Jeudi 28 mars 2024

Politique

Agathon Rwasa :« Je ne suis pas dans les institutions pour avaler les thèses du Cndd-Fdd. »

12/09/2016 20

Les relations entre Agathon Rwasa et le pouvoir ne sont pas au beau fixe, en témoignent les déclarations qui fusent des deux camps. Le vice-président de l’Assemblée Nationale s’explique, et donne aussi son avis sur certains sujets d’actualité.

 

Agathon Rwasa
Agathon Rwasa

Comment vous sentez-vous aujourd’hui en tant que n⁰2 de l’AN ?

Je préfère plutôt en tant que citoyen burundais. Il est vrai que j’occupe ce poste, mais j’ai de l’empathie pour mes concitoyens. La situation que traverse le Burundi est inquiétante. Le pays fait face à beaucoup de défis, économique, sécuritaire, mais surtout le défi de l’acceptation des institutions par le peuple burundais. Une situation qui dure depuis 2015, et même un peu avant, par rapport à la dynamique des élections. C’est une crise qui a explosé avec la énième candidature du président Nkurunziza. Une candidature qui a suscité toute une controverse, mais qui était tout à fait prévisible.

Pourquoi ?

A cause du peu de clarté dans l’interprétation de la constitution. Il y a un article taillé sur mesure, l’article 302, qui est porte-malheur pour le peuple burundais. Même s’il y avait eu quelqu’un d’autre à la tête du pays, la tentation n’allait pas manquer. L’article 302 a été introduit dans la constitution sciemment pour ceux qui voulaient jouer les prolongations.

Cette candidature a été suivie par des élections contestées et que vous aviez décidé de boycotter, pourtant vous êtes aujourd’hui dans les institutions qui en sont issues…

En politique il faut toujours savoir prendre des décisions, selon les circonstances. Décider d’être dans les institutions n’a pas plu à tout le monde mais, en toute circonstance chacun est responsable de son propre sort. La question est de savoir ce qu’on fait dans ces institutions.

Vous aviez dit à l’époque que c’est pour mieux œuvrer pour le pays et protéger vos militants. Est-ce une réalité aujourd’hui ?

Si on compare la situation qu’ont vécue les militants FNL en 2010, et celle qu’ils vivent aujourd’hui, il y a une nette différence. Il y a un léger mieux parce que la logique des gestionnaires du pouvoir depuis 2005 ne permet pas aux citoyens burundais de jouir de leurs droits et libertés. L’exemple flagrant est la situation des partis politiques. C’est comme s’il y avait une tendance à un monopartisme de fait, et c’est presque tout le monde qui en souffre. Ce n’est pas donc en participant aux institutions que l’on doit bénéficier d’un traitement de faveur.

Lorsque l’intention du pouvoir est de tout monopoliser, il ne fait pas d’exception, à mois qu’on accepte d’être servile. Or, ce n’est pas la servilité qui m’a mené dans la politique, et c’est sans doute pourquoi j’ai du mal à cohabiter avec certains politiciens.

Des communiqués d’Aimé Magera, qui se dit être votre porte-parole, dénoncent souvent les exactions du pouvoir, surtout envers vos militants, alors que vous êtes dans les institutions. N’est-ce pas paradoxal ?

Le Cndd-Fdd veut rester au pouvoir par tous les moyens, et ne peut supporter aucune rivalité. Ou bien vous adhérez à ce parti, ou bien vous vous taisez. Les dirigeants du Cndd-Fdd ne sont pas tolérants envers les autres, et cela depuis que ce parti existe en 1994. Nous avons vécu des situations tragiques, on croyait que ce genre d’attitude pouvait changer avec le temps, mais rien n’évolue. Ils ne comprennent pas qu’il y a moyen de créer une harmonie dans la différence des pensées et des visions, pour arriver à une dynamique pouvant aider le Burundi.

Aimé Magera est-il réellement votre porte-parole ?

Il est majeur et responsable de ce qu’il déclare ou écrit. La question et de savoir si ce qu’il dit est vrai ou faux. C’est tout ce que je peux faire comme commentaire.

Il y a quelques jours, vous disiez que votre vie est en danger. Est-ce toujours le cas où vous sentez-vous plus en sécurité ?

Au Burundi on n’est jamais totalement en sécurité. Combien de gens ont été assassinés en pleine journée sans que les responsables soient appréhendés ? Le crime organisé est bel et bien là et les criminels bénéficient peut-être d’une certaine protection. Il peut y avoir une accalmie mais on ne doit pas dormir sur ses lauriers pour autant. Il faut toujours avoir l’œil vigilant.

Le secrétaire général du Cndd-Fdd vous a récemment accusé d’entretenir une milice. Est-ce vrai ?

Dans les calculs politiciens, il y a toujours ce genre d’accusations farfelues, mais qui cachent un objectif. Il y a à peine deux ou trois jours, j’ai eu vent d’un plan pour me nuire. Il vise à changer la direction du Parlement. On prétendrait que le pouvoir veut mettre à la tête des toutes les institutions des membres du Cndd-Fdd issus du maquis. Comme il n’y a aucune faute dont on peut m’accuser, on veut me coller sur le dos cette histoire de bandes armées. Il y a donc tout un agenda caché et la situation risque d’être insupportable dans ce pays.

Etes-vous toujours un opposant, alors que vous êtes dans les institutions ?

Je suis un opposant. Je ne suis pas dans les institutions pour avaler les thèses du Cndd-Fdd. Je défends la cause pour laquelle j’ai toujours lutté. La différence aujourd’hui est que, peut-être, je suis à l’AN. Mais ne sont pas uniquement des opposants ceux qui sont en dehors des institutions. Il y a des gens qui, lorsqu’ils étaient dans les institutions et que j’étais à l’extérieur, ne m’estimaient pas pour autant, encore moins aujourd’hui que les rôles ont changé. Mais je ne suis pas la cause de leur malheur.

Quel est votre avis sur le récent rapport de la Commission Nationale de Dialogue Interburundais CNDI et la polémique qu’il a suscitée ?

Il y a des piliers sur lesquels le Burundi repose, notamment l’Accord d’Arusha et la constitution. On ne peut pas abolir l’Accord d’Arusha du jour au lendemain. Il peut être évalué, mais l’évaluation doit être objective, mais pas sournoise. C’est un texte qui a produit ses effets, qui a permis aux Burundais de se ressouder après une décennie de déchirement. La constitution émane de cet accord, et peut ne pas être parfaite. Mais je ne crois pas qu’elle pose problème, à moins que les gens la lisent avec un autre agenda. S’il faut organiser un referendum, on ne peut pas prédire ses résultats. Autant attendre qu’il ait lieu et les résultats pourraient être déterminants.

Que pensez-vous des consultations de la CNDI ?

J’ai partiellement participé à quelques séances, mais j’ai senti qu’il y a avait une certaine manipulation. Des personnes apparemment analphabètes citaient de façon bancale des articles de la constitution à changer et parlaient de mandats avec contradiction. Je pense que si le peuple doit s’exprimer, la voie directe c’est celle du referendum. Mais je pense que modifier la constitution ou enterrer l’Accord d’Arusha n’est pas ce qui résoudra les problèmes du Burundi. C’est une façon de fuir les réels problèmes pour s’embourber dans des querelles inutiles.

Croyez-vous dans le dialogue inter burundais sous la médiation de Benjamin Mkapa ?

Il est à encourager, d’autant plus que le dialogue de la CNDI n’associe que ceux qui sont à l’intérieur en réalité. Mais sincèrement parlant je coirs que nous sommes encore très loin de réussir ce dialogue parce qu’il y a des positions tranchées entre les parties. Mais on devrait se faire violence parce que je pense que ce sont les égocentrismes qui poussent beaucoup plus à ce genre de réactions. Personne n’est parfaite, chacun a ses responsabilités et doit jouer son rôle. Nous devons nous accepter mutuellement pour faire table rase de nos différences pour l’intérêt de la nation. Et non pas être guidé par le « ôte-toi que je m’y mette. »

Comment voyez-vous les relations entre le Burundi et le Rwanda ?

Depuis le début de cette crise, j’ai toujours dit qu’il faut recourir a la diplomatie pour la résoudre. Hier, les leaders rwandais et burundais étaient des amis, et la population n’y était pour rien. Elle n’est pas la cause non plus des relations actuelles entre Kigali et Bujumbura. Elles peuvent passer par la voie diplomatique ou, en cas échéant, par la médiation sous régionale. De pauvres citoyens burundais sont tombés sur le sol rwandais, alors qu’ils allaient vendre leurs produits. Il y a quelques temps, les réseaux sociaux ont parlé d’un rwandais qui aurait été grièvement blessé par des hommes en uniformes qui parlaient kirundi. Il est urgent que la diplomatie s’active, et il n’est pas encore trop tard, car le petit paysan de Kabarore ou de Busoni risque d’être victime des relations entre nos deux pays dont sa vie dépend.

Forum des lecteurs d'Iwacu

20 réactions
  1. Salmia Irikungoma

    De toute les facons, exterminer une partie des burundais et les piller, exiles, emprisonnements selectifs etc.., pour regner eternellement n’est pas mentionnes dans la constitution burundaise, non plus dans les accords d’Arusha. Le pouvoir (de Bujumbura) en place ne respecte, ni la Constitution burundaise, ni les Accords d’Arusha qui procedent de vivre ensemble toutes les composantes de la population burundaise, et de partager ce que le pays possede, dans la paix pour tous les citoyens burundais. Tout ce que le CNDD (le pouvoir de Bujumbura) avance ; c’est pour se maintenir illegalement au Pouvoir seulement , creer le chaos total, quel desastre !! Ils n’ont plus d’arguments devant les burundais et la Communaute Internationale. Leurs acolytes sont la illegalement aussi. Ces parties, comme le pouvoir sont la illegalement, C’est pour cela qu’ils doivent aller dans le sens des DD au commande. Ils n’ont pas de choix. Sinon ils seraient marginalises, massacres, exiles ou emprisonnes comme tout burundais qui ne pense pas comme Nkurunziza.

  2. Bakari

    @Amissi Juma
    « Enfin cet accord que vous appelez « l’arnaque du siècle » a permis une certaine stabilite socio politique pendant plus une dizaine d’ annees. »

    La stabilité socio-politique peut être obtenue via une et mille façons. Des bonnes et des moins bonnes.
    Le plus difficile est de trouver la meilleure manière (pour tous) d’y arriver!

  3. Inyankamugayo

    « Même s’il y avait eu quelqu’un d’autre à la tête du pays, la tentation n’allait pas manquer. L’article 302 a été introduit dans la constitution sciemment pour ceux qui voulaient jouer les prolongations. »

    Bwa bundi rero les gens périssent par manque de connaissance en la loi!
    Ce n’est pas en tout cas les DD qui ont introduit cet article ds la constitution! Ceux qui l’ont introduit sciemment pour jouer les prolongations;

    Turindire amatora rero ya 2020
    Bravo Rwasa.

  4. roger crettol

    je cite textuellement et entier :

    [ Article 302
    A titre exceptionnel, le premier Président de la République de la
    période post-transition est élu par l’Assemblée Nationale et le Sénat
    élus réunis en Congrès, à la majorité des deux tiers des membres.
    Si cette majorité n’est pas obtenue aux deux premiers tours, il est
    procédé immédiatement à d’autres tours jusqu’à ce qu’un candidat
    obtienne le suffrage égal aux deux tiers des membres du
    Parlement.
    En cas de vacance du premier Président de la République de la
    période post-transition, son successeur est élu selon les mêmes
    modalités prévues à l’alinéa précédent.
    Le Président élu pour la première période post-transition ne peut
    pas dissoudre le Parlement. ]

    Il faut *vouloir* lire autre chose que ce qui est écrit pour trouver que le début de l’article 302 n’est pas clair. Ou bien être membre de la Cour Constitutionelle et mandaté par le pouvoir pour émettre un arrêté de complaisance – le vice-président de cette cour, parti en raison de ces pressions, n’a jamais été traité de menteur, et il ne s’est pas rétracté. Du moins, pas à ma connaissance.

    Monsieur Rwasa paie le prix de son poste à l’Assembleée Nationale.

  5. SENYAMWIZA Jean Claude

    @RWASA,

    En politique, on doit savoir ce qu’on veut. Or, j’ai vraiment l’impression que Rwasa, après autant d’années de lutte et de barbarie (crimes de guerre et crimes contre l’humanité en attaquant plusieurs fois des cibles non militaires pour massacrer gratuitement des centaines de civils innocents comme les Banyamulenge en août 2004 et les jeunes du bus Titanic…) ce Monsieur ne sait toujours pas ce qu’il veut.
    Sans avoir participé aux élections, il a accepté de siéger au Parlement sur invitation du CNDD-FDD. En somme, il peut nous raconter tout ce qu’il veut mais personnellement il ne me convainc pas. Comme le parti UPRONA aile Concilie NIBIGIRA ou GASHATSI, je ne me rappelle plus, le parti de Rwasa est, qu’il le veuille ou non, allié au pouvoir du CNDD-FDD. Le bilan de ce dernier est le sien aussi. Soit on est dedans ou on est dehors mais on ne peut pas être dedans puis dehors en même temps. C’est un mensonge que je ne goberai pas.

    • Abel

      @SENYAMWIZA,

      Arrête tes accusations gratuites sur la personne de S.E Rwasa. Si tu penses qu’il ne sait pas ce qu’il cherche, tu dois suivre celui que tu penses qu’il incarne les valeurs que tu rechereches.
      On souhaite qu’un jour, la justice sera faite. Dès ce jour, on saura qui a fait quoi

  6. KABADUGARITSE

    C’est quand on avance en âge que l’on voit mieux la lumière du soleil et ce qu’elle éclaire.-

  7. Jereve

    Si Rwasa n’avale pas les thèse du CNDD FDD, qu’est-ce qu’il en fait?

    • Bakari

      @Jereve
      Il les hume! Huuum!

      • Abel

        @Jereve et @Bakari,

        Laisse S.E Rwasa tranquille. Cette haine qui circule dans vos veines et le fruit de l’éducation que vous avez réçu. Vous devriez savoir que l’autre partie de la population burundaise est huminisée contre ce vaine.
        Je vous conseillerai de s’adapter à la vie du moment si non ce raisonnement de l’autre époque est semblable à celui des teneurs du pouvoir actuel qui ont du mal à accepter la diversité des idées

  8. Jean

    Uravuga ntuvura. Gusa nuko umengo ubwira…

  9. Ayuhu Jean Pierre

    Cher Rwasa,
    Vous avez bien résumé la chose et etes lucides en affirmant effectivement que c’est ‘ »A cause du peu de clarté dans l’interprétation de la constitution. Il y a un article taillé sur mesure, l’article 302, qui est porte-malheur pour le peuple burundais. Même s’il y avait eu quelqu’un d’autre à la tête du pays, la tentation n’allait pas manquer. L’article 302 a été introduit dans la constitution sciemment pour ceux qui voulaient jouer les prolongations. »
    Pour dire et redire que Arusha a été l’arnaque du siècle pour le pays et qu’à mon avis, il faut revoir certaines de ses dispositions, voir l’abolir!

    • Kayanda wa muyanda

      Vous êtes tous responsables, ne vous attaquez pas à Rwasa, il a dit ce qu’il devrait dire. Arusha est bien claire. Rappelez-vous de la fameuse histoire du Burundi et constatez combien d’années doivent passer pour que hutu – tutsi s’entrent dédans.
      A mon sens, il fallait accuser Arusha de n’avoir pas « légaliser » la guère de rivalité hutu-tutsi, tous les 20 ans.  » Irya si ntambara, c’est la façon d’ukuvyaruzanya entre hutu-tutsi ». Vous ne le saviez pas les cousins de Peter sont des Tutsis, arabavyaruza nyene!! C’est la fatigue qui cloture le match entre cousins.
      Bonne fête à tous.

      • QEsther

        Votre réponse est comme un couteau tranchant que vous inserez dans la plaie.
        Iyo muvyimba y’abana babantu kwari ukuvyaruzanya? Vous avez une drôle de façon de gérer des relations. If it weren’t tragic, it would be funny. You shouldn’t be writing.

    • Ntazizana

      Mr Ayuhu, il est clair tu hais les accords d’Arusha. Tu n’es pas le seul: certains dirigeants du parti au pouvoir les haissent aussi. Mais le problème qu’il ya, c’est que vous n’avez pas d’autre modèle de cohabitation pacifique à proposer.
      Prenez votre temps, essayez tout, vous terminerez par revenir sur eux!

      • Orignal

        Je suis contre les accords d’Arusha et pourtant je suis réfugié depuis 1989. Je trouve insensé de diriger un pays par cette affaire de quotas ethniques. Il faut qu’il y ait des élections transparentes et démocratiques. Que chacun soit élu selon ses compétences et projets de société ! Mais , parce que nous l’avons déjà observé, certains burundais n’acceptent pas la défaite . Alors pour qu’il n’y ait pas des dérapages , une forte commission composée des hutus , tutsi et twa , doit être mise en place. Elle sera chargée de protéger les principes démocratiques. Si un twa est élu par exemple , c’est lui qui doit diriger les affaires de l’état sans s’inquiéter . Si c’est un hutu ou tutsi c’est pareille. Elle sera l’intermédiaire entre les partis politiques , le gouvernement et la cour constitutionnelle .

        • Bakari

          @Orignal
          « Que chacun soit élu selon ses compétences et projets de société ! »

          Si vous pouviez me dire où vous auriez déjà vu cela dans l’univers!
          Il est vrai que c’est parfois nécessaire de vivre de rêves…

    • Muhima Mweru

      Mr. Ayuhu chaque fois vos réactions(prise de position), montre sans doute votre soutien indéfectible au pouvoir du CNDD FDD de manière à nier la vérité de faits, que le CNDD pour se maintenir au pouvoir à tout prix, détruit tout sur son passage. Dire que les accords d’Arusha a été l’arnaque est une aberration, c’est nier la volonté qui animée les femmes et les hommes burundais et étrangers qui ont négocié ou facilité ces accords pour ressouder le tissu social et la cohésion nationale au Burundi. C’est nier la moralité des femmes et hommes burundais et la communauté internationale qui ont tout mis en oeuvre pour que ces accords réussissent.C’est nier les capacités mentales et intellectuelles des parties prenantes à ces accords. Tu le sais, le CNDD mais en cause ces accords dans le seul but de se maintenir au pouvoir à tout prix et exclure une partie des burundais dans les institutions de la République. Seul le CNDD a entrepris à arnaquer (escroquer) le pouvoir quoi qu’il en coûte.

    • Amissi Juma

      Cher Mr Ayubu
      Dire « Même s’il y avait eu quelqu’un d’autre à la tête du pays, la tentation n’allait pas manquer. »
      Vous etes entrain de preter des intentions à une personne dont vous ne connaissez ni le profil ni les intentions, absolument rien

      Je constante avec non sans amertume que certains de nos compatriotes, surtout de la classe politique, ne sont pas a mesure de respecter la parole donnee.
      Ce n’ est pas  » l’article 302, qui est porte-malheur pour le peuple burundais » mais plutot nous burundais, qui tuent , violent, volent, son semblable. Qu’ a fait un pauvre paysant de Cendajuru pour subir les feux de ce fameux article, dont il ne connait meme pas l’ existence ( encore faut il qu’ il sache lire et ecrire)
      N’ est ce pas un peu trop facile de dire « Arusha a été l’arnaque du siècle pour le pays .. »
      Si nous burundais, classe politique ne sommes pas en mesure de respecter des accords signes, la crise actuelle a de beaux jours devant elle

      Enfin cet accord que vous appelez « l’arnaque du siècle  » a permis une certaine stabilite socio politique pendant plus une dizaine d’ annees. Certe l’ accord n’ est pas parfait loin de la, mais si au moins ceux qui l’ ont signe pouvaient en tenir l’ esprit et la lettre, on en serait pas la ou on est actuellement
      Gira Amahoro

      • Orignal

        Et pendant ce temps les autres amassaient les armes pour faire la guerre. Il faut être dupe pour croire ce que vous avancez Mr. Les armes qui sont déjà saisies prouvent suffisamment ce que l’on faisait pendant la période soi- disant stable . Aujourd’hui la majorité des défenseurs d’Arusha sont ceux la même qui en 2000 étaient contre les mêmes accords.

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