Jeudi 28 mars 2024

Politique

Grand débat – Albert Muganga* : « Bagaza, un visionnaire et un gestionnaire intransigeant ! »

20/05/2016 27

C’était son ami d’enfance, puis son patron. L’ancien ministre nous brosse un portrait inédit du président disparu.

*Albert Muganga a été ministre pendant tout le régime Bagaza, d’abord celui des Affaires étrangères puis celui du Commerce et de l’Industrie
*Albert Muganga a été ministre pendant tout le régime Bagaza, d’abord celui des Affaires étrangères puis celui du Commerce et de l’Industrie

En quelques mots, quel genre d’homme était le président Bagaza ?

Un homme très intelligent, avec une capacité d’analyse exceptionnelle. Il lisait beaucoup et il avait une grande culture, ce qui lui permettait de comprendre les enjeux nationaux et internationaux.

Quelle était la situation quand il a pris le pouvoir ?

Quatre années après la tragédie de 1972, il a d’abord commencé par rassurer la population et les premiers réfugiés sont rentrés. Il a ensuite supprimé certaines injustices, comme l’Ubugererwa. Pour développer le pays, il a mis en place de nombreux projets pour avoir des infrastructures de base. On ne peut pas tous les énumérer ici … C’était un visionnaire et il pensait à des projets viables pour plusieurs années, de 20 à 30 ans.

Comment choisissait-il ses collaborateurs ?

Il faisait confiance, mais savait également juger les gens. Ceux qui sont restés longtemps avec lui étaient des gens qui disaient la vérité, même s’ils commettaient des fautes. Lui-même disait que l’essentiel est de reconnaître ses fautes et de les corriger. Mais il ne supportait pas la tricherie. En cas de faute, il était préférable d’avouer avant qu’il soit au courant. Tout le monde a dû faire les frais de sa colère, même moi. Il n’aimait pas les calomnies et les ragots. Si on lui disait des choses, il appelait la personne concernée pour vérifier.

Comment expliquez-vous que le Burundi ait pu vivre en paix durant son règne ?

Il a pu vaincre les préjugés. Un jour je lui ai demandé : « 72 n’est pas très éloigné, vous ne craignez pas qu’il se reproduise ? » Il m’a répondu que c’est possible, « mais si nous continuons à travailler, les gens ne vont plus se braquer sur les clichés du passé, continuons à travailler et ce problème sera résolu par le développement. »

Trouvait-il du temps pour lui ?

Franchement, très peu. Il lui arrivait de vous appeler le week-end, la nuit, et vous le trouviez chez lui entouré de dossiers. Sa vie se limitait au service du pays. Il trouvait quand même du temps pour la lecture et faisait le sport obligatoire une fois la semaine. Il jouait parfois au tennis au palais le week-end. Mais comme il voyageait souvent à l’intérieur du pays, il faisait du sport en le parcourant (Rires).

Vous souvenez-vous d’une anecdote ?

(Rires) Il avait institué une journée de l’arbre, je crois que c’était le 15 décembre. Les administrateurs communaux rivalisaient de déclarations pour dire le nombre d’arbres plantés. Il y en a un qui a déclaré à la radio qu’il avait planté des arbres pouvant occuper la moitié du Burundi.

Le président Bagaza écoutait beaucoup la radio pour entendre les doléances de la population. Il a alors décidé de se rendre dans cette commune pour vérifier les prouesses de cet administrateur. Après avoir visité les autres projets de cette commune, Bagaza a demandé à l’administrateur de lui montrer les fameux arbustes. Gêné, ce dernier a prétendu qu’ils se trouvaient très loin, et le président a rétorqué qu’il était encore capable de marcher. En cours de route, s’étant rendu compte que le président ne le lâchait pas, l’administrateur a détalé en courant, ce qui a fait beaucoup rire le président.

D’après vous sa plus grande qualité?

C’était un excellent gestionnaire. Le président Bagaza ne se contentait pas de donner des ordres, en faisant confiance, il n’excluait pas le contrôle. Il vous confiait un ministère, vous élaboriez les projets ensemble, et il continuait à surveiller et à coordonner. Il accordait beaucoup d’importance au ministère du Plan. Il sillonnait le pays pour se rendre compte de l’évolution des projets et des problèmes du pays. Il ne faisait pas que lire les rapports. Il allait vérifier sur terrain. En cas de tricherie, c’était un renvoi direct.

Quels étaient ses défauts d’après vous ?

Franchement je lui connaissais beaucoup de qualités qui, parfois, pouvaient être des défauts. En effet, il était intransigeant et peu souple. Le président Bagaza était un homme très exigeant vis-à-vis de ses collaborateurs et de lui-même. Vous savez qu’il ne rentrait jamais manger à midi ? Il rentrait au plus tôt à 18 h, parfois à 22h. Il était dévoué à son travail et exigeait la même chose des autres.

Certains associent sa chute avec ses relations houleuses avec l’Eglise catholique…

Vous savez, le président Bagaza était chrétien et n’avait jamais remis en cause le rôle de l’Eglise sur le plan spirituel. Il y avait des écoles subsidiées par l’Etat et contrôlées par l’Eglise. C’est ce monopole du contrôle des Eglises sur les écoles qui était en cause. Certains prêtres l’ont interprété comme une attaque contre l’Eglise, mais ce n’était pas vrai. L’Eglise, qui détient le pouvoir religieux, se disputait le pouvoir temporel avec l’Etat.

Quelle était l’ambition du colonel Bagaza après avoir quitté le pouvoir ?

Il voulait continuer à travailler pour son pays. Une petite anecdote : je ne me souviens plus sous quel gouvernement, il avait dit que si on lui avait offert le ministère de l’Agriculture, il aurait accepté sans solde. Il pensait tout le temps au pays, c’était un grand patriote. D’ailleurs, pour ses obsèques, le gouvernement lui a rendu les honneurs qui lui étaient dus. La reconnaissance posthume ne pouvait pas faire mieux que ça.

Forum des lecteurs d'Iwacu

27 réactions
  1. BIRIMBO

    AMATONGO YABA BO YIYITIYE AMWE AKAYAHA ABIWABO POUR 100 ANS.

  2. Rocky Rusag

    Chers amis, apprenons a apprecier les gens quand ils sont encore en vie. Certes Bagaza n’etait pas un saint
    mais il avait des qualites aussi surtout celui de s’approcher de la population. Dans une zone de la commune Ryansoro,
    Bagaza est passe au bureau de la zone et a trouve le veilleur, un viel homme qui somnolait devant son feu. Bagaza, pour le tester lui demande les clés du bureau du chef de zone. Le veil homme lui repond: « naho woba uri Bagaza nta rufunguzo noguha ». Sans rien dire Bagaza est parti sans que le veilleur se rende compte que c’etait Bagaza en chair et en os. Les jours suivanst, le veil homme a ete agreablement surpris d’apprendre qu’il avait repondu de maniere si arrogante a Bagaza lui-meme. Il s’attendait donc a etre severement sanctionne quand il fut plutot recompense pour avoir montre qu’il faisait bien son travail.
    Bien sur ces qualites ne font pas oublier le genocide intellectuel et l’exclusion qui ont caracterise le regime Bagaza. Declarer qu’il n’a jamais ete au couant de la discrimination « i » et « u » releve d’une malhonnetete alors que son ministre de l’education l’a reconnu publiquement. Ce n’est pas sous Bagaza qu’un ministre pouvait se permettre un tel comportement. Albert Muganga n’aura qu’a me contredire.

    Rocky

    • Fofo

      Voilà une personne juste! Chacun a des points forts et des points faibles! Sa femme l’a bien dit [|tout le monde peut se tromper, se fatiguer et se distraire]. C’est pourquoi je prône toujours pour la complémentarité pour éviter de se tromper, de se fatiguer sans quelqu’un pour te conforter, de se distraire car il y a quelqu’un pour te rappeler l’objectif!

  3. OYA

    Il a travaillé et casé les siens. Les hima banyabururi grouillaient partout, meme comme chefs de zone des coins les plus reculés du pays.

    • KABADUGARITSE

      Y compris les percepteurs de taxes dans les marchés à Giteranyi (Muyinga), Bugabira (Kirundo) et ailleurs comme à Mishiha en Province de Cankuzo. Mais ce n’était pas Bagaza qui en était l’auteur. C’était Kazatsa Charles, son ministre de l’Intérieur et ex-chef d’État-major Général de l’armée qui avait initié la stratégie, disait-on, dans la perspective d’opérer un Coup d’État.-

  4. Micombero

    La polique discrinatoire de I et U appliquée par le président Bagaza pour empêcher les Hutus d’étudier est un genocide intellectuel. Qui peut alors pardonner cette barbarie Hima.

  5. KAAZE

    I was still a very young child at this time of our history. I don’t feel I bear any responsibility in the right or wrong choices made by our parents; I can only approve or disapprove. In this case I disapprove that Hutus were almost systematically excluded from posts of responsibility. This is unacceptable discrimination based on ethnicity. Unfortunately today, sons and daughters of the victims seem to be doing the same. It’s a shame! I just wanted to highlight ONE MASSIVE DIFFERENCE. The Government of President Bagaza was made of very educated and competent Tutsi and some equally competent Hutus. In the case of the current Government, we are led by a group highly incompetent and thouraghly corrupt oligarchy of Hutus with the help of some servile Tutsis. That’s the main difference. That why after 10 years of NKURUNZIZA regime, we have little to celebrate. And we praise another Tutsi president who after all was a DICTATOR. But a bloody good dictator! RIP President Jean-Baptiste BAGAZA.

    • Sherif

      Hewe wise KAAZE, ikibazo ngaha s´ubwoko kuko saba Tutsi baba président bose bashoboye gukora nk´ivya Bagaza kuko mbona ushaka kuvyitirira Ubwoko ntabwo arivyo kuko Micombero & Buyoya étaient médiocre, ils ne savaient que tuer leur peuple, de toute facon il est clair que l´aire Hima est terminé c´est ce qui est le plus important pour nous peuple Burundais qui a souvert durant ces gouvernements des Hima.

    • Signorina

      KAAZE, la récréation est términée pour vous rwandais. vous n´avez rien à faire ici au Burundi rentrez chez vous au Rwanda.

    • Unite

      @ Kaze
      I have read so many commentaries praising the deceased Ex president, but I have not yet ready any from ex president Buyoya. Other dignitaries came out to praise what Bagaza’s achievements, but I long to hear president Buyoya’s view point. Whether or not he was the spearhead of the development of Burundi, the president did not start from the scratch. He started somewhere. Let’s also admit that prior to his regime there was some form of infrastructures constructed by the colonial administration and the first republic of Micombero. He cannot get all the credit of all previous administrations.
      I am not going to talk about what you call « discrimination on ethnicity » because it’s too vague or you want to confuse those who were victimized by his system.
      Perhaps I was too young too, but in ten years of Bagaza’s regime I have not heard of protests. Was it because every burundian was happy, I don’t think so. How many radio and TV stations were in Burundi during the second republic administration? How many political parties? How many Universities and community colleges were in Burundi during that time? How about gender equality? How many men and women served in his government? Freedom of expression is better today than it was in the second and third republic. If you don’t see that then you must be blindfolded.

  6. turagisangiye

    nous pouvons dire nimporte quoi bien sur mais ce qu’il faut savoir c’est que sur cette terre personne n’est un ange! il peut faire de bonnes choses mais ne peut en aucun cas faire plaireà tout monde comme un president peut faire tout le mal mais en aucun cas ne peut pas deplaire tout le monde(ce qui est le cas aujourd’hui)! de toute les façon,personne n’ignore que bagaza a révolutioner le pays dans tout les domaines!memes ses detracteurs l’accepte comme l’a témoigné le president actuel! il’a dit que bagaza lui a servi et lui servira comme example!est ce que il fait allusion à quoi? bien sur aux realisations admirables de bagaza! jusq’à maintenant personne ne peut egaler bagaza!si Dieu pouvait nous donner un autre BAGAZA!

    • Fofo

      @turagisangiye, je n’ai jamais été contre Bagaza. Que son âme repose en paix et surtout que sa femme a eu le courage de demander pardon pour les erreurs humaines qu’il aurait commises! Mais quand je lis les applaudissements qu’on lui accorde, il y a à se poser des questions! On dirait un président miracle, très aimé, très apprécié et très sympathique vis-à-vis de tout le peuple burundais mais aux urnes on ne lui donne même pas 1% pour lui remercier! Quelle hypocrisie!

    • NDUWIMANA pierre-claver

      Be confidentvmy dear GOD is on control be sûre an other BAGAZA will be. Ntazobari nkabagaza uko, wewe azogerageza akore ibirengeye kugira UBURUNDI busubire bube igihugu camara nubuki. Mugume musenga IMANA iramaze kubategurira uwundi BAGAZA, icogihe niho muzobonako UBURUNDI ariho bucikukira. Erege muvyihweje UBURUNDI Canke abarundu Ntibarikukira. Mugombe muvyihweze neza, ariko IMANA iravuga yuko hazoca umwanya utari munini ikazibazanira umuyibozi azotunganiriza abarundi, kuburyo abarundi bazibina ko bijukiye vyukuri.

  7. Fofo

    Les burundais sont menteurs et hypocrites! Comment un président tant applaudi et aimé peut être renversé par le moins gradé que lui? Et si réellement il était très apprécié, il aurait eu des militaires loyaux qui combattent pour lui comme nous l’avons assisté le 13-14 Mai 2015!!! Vous dites jamais comment son service de renseignement enlevait les gens! Mon père a failli être enlevé par ses agents secret heureusement que le Commandant à qui on lui avait remis était son ami! Sinon je serais grandi orphelin de père à bas âge!

    • VIATOR

      fofo je peine a te saisir .Tantot t’es pas burundais 2 minutes plus tard ton pere etait recherche ,t’as subi les affres du systeme (I) et (U).qui est tu concretement? je crois que on a droit a 1 eclaircissement
      2)1 coups d’etat reussi si on a le soutien des officiers subalternes et des hommes de rangs. C’est ce qui a manque Niyombare et Cyrille en 2015 surement qu’ils etaient absent quand on enseignait cela a l’ecole de commandement.
      Peter et les DD n’yest sont donc pour rien dans la claque monumentale du coup d’etat des generaux sans unites: c’etait vouer a l’echec de le depart. Dommage ca montre que le haut commanndament manque des perfectionnement apre X millions depenser pour leur formation. A part vous on se demandait ico muriko murindiriye A part que on a vue que Peter ataizigiye bose sinon des 16 h il pouvait rentrer par avion
      Staline avait dit a propos du pape : »le pape combien de division »

      • Fofo

        @ Dis-moi quand et où je t’ai dis que je ne suis pas burundais??? Je crois avoir dit que je ne suis pas hutu! Peut être dis ça parce que je défend la cause de ces étrangers à qui le regime Bagaza a spoliés de leurs biens!! Tu dois être parmi ces gens de Bagaza qui ont commis cette injustice parce que tu semble avoir été touché!

        • Kamana

          L’essentiel est que Son Excellence le Président Bagaza ait développé le Burundi. Au moins sous son règne les Burundais étaient respectés dans la région. Aujourd’hui, ils sont chassés comme des parias. Notre monnaie était forte. Ne parlons pas de l’armée de Bagaza, je laisse cette tâche aux experts de l’art ou science militaire. Sous le règne de Bagaza, il n’y avait pas de coupures répétées d’électricité. Et puis 11 ans de paix totale, ce n’est pas rien Fofo. La Télévision nationale que Bagaza a mis à notre disposition en 1984 reste toujours numérique. Nous n’avons personne qui puisse penser à la rendre digitale. Donc, ça prendra 100 ans (2084) pour que la Télé de Bagaza (RTNB) puisse avoir un signal satellitaire. Regardez le Stade Prince Louis Rwagasore, mon Dieu!!!!!. Le désordre est tellement visible partout que j’ai honte de dire que je suis Burundais. Heureusement, je vis avec les gens qui ne s’intéressent pas à ce qui se passe au Burundi et cela m’arrange beaucoup.

          • Fofo

            @Kamana, Pour tous ces miracles que tu viens de citer, pourquoi vous ne le démontriez pas par les urnes! Une telle personne devrait emporter toutes les voix ou à défaut la majorité mais ce que je voyais Nyangoma obtenait plus de voix que lui! Quelle hypocrisie!!!! Le Président le plus aimé est déjà connu, c’est pourquoi les autres candidats ont toujours peur de lui jusqu’à prendre la voie de suicide!

          • John

            Fofo,cela n’est pas une bonne argumentation pour ce debat. Souviens toi de la manifestation faite après l’election du President Ndadaye denoncant l’election comme un « recensement ethnique ». Dans une saine democratie, le vote se fait autour des idees et non autour des agglomerations tribalo ethniques. Quand vous mobilisez des masses d’illettres autour de leur ethnie pour vous elire, ce n’est pas que vous etes aimes pour ce que vous faites ou avez fait mais pour ce que vous etes ou pretendez etre. C’est cela qui biaise notre democratie. Tant que l’electorat, qu’on laisse par ailleurs dans l’ignomnie de la pauvrete afin de le manipuler sera mobilise autour de ca, bye bye la democratie, welcome la dictature et tous ses travers.

        • VIATOR

          Je suis trop jeune pour etre de ceux qui ont profite durant son regne mais je me reconnais dans ses qualites dont d’intransigence avec la verite .dans le post du 17 _05-2016 sur un article de Mr Abbas A travers ta reaction sur l’article http://www.iwacu-burundi.org/obseques-du-president-bagaza-son-epouse-fausta-demande-pardon-au-nom-de-son-mari/ soma ivyo .wanditse :
          « Fofo
          C’est vraiment touchant! C’est un message qui devrait nous inspirer tous!
          En tant qui a été étranger et ayant appris comment son régime a traité les étrangers(malgré qu’ils avaient contribué à la lutte pour l’indépendance et au développement), je voyais toujours en lui une personne injuste qui a expulsé les étrangers injustement et spolié leurs biens en faveur de ses proches! Par ce message, Mme Fausta Bagaza vient de me libérer et j’inviterai tous les étrangers de lui pardonner afin que son âme repose en paix! »
          Subira uharire ndabe? canke nawe siwe wavyanditse . Bon weekend

  8. Jean-Pierre Ayuhu

    Cher Monsieur,
    Voici la composition d’un des gouvernements de feu Bagaza dans lequel vous avez participé:
    Lieutenant-Colonel Edouard NZAMBIMANA (tutsi); Philibert KAYIBIGI (tutsi); Dominique SHIRAMANGA (tutsi); Jean-Baptiste MANWANGARI (tutsi); Albert MUGANGA (tutsi); Ladislas NDAYE (tutsi); Isidore NYABOYA (tutsi); Gaspard KARENZO (tutsi);
    Major Jean BANDUSHA (tutsi bien sur); Damien BARAKAMFITIYE ( enfin un hutu); Joseph NZEYIMANA ( un autre tutsi); Capitaine Tharcisse RUHWIKIRA ( tutsi bien sur); Emile MWOROHA ( tutsi); Donatien BIHUTE ( tutsi); Jean KABURA ( enfin un hutu); Lazare RUNESA ( hutu ou tutsi?)

    Donc 12 tutsi et 2 ou 3 hutu? Bonjour le cynisme envers les Hutu quand vous vantez l’esprit visionnaire de ce président! Bravo à Madame Bagaza pour votre lucidité!

    • Umurubdikazi

      Je suis decu… uwariwe wese ariko agakorera igihugu. Puisque les Hutu sont au pouvoir ,tous kes hutus sont heureux…basha turakwiye gukira iyo gwara y’ubwoko kuko jw narinzi ngo uvuze ngo ntaco bakoze aho je comprendrais …ariko ko ubuhutu canke ubututsi budasuma canke ko atawivyihaye yobizira kuberiki ahubwo vuga uti bamaze iki…

    • RUGAMBA RUTAGANZWA

      @Jean-Pierre Ayuhu,

      Bagaza avait sûrement un Gouvernement à dominance Tutsi mais il a jeté les bases économiques du Burundi mettant en place les infrastructures essentielles de base. Le CNDD-FDD a un Gouvernement dominé par les Hutus mêlés de quelques Tutsi de service type Léontine KANYANA par exemple, une figurante au Ministère de la Justice qui n’existe plus que de nom au Burundi. Ce même Gouvernement du CNDD-FDD, contrairement à celui de Jean Baptiste BAGAZA a, en 10 ans de règne sans partage, fait du Burundi le pays le plus pauvre du monde avec le PIB le plus bas de la planete en 2015 (http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1164746-pays-pauvres/)!!! Alors qui blâmer et qui féliciter? La question vous est posée, Mr AYUHU

  9. congo

    Le bilan de 10 ans au pouvoir sans aucun regret , Muganga le trouve presque parfait,pourquoi alors le pardon demandé par me Bagaza? Mais je me demande ce que fait un journaliste qui ne pose pas les vraies les questions qui fâchent. Et le régionalisme ,le clarisse? Presque Tous ses ministres étaient de Bururi,le commandement de la armée , les directeurs des sociétés venaient de Bururi. Voilà la vision . Je ne pense pas que l’absence de guerre soit synonyme de paix. Au cours des 10ans les rancoeurs étaient au comble et c’est ce qui engendre 93. Si il était occupé de 72 on en serait pas au début aujourd’hui. C’est peut être le moins mauvais de nos président mais arrêtons avec un grand visionnaire.

  10. Claude NAHAYO

    Il y a 30 ans, TRAVAIL et RIGUEUR: Merci, President BAGAZA: aujourd’hui, en 2016, il y a separation des pouvoirs: la RIGUEUR et le CONTROLE sont surtout du domaine Judiciaire: la correction des ecarts ne peut plus etre exerce par une seule personne, fut-il un President « integre et rigoureux »: c’etait possible, relativement,sous le parti unique et avec des pouvoirs extraordinaires qui etaient aux mains d’une seule personne: le President (la dictature) mais au risque des « Abus de Pouvoirs », qui sont alors inevitables dans ce contexte.
    Aujourd’hui, le contexte ne peut pas donner tous les pouvoirs a une seule personne et il ne s’agit pas de REINVENTER la roue: en 2016, avec ARUSHA, MZEE MKAPA peut aider les Burundais, s’ils le desirent sur la facon d’installer une JUSTICE INDEPENDANTE au Burundi, comme cela a ete fait au Kenya après le differend electoral terrible KIBAKI/ODINGA.
    Bravo et Respect aux travaux du President Bagaza dans le contexte des annees 1970, aujourd’hui, il faut une solution adaptee aux enjeux du moment pour la RIGUEUR: JUSTICE INDEPENDANTE. God Bless.

  11. KABADUGARITSE

    Cette histoire du fameux administrateur communal (du Kirimiro, disait-on) a toujours été considérée comme une exagération, une blague. Maintenant c’est confirmé.

    Après analyse, on peut accorder du crédit à ce que dit Muganga. Je pense en outre que Bagaza regrettait d’avoir été en service au moment des évènements de 1972. Même le petit peuple reconnaissait sa rigueur.-

    • Lambert

      J`aimerais connaître JEAN-PIERRE AYUHU et FOFO.
      S`il vous plait soyez honnete au moins une fois dans votre vie!
      Come on!!! Est-ce que BAGAZA n`a pas travaillé plus les autres? Bien sur il n`a pas dépassé RWAGASORE et son équipe mais reconnaissons que c`est un grand travailleur. Je l`ai jamais aimé pour certaines choses mais je peux pas nier la réalité. Yarateje imbere igihugu cishwe n`abandi baje kwiba n`ukwambura abarundi.

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