous pourrions être interrogés sur le nombre de personnes tuées, où et comment. Sans oublier la raison qui nous aurait poussés à enterrer les cadavres de guerre sans la permission de l’Etat », conclut-il.
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RDC : les Barundi de la RDC ne sont pas impliqués dans les attaques de Cibitoke

La communauté Barundi de la RDC affirme qu’elle est étrangère aux dernières attaques de Cibitoke. Elle demande des enquêtes indépendantes pour faire toute la lumière.

Mutalure à 15km de la frontière burundo-congolaise ©Iwacu
Mutalure à 15km de la frontière burundo-congolaise ©Iwacu

Mutalure à 15 km de la frontière burundo-congolaise, du côté de la commune de Rugombo en province de Cibitoke, la chefferie des Barundi en RDC dit ignorer la provenance des rebelles qui ont attaqué, contrairement aux accusations du porte-parole de l’armée burundaise.

De nombreux témoignages recueillis sur place affirment que le groupement de Mutalure est entouré de nombreux camps militaires et des forces de la Mission des Nations-Unies au Congo, MONUSCO en sigle.

Un centre national de brassage et de recyclage militaire, comme l’indique un chef de Groupement, rencontré sur place, se trouve à moins d’1 km du chef-lieu de Lubelize. D’après lui, aucun mouvement armé ne peut passer inaperçu dans cette région. « Un Département de police dénommé « Groupe Mobile d’Intervention » (GMI) et autre département de la police dénommé aussi « Légion Nationale d’Intervention » (LNI) ainsi qu’une base militaire des soldats pakistanais de la MONUSCO assurent la sécurité jour et nuit dans cette zone », indique-t-il avec fierté.

D’autres informations collectées sur place font savoir que la région de Mutalure est ultra sécurisée. « La provenance et l’identification de ce groupe armé est à chercher ailleurs », précise un militaire congolais, kalachnikov à la main.

Motifs inavoués

Tous les témoignages rejettent en bloc Mutalure comme lieu de provenance des assaillants qui ont attaqué les communes de Murwi et Bukinanyana, il y a 2 semaines.

D’après le Roi des Barundi de la RD Congo, reconnu par le Gouvernement de Kinshasa, les Bafulero, communauté rivale, chercheraient à les impliquer dans ce qui s’est passé à Cibitoke. « L’objectif est de chasser les membres de la communauté burundaise établis depuis plusieurs siècles dans cette partie de la plaine de la Rusizi », insiste le jeune monarque Richard Nijimbere Kinyoni II.

Selon lui, une vive tension règne pour le moment dans cette partie suite à ces récentes attaques. « Nous n’allons pas céder à la provocation et nous vivons bien avec les habitants du Burundi de l’autre côté de la Rusizi », rappelle-t-il à maintes reprises.

Interrogé si leur communauté ne soutient pas certains groupes rebelles burundais présents dans cette partie de la RD Congo, Richard Nijimbere Kinyoni II nie : « Nous demandons plutôt des enquêtes indépendantes pour démontrer les objectifs et la provenance des groupes qui attaquent le Burundi à partir du Congo », conclut-il en souriant, avant d’indiquer que cette question est avant tout burundo-burundaise.

Forum des lecteurs d'Iwacu

25 réactions
  1. Video

    Mbega uo mbonimpa nyene ntiyari yasemereye atagize n’itohoza ngo bose ni abahutu? araraba neza? Ukuri ni kuje ahabona!….. « Jean-Claude Hakizimana aurait été un agent de transmission (AT) d’un certain Yussuf Kaziri, ex combattant du FNL, devenu après membre du MSD qui aurait été tué lors des affrontements du 31 décembre 2014. » No Coment!

  2. Albert Tanganyika

    Burundi: Quota ethnique même en rébellion?
    Vraiment, abarundi turi abambere: Même en rébellion on trouve la problématique des quotas ethniques!
    Les pauvres jeunes rebelles se retrouvent arrêtés en respectant les quotas ethniques!
    J’aimerais bien savoir si cela est vrai jusqu’au niveau de l’effectif total de cette coalition rebelle.

  3. RUGAMBA RUTAGANZWA

    26 ans: 1ere année d’Agronomie.
    20 ans: 5ème année primaire

    Mais franchement où va ce pays?????

    • KeKe

      Tu ne sais pas lire Rugamba?

      Dans l’article on dit : « Après un long moment, ému, il nous a dit que son fils avait abandonné l’école alors qu’il était en 5ème année à l’école primaire de Bubanza ».

      On a pas dit qu’il avait arrêté l’école en 5ème primaire à 20 ans. On dit tout simplement qu’il a abandonné l’école mais on ne précise pas l’âge qu’il avait lors de cet abandon!

      Quant à celui qui a 26 ans en 1ere année d’agronomie…ce n’est pas nouveau, même dans les pays dit développés, on trouve des cas comme ça!

    • Mugunza

      Oya nawe Rugamba, hariho benshi bigendera uko depuis longtemps: j’en ai connu et j’accuse les gestionnaires du pays. Ce n’est pas la faute aux enfants ou aux parents. Pourquoi entertenir un système où les enfants terminent le primaire à 20 ans ou les humanités à 30 ans?? Ce système devrait être corrigé mais date de très longtemps! Les gestionaires actuels l’ont hêrité de leus aînés.

      • borntomakelovenotwar

        Niho bakijca kw ishule, ntimwari mwarayugaye. Hari benshi bagumanye mu mutwe kuva 72 ko uwuzokwihenda akajayo (schol) azoba pfuye nk’abandi. Ubwoba ntiburahera.

  4. Les informations obtenues par Iwacu démontrent à suffisance qu’il s’agit d’un groupe ramassé à gauche à droite pour une opération précipitée qui ne peut être l’oeuvre d’une rébellion sérieuse. On ne peut entrer dans un groupe rebelle armé début décembre et recevoir une formation de combat en moins de 3 semaines pour attaquer le 30 décembre. Cela démontre plus tôt que c’est un groupe constitué à la hâte par une organisation qui cherche à justifier une action. On découvrira tôt ou tard cette action quand les forces du pouvoir d’état commenceront à impliquer l’un ou l’autre groupe.

  5. bagateranya

    Mbega ivyo nibiki? Abo bana nabo badendereje,. None ntimwumvirije iradiyo rpa ingene bagandaguye ba bataliyano, jewe numiwe abantu bari iburundi ntimubana nabantu, mubana ninyamaswa, aba DD nibikoko, ivyo mucibitoke muzosanga aribonyene babikoze, murabona ko batagitinya kurigita abanyagihugu mukubashira mumanyanga bakora. numvirije iradiyo kuri burya bwicanyi bwa ba bikira nubu ubwenge ntiburagaruka. Aba DD nukubatinya SONT DES ASSASSINS!!!!

    • Mahoro

      Mbe ubwo burofa bwa Rpa nibwo uduhayira? Mbwira ukuri gutanga amahoro mu Barundi bose nikwo nshaka kwumva.

    • Gerard

      Ahubwo kuba RPA ishobora kubika abicanyi nka barya birantangaza cane kuba bataciye babatanga canke bahamagare FBI igire ADN.

      Inzira y’umunyakibi ntiyigera ishika kandi ahunga atakimwirukankanye.

    • UMURUNDI

      None ga Gateranya wibaza ko RPA ivuga ukuri? Uvyemejwe n’iki, jewe nibaza ko tworindira tuzotinda tumenye ukuri. N’abateye mu cibitoke turatanguye kumenya bike bike, kandi binyuranye n’ivyo Mutama Mbonimpa yavuze kuri RPA

  6. Mutima

    Qu’est-ce qu’avait déclaré Mbonimpa? Que c’était des Imbonerakure partis s’entraîner en RDC depuis 2012 déjà? La vérité commence à sortir de sa cachette.

    Quant à ceux qui se demandent encore qui les a envoyé là-bas, lisez entre les lignes!…

    Pensez-vous sérieusement que si c’était des Imbonerakure… les médias, la société civile et l’opposition auraient arrêté d’en parler juste pour s’occuper des « coalitions »?

    Si c’est le cas, alors vous avez encore beaucoup de choses à apprendre sur les Burundais. C’était juste une petite observation de rien du tout!…

    • duciryaninukuri

      @ Mutima
      uri uwa mbere nzogutora niwitoza guko uvuze vyo!
      nivyo en septembre 2014 imbonerakure bari bazihevye bisigura ko zirya nduru kwoba kwari ukurondera inzira yaho bazoca igihe barya basisikare b’uburundi bari congo bavuyeyo bakagaruka.
      Ikiroberi kirinda gusaba inzira giciye ku maradiyo none mubona cotsinda gute?
      Utwo tubondo turambabaje ariko ngo harimwo n’ikirumbire cari kuri kaminuza! Araduteje isoni ngira yarakiri umupuant.
      Mugabo sha barize guca kumugozi bajabuka uruzi niba arivyo! None mwumva ico ari gito! hahahaaaa!!!!!!
      jewe njujumba noca nsoma nturi.

  7. Burundi Bwacuu

    1. Cette histoire est triste
    2. Nous voulons la verite
    3. Je doute que les deux premiers sont Tutsi
    4. Oui entre Iwacu et Mbonimpa qui ment?

    • BUSORONGO

      Mbonimpa s’est trompe mais iwacu a fait des enquetes jusque a leurs collines d’orgine. Droit de douter est a vous.

  8. ciza

    mubisanzwe ntaco mutubwiye,Domako neza abakoze ico gitero surtout organisateur.

    • UMURUNDI

      Mutama Ciza, soma neza hagati y’imirongo uca ubona ababatumye!

      • ciza

        MBEGA ARI UKURI BAKABA BAZI NEZA ABABIKOZE KUKI BATABAVUGA KUMUGARAGARO?AMAKENGA MFISE NI UKO MBONIMPA AVUGA NGO NI ABAHUTU GUSA IWACU NAYO NGO NI EQUILIBRE ETHINIQUE(60% HUTU &40% TUTSI.)EWE NKINAMICO Y’UBURUNDI

  9. abdoul

    Ou bien Iwacu ment, ou bien Mbonimpa a menti.

    Dans l’article « http://www.iwacu-burundi.org/affrontements-a-murwi-une-attaque-qui-ne-dit-pas-son-nom/ », n’est-ce pas que Mbonimpa a affirmé que (je cite le journal IWACU ) :
     »
    Et contrairement aux informations qui circulaient mardi faisant état d’une rébellion à majorité Tutsi à la solde d’Alexis Sinduhije, M. Mbonimpa fait remarquer que tous ceux qui ont été arrêtés sont des Hutu : « Cinq sont de Makamba, trois de Bubanza et 1 originaire de Mwaro. »
     »

    N’est-ce pas la même information qui nous a été delivrée à la radio par Mr Mbonimpa?

    Qui dit vrai alors?

    Evidemment cela n’a aucune implication quand à ce qui est de la responsabilité des uns et des autres! Pas encore mais à cette allure, on finira bien par comprendre qui est responsable de quoi.

    Courage iwacu. Please go ahead!

    • Mugunza

      Quelle est au juste la difference enre un Hutu et un Tutsi?

      • duciryaninukuri

        Bien dit muracamarana ndabarahiye mupfa amazuruzuru!!!

        • Manipulation

          Il y a le non dit dans cette guerre de Cibitoke, un jour tout sera mis a nu

      • Gerard

        Nta différence ihari Mugunza. Ivyo vyose n’ayinda.

        Abashohorera urwaruka nk’urwo kw’ishoka Imana izobibabaza kandi bagiye kubona ibara ijuru rigiye kubavuma. Mbega Mbonimpa mwomenyera ya ma crises yo kugwara yaraheze? Ko agifunzwe yaguma agwaye none ubu ko mbona ari umusore! Yemwe izi nda zizodushikana mu muriro udahera!

        Mana turinde ba nda ndende.

      • Burundi Bwacu

        Gasanga uri impumyi y’ubwoko, ntabwo uri Umurundi. canke wavutse apres 2010. Ninkuwovuga ngo ntazi nyina; vyoshoboka kwatazi nyina igihe uwamuvyaye yapfuye arikwo aravuka.

        Kumenya ubwoko bwawe samacakubiri, uwutazi ico arico akora ico atazi.

        • Gerard

          Nta différence ihari Mugunza. Ivyo vyose n’ayinda.

          Abashohorera urwaruka nk’urwo kw’ishoka Imana izobibabaza kandi bagiye kubona ibara ijuru rigiye kubavuma. Mbega Mbonimpa mwomenyera ya ma crises yo kugwara yaraheze? Ko agifunzwe yaguma agwaye none ubu ko mbona ari umusore! Yemwe izi nda zizodushikana mu muriro udahera!

          Mana turinde ba nda ndende.

          Ubundi bwoko bufise indimi, imico,… none mwebwe abiyita abahutu, abatutsi, abatwa mutandukanye kuki. Mbwira iki kimwe Burundi Bwacu niwaba warize ubwoko ico arico. Ugenda utabaza ugapfa utamenye.

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