Jeudi 28 mars 2024

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3.000 hommes pour le Burundi, la première option de Ban Ki-moon

Au moment où Bujumbura propose un déploiement de 20 policiers non armés dans le cadre de la mise en application de la Résolution 2279, le Secrétaire général de l’ONU, place la barre très haut.

Arrivée du contingent éthiopien à l’aéroport de Bujumbura en septembre 2004
Arrivée du contingent éthiopien à l’aéroport de Bujumbura en septembre 2004

Qualifiant la situation sécuritaire prévalant au Burundi de ’’précaire, au point d’en être alarmante’’, Ban Ki-moon, donne dans son rapport, trois options pour une nouvelle mission policière de l’ONU au Burundi, pour aider à mettre un terme à près d’un an de violences.

Dans son rapport, le Secrétaire général de l’ONU, indique que déployer une force pouvant aller jusqu’à 3.000 hommes constitue «la seule option pouvant fournir une certaine protection physique à la population » mais que la préparation de la mission pourrait prendre des mois et présenter des défis logistiques.

Comme deuxième option, M. Ban préconise l’envoi 228 officiers de police onusiens pour travailler avec les responsables des droits de l’Homme et peut-être les observateurs de l’Union africaine (UA), qui pourraient lancer l’alerte mais ne protègeraient pas les civils.

La dernière option présentée est que le Conseil de sécurité décide d’envoyer un groupe de 20 à 50 officiers pour l’évaluation de la police burundaise, ces deniers ’’aideraient à la mise en place d’améliorations concrètes et mesurables du respect des droits de l’Homme et de l’Etat de droit ».

Plusieurs diplomates tablent sur la deuxième option : l’envoi de 228 officiers de police. Cependant le gouvernement burundais se dit disposé à accueillir une vingtaine d’experts policiers non armés. Bujumbura a déjà averti qu’il s’opposerait à une grande présence policière onusienne.

Pour le gouvernement burundais, ces experts policiers ’’viendraient apporter l’expertise nécessaire aux forces de sécurité burundaises dans le cadre de la promotion des droits de l’homme et faire progresser de manière générale l’Etat de droit’’.

Pour Bujumbura, ’’cette présence onusienne viendrait par ailleurs renforcer l’action des observateurs convenus avec l’Union Africaine et dont les modalités de déploiement sont en cours de négociation’’.

L’opposition favorable à l’envoi de 3.000 policiers armés

«L’option qui semble acceptable au Cnared (Conseil National pour le respect de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et de l’Etat de droit) est la première option préconisant l’envoi de 3.000 policiers armés capables d’assurer une réelle protection à la population civile», a réagi Jérémie Minani, porte-parole de ce conseil.

Les deux autres options sont totalement inacceptables pour le Cnared. Car, justifie-t-il, ce dont les Burundais ont besoin est une force de protection et pas une centaine voire même une dizaine d’observateurs qui assisteront impuissamment aux exactions comme ce fût le cas au Rwanda en 1994 avec les 270 hommes de la Minuar.

Et de déclarer: «Ces deux dernières propositions montrent tout simplement que les Nations Unies n’ont pas tiré les leçons de l’histoire. Elles contredisent d’ailleurs l’analyse de la situation sécuritaire au Burundi faite par le Secrétaire général, une situation jugée alarmante».

Forum des lecteurs d'Iwacu

16 réactions
  1. Gabe

    Faites venir ces mercenaires et ces fomenteurs des génocides en Afrique depuis la colonisation, vous verrez, ils iront arracher le Président Nkurunziza au lit comme ils l’ont fait en Cote d’Ivoire. L’histoire me donnera raison.
    Tant que le génocide n’est pas consommé au Burundi, ils ne se reposeront pas. Ils cherchent à réitérer le Rwanda au Burundi. Nous les combattront jusqu’au dernier.

  2. Henry Douglas

    Attention, attention!  » abarundi bati: ‘igiti ntikigukora mu jisho kabiri’. » Les erreurs du passee faites par certains de nos presidents doivent nous servir des lecons, pas seulements aux burundais mais plutot tous les africains en general. Les peuples burundais ne sont plus manipulables comme dans les temps anciens, actuellement ils savent distinguer ce qui est bon et mal pour l’avenir de la societe. Que les onusiens arretent leurs plans, qu’ils aillent appliquer cela en Belgique, en France et en…………………………..

  3. Inyishu

    Alors j ai une question et j’ ai besoin d’ une réponse, est ce que les NU sont la pour une paix mondial? supposons que Oui, alors si les NU prévoit d’ envoyer 3000 hommes au Burundi combien alors pour le Nigeria? ou des milliers de gens innocents sont tués violés enlèvement d’ écolières mariées de force ,? combien en Libye ou on a deux gouvernements et plusieurs armés? combien en syrie? au Yemen? en Irac? en RDC? au Soudan? au Sud soudan? … le Rwanda aussi apparemment ca commence. Ou est l’ objectivité des NU
    quelqu’un peut répondre ? Merci

    • Claude Nahayo

      Mr ou Madame Inyishu,
      Souvenez-vous que l’ONU a preserve la paix mondiale, tout au moins, entre les USA et l’URSS , pendant 50 ans, sinon la guerre entre ses deux pays signifiait la destruction totale de notre planete terre, dont notre Burundi. L’ONU a ramene tant bien que mal la paix dans de dizaines de pays en Amerique du Sud, en Asie, au Liban, etc. etc. mais la presence militaire de l’ONU n’est qu’une contribution « neutre » des pays puissants militairement pour calmer les ardeurs meurtrieres ou guerrieres dans tel ou tel pays: on impose pas la paix pour ceux qui veulent en decoudre par la violence, comme Mr. Ban-Kin-Moon, la force de police, quelle que soit sa taille, n’est pas un substitut au dialogue et a la concorde (un compromis de paix) entre les Burundais, sous l’egide du sage HE Mkapa. La plupart des 165 pays du monde sont en paix et c’est grace, en partie, a l’Organisation de dialogue mondiale qu’est l’ONU. Moins d’une trentaine de pays sur 165 pays, dont le Burundi, sont en troubles. Les autres comme la Zambie, Malawi, Namibie, Botswana, Tanzanie, Ghana, etc. n’ont pas de conflits politiques violents en cours. La Tanzanie aurait pu etre un bon exemple pour le Burundi depuis l’independance…beaucoup de regrets….

      • Inyishu

        Merci beaucoup. alors pourquoi pas aussi x? milliers d’hommes pour la paix au Nigeria?20milles morts!!!!! ? combien en Libye ou on a deux gouvernements et plusieurs armés? combien en syrie? au Yemen? en Irac? en RDC? au Soudan? au Sud soudan? …

  4. moi

    Ca c’ e ne sont que des propositions qui devrait être approuvé ou non par le conseil de sécurité et on sait tous que la proposition des 3000 ca ne passera pas !!! aussi longtemps que la Chine et la Russie soutienne le Pouvoir en place à Bujumbura;228 non armés peut entre biensure avec l accord de Bujumbura si non ce serait alors la trentaine que Bujumbura a déjà approuvé

  5. Anselme

    Ngo  » usenya urwe umutiza umuhoro » connaissez-vous un seul pays ou l’ONU a amené la paix sans la volonté de ses citoyens? Mais il y en a plusieurs où il a mis les gens au pouvoir!  » on connait un arbre par ses fruits », courage qui cherche trouve!

  6. John Chris Nizeyimana

    Nous connaissons tous ce qui s’est passee au Rwanda, on me va pas permettre que ca se passe au Burundi. Le rwanda et tous les demons occidentaux qui ont facilite 1990-1994 derriere cet de troupent onusiens pour qu’ils puissent infiltrer inyenzi, decendre l’avion pour ainsi trouver un autre cadeau de genocide aux real bad guys. Lord help us!

  7. Ntahitangiye

    Jewe ico mbona, ivyo bifatirwa muri ONU n’ukubera Mkapa, Museveni,n’abandi ba presida bo muri Afrika, bariko bararondera umuti w’ingorane z’i Burundi batabivugira hejuru. N’ukugirango bamenye aho babigejeje. Mbega nt’abasikare ba ONU boza kurondera ba banyeshuri 200 ba bakenyezi banyurujwe muri Nigeria ?
    En plus, éclairez-nous; qui sont actuellement membres du CNARED ?
    https://twitter.com/Ikiriho/status/721887213164896256.

  8. Claude Nahayo

    Une ommission importante de cet article: Mr. Ban-Ki-Moon a tenu à préciser que cette force policière, quelle que soit sa taille, n’est pas un substitut au dialogue inclusif interBurundais (aupres du sage HE Mkapa). S’il-vous plait, ne soyons pas la Syrie-bis, ne prenons pas le temps de (jouer la montre) pour tester les rapports de forces sur terrain des protagonistes Nationaux et Internationaux, de la crise Burundaise. Ce serait probablement l’autodestruction de notre pays. En effet, le dialogue inclusif, avec le facilitateur HE MKAPA, est la clef de la solution à la crise Burundaise. La mission de la force policière ONUsienne est d’appuyer le retour à la stabilité du Burundi et du fonctionnement de ses institutions. Le dialogue inclusif est indispensable. Le facilitateur pourrait aussi être consulte et dire son avis sur le nombre des policiers requis pour bien remplir sa mission.

    Je voudrais bien me tromper, mais on peut sentir que les forces en présence, nationales et internationales, ne vont pas hésiter d’aller au pire des violences ( moi et vous étant les victimes innocentes ) pour aboutir…finalement….au dialogue inclusif…c’est cela l’absurde. Pour ceux qui veulent voir, le rapport de forces, inter-burundais et international au Burundi, n’a rien à voir avec cette force policière : on a donc tous intérêt à la réussite du dialogue auprès de HE Mkapa, sinon la présence ou non d’une force policière, quelle que soit sa taille, n’empêchera pas que nous allons tous (de tous bords) connaitre plus de souffrances et de violences terribles que nous n’ayons déjà subi aujourd’hui, et au bout de ces violences potentielles futures, les Burundais seront obligés de retourner au « dialogue inclusif » qu’ils auraient inutilement retardé. S’il-vous-plait, ne prenons pas la route de la Syrie. Pourquoi devoir passer par les violences alors que la voie de la paix est déjà disponible. Frères et Sœurs, Prions pour la réussite rapide du sage HE Mkapa.

    • Novat Nintunze

      Bien dit Mr. Nahayo. Nos leaders doivent revenir à la raison, si ce sont les pauvres sans pouvoir qui vont périr.

  9. eric

    3000 policiers peuvent aller en belgique,france
    229 policiers peuvenet venir au burundi mais donner les des conditions:
    1. les armes qui’ils vont utiliser doivent etre approvisioner pa l’armee burundaise
    2.ces policiers vont avoir une annee renouvalble et non renouvalable si il ya la paix
    3. ces policiers ne doivent pas venir des pays comme france,USA,Belgique
    4. le gvment du burundi doit avoir les curriculum viate de chaque policier
    5.150 de ces policiers vont etre aux frontieres rwanda-tanzanie-kongo

    NB:si on fait pas attention,ces policiers viennent pour descendre l’avion du president ou organiser autre chose qui stimulera des massacres a type genociare que ils ont rever depuis longtemps.

    DONC C’EST EXTREMEMENT IMPORTANT DE CONNAITRE CHAQUE POLICIER,SON HISTORY .SI IL EST VRAIMENT POLICIER DANS SON PAYS?!! OU AUTRE CHOSE.
    DE PREFERANCE ILS DOIVENT ETRE AFRICAIN QUE LE GOUVERNMENT BURUNDAIS CHOISI

    • kimana armand

      Plus bête que toi, l,on meurt.

    • Yves Pierre

      Je ne comprends rien au 2° commentaire. Quelqu’un peut’il me dire ce que Eric veut dire. Il est nécessaire de mettre en place un solution pour le Burundi, qu’il faut une intervention extérieure dans la mesure ou le gouvernement ne maîtrise ni ses forces de l’ordre, ni son armée et encore moi son opposition. Mais ce qui est absolument vrai c’est que cette solution serve à mettre en place un  » vrai Dialogue Inclusif Inter Burundais  » afin de retrouver la stabilité & la croissance.

      • Bakari

        @Yves Pierre
        « …afin de retrouver la stabilité & la croissance. »
        La croissance de quoi? Démographique?

    • l'histoire est en marche

      Pour info, le président du Burundi ne prend plus d’avion depuis bientôt une année. Il ne risque donc point d’être victime d’un accident aérien.

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