Le 8 juin, Mireille Niyonzima, présidente de l’Association pour la Défense des Droits de la Femme (ADDF), écrit au président de la République. Elle lui demande d’intervenir personnellement pour que s’arrêtent les violations des droits de l’Homme au Burundi. Trois jours plus tard, Hamza Venant Burikukiye, président de l’association Capes+, répond à la correspondance…
<doc4333|left> Et ce 25 juin, Mme Niyonzima aura donc tenu une conférence de presse pour crier à l’imposture. Car pour elle, M. Burikukiye a manqué de respect au numéro un burundais. Elle fait savoir que M.Burikukiye n’a aucun pouvoir pour réagir à la place du concerné et surtout pas le président de la République : « Cela se définit comme un manque de respect à l’égard du chef de l’Etat.»
Elle indique que cette correspondance avait pour but de lancer un cri d’alarme au chef de l’Etat, l’implorant de réagir sur les violations graves des droits de l’homme observées au Burundi. « La femme est la principale victime de ces violations, d’où la solution de s’engager dans la recherche d’une solution idéale », explique-t-elle.
Elle précise encore que toute personne ou organisation a le droit d’adresser une lettre au président de la République, car c’est le père de la Nation.
Par ailleurs, elle affirme que le président du capes+, dans une lettre qu’il lui a adressé, l’accuse de faire des revendications qui frisent la rébellion.
Mme Niyonzima mentionne que cela vient s’ajouter aux bruits qui courent, selon lesquels elle préparerait un plan pour saboter la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance. « Des gens disent que je prévois de donner aux membres de l’ADDF des habits noirs, le jour de la célébration de l’indépendance du Burundi, pour ternir l’image du pays à l’étranger », s’indigne-t-elle.
Elle ajoute aussi que d’autres soutiennent qu’elle collabore avec 3 femmes du groupe terroriste Al Qai-da.
Mme Niyonzima s’insurge contre ces accusations qui, selon elle, mettent en danger sa vie et celle des membres de l’ADDF, en les comparant aux ennemis de la nation et en incitant aussi la population à les attaquer. Elle fait savoir qu’à cause de cela, elle n’est pas en sécurité ces derniers jours à cause de cela.
L’ADDF réclame une réponse du président Nkurunziza
Mme Niyonzima demande au président de la République une réponse à la correspondance qu’elle lui a adressée. « Cela fait 17 jours que nous attendons », précise-t-elle.
Elle déclare que les femmes burundaises sont convaincues que le président de la République est en mesure de les aider à sortir de cette crise actuelle. « Nous sommes épuisées de supporter toutes les conséquences des violences politiques et socio-économiques », s’indigne-t-elle.
Elle signale que si rien n’est fait, les femmes porteront leur cri au delà des frontières nationales, accompagnées d’un appel à tout le peuple burundais a soutenir la démarche de recherche de la paix durable.