Vendredi 19 avril 2024

International

17e Sommet de l’EAC : des ONGs burundaises en exil espèrent une position unanime en faveur du peuple burundais

08/09/2016 10

Ce jeudi 4 septembre, les ténors de la société civile burundaise en exil ont adressé une correspondance au président tanzanien. Ils pensent que le sommet sera ferme en vue de sauver les Burundais.

Quelques figures de la société civile burundaise en exil
Quelques figures de la société civile burundaise en exil

Les représentants de ces associations rappellent que la crise découlant de la volonté du président burundais Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat vient de passer une année et demie sans qu’une solution pacifique soit trouvée.

Cette lettre précise que la crise persiste. Le nombre de cas d’assassinats, de tortures, d’enlèvements, d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de viol et de violences faites aux femmes, ne cessent de monter selon cette correspondance.

Selon ce message, cela se passe dans contexte du discours de haine institutionnalisée qui a abouti à une sorte de négationnisme du génocide rwandais par le parti au pouvoir. Ces organisations de la société civile burundaise en exil reprochent le gouvernement burundais ’’de saboter les efforts du facilitateur’’. «Non seulement il influence l’invitation par le biais du secrétaire générale de l’EAC, mais aussi par la récusation des parties prenante», s’insurgent-elles.

Les associations signataires de cette lettre sont convaincues qu’une fois cette Communauté Est Africaine unie, cohérente et ferme pourrait à elle seule prendre des décisions de nature à avancer le processus de dialogue inter-burundais qui doit être inclusif et transparent.

A cet égard, ajoutent ces ONGs burundaises, le sommet des chefs d’Etas de l’EAC, au nom des peuples de la région, peut soutenir clairement le facilitateur dans le dialogue inter-burundais, William Benjamin Mkapa, le déploiement des 228 policiers des Nations Unies au Burundi, exiger au gouvernement du Burundi d’arrêter les crimes graves commis par ses agents et les acteurs non étatiques.

Ce n’est pas tout. Ces associations souhaitent que le sommet de l’EAC condamne l’assassinat de la députée Hafsa Mossi assassinée en pleine rue en juillet 2016.

Ces associations demandent qu’il y ait des sanctions économiques contre le gouvernement du Burundi. Ces organisations appellent ces chefs d’Etat à exiger l’arrêt du processus entrepris par la Commission de dialogue inter burundais(CNDI) visant le rejet de l’Accord d’Arusha et la révision de la Constitution.

Ces organisations espèrent que ce sommet des chefs d’Etats va finalement converger sur une position unanime et ferme en vue de sauver le peuple burundais. «Ce sommet peut contribuer à la prévention du génocide de masse et la régionalisation du conflit burundais».

Signalons que Bujumbura a toujours balayé d’un revers de la main les accusations de ces organisations de la société civile. Certains représentants de ces organisations sont qualifiés de putschistes et par conséquent sous mandat d’arrêt.


Les organisations Signataires

Il s’agit de de l’Action des chrétiens pour l’Abolition de la Torture(ACAT-Burundi), Associations des Mamans Célibataire(AMC), Association pour la Protection des droits humains et des détenus(APRODH), Collectif des Avocats des Victimes des Crimes de droit international au Burundi(CAVIB), Forum pour la Conscience et le Développement(FOCODE), Burundaise des journalistes (UBJ), Coalition Burundaise pour la Cour pénale internationale (CB-CPI), Coalition de la société civile pour le Monitoring électoral(COSOME), Forum pour le renforcement de la société civile(FORSC), Mouvement citoyen Halte au Troisième Mandat(HTM), Mouvement des femmes et des filles pour la paix et la sécurité(MFFPS), Mouvement international de la Jeunesse burundaise , Réseau des citoyen Probes(RCP).

Forum des lecteurs d'Iwacu

10 réactions
  1. RUGAMBA RUTAGANZWA

    @FOFO
    Partiales quand ces sociétés civiles independantes, et non celles infeodees au CNDD-FDD, défendent les citoyens innocents contre la barbarie (tortures, viols, enlèvements, disparitions forcées et exécutions extrajudiciaires) policière, celle des Imbonerakure et des agents du service national de renseignement? Cessez d’être hypocrite, FOFO !!!

    • Ayuhu Jean Pierre

      Rugamba Rutaganzwa,

      Tant que vous verrez les problèmes chez l’autre, le Burundi et les burundais souffriront encore! Nous n’avons jamais cesser de le dire qu’il n y a pas de gentils d’un côté et des méchants de l’autre… Honorable Rwasa a dit ceci: c’est ‘ »A cause du peu de clarté dans l’interprétation de la constitution. Il y a un article taillé sur mesure, l’article 302, qui est porte-malheur pour le peuple burundais. Même s’il y avait eu quelqu’un d’autre à la tête du pays, la tentation n’allait pas manquer. L’article 302 a été introduit dans la constitution sciemment pour ceux qui voulaient jouer les prolongations. » Cette constitution n’a pas été écrit par le CNDD-FDD et encore moins ces extraterrestres dits Imbonerakure..Mais, ce sont d’abord les membres de la société civil qui en ont exploité les failles et ont appelé les jeunes, préalablement excités, à s’en prendre à la police, aux citoyens innocents, à leurs biens etc…Voilà les résultats cher Rugamba Rutaganzwa,

  2. Salmia Irikungoma

    Avant d’etre dans ces organisations, ce sont des citoyens burundais, ils ont droits de defendre leurs droits et la survie de tous les citoyens burundais. Nta numwe arusha uwundi kuba umurundi. Uwubaye president si uko aba arusha abandi barundi kuba umurundi, ategerezwa guha amahoro abarundi bose, kandi umurundi wese arafise ijambo kubiraba ukubaho kwiwe n’ukwabandi mu mahoro, mu gihugu ciwe. Societe civile ikorana n’uwo wese yifuriza umurundi kubaho neza mu mahoro, yubahirijwe muri vyose, wewe fofo wifuza amahoro ya wewe wenyene canke ya bamwe ntaho uroye.

  3. Ayuhu Jean Pierre

    Chers tous,
    J’ai lu avec une très grande attention le contenu de la lettre adressée à qui de droit par différentes associations dite de la société civile. Toujours le même état d’esprit car les membres de ces associations sont gentils, croient-ils, et les autres, les méchants, ennemis du peuple etc…
    Je rappelle simplement -du moins à ceux qui veulent entendre et comprendre- qu’au lendemain de la déclaration de candidature de Pierre Nkurunziza, les mêmes associations, du moins ses membres, ont appelé la jeunesse à descendre dans la rue. On ne sait pas quel message les organisateurs leur ont donné mais les faits sont tels que ces jeunes se sont pris à la police, à la destruction des biens des citoyens, aux meurtres etc…Mais comme les burundais ont de la peine à voir les réalités en face et assumer les faits, seuls certains quartiers, dont la population est composée majoritairement par des tutsi, ont répondu à l’appel.
    Ces associations ont crée des ennemis à abattre: les imbonerakure qui semblent-ils font la pluie et le beau temps! Or, il s’avère que toutes les formations politques ont des organisations de jeunesse qui leur sont affiliés et comme par hasard, tout le monde est gentil, sauf les Imbonerakure. Mais petit bémol car hier, ce fut les JEDEBU, les méchants..!
    De cette contestation à l’appel de ces gentils signataires, est née des groupes armés pour combattre le pouvoir.
    Peut-on, avec honnêteté intellectuelle, établir un lien entre les deux événements et de conclure finalement que ces mouvements armés sont la création des associations, qui aujourd’hui, jouent le rêle de l’agneau contre le loup Nkurunziza?

    • Yves

      Vous opposez de manière (volontairement) très binaire la situation, les « gentils » d’un côté et les « méchants » de l’autre. Je pense qu’il faut reformuler correctement cette affirmation. Il y a d’un côté les « légalistes » (qui récusent le fondement juridique du troisième mandat) et les « progressistes » (qui souhaiteraient que leur pays évite la peu envieuse dernière place du développement humain au monde), et de l’autre les « arnaqueurs » (qui inventent n’importe quoi pour justifier le troisième mandat) et les « conservateurs » (qui souhaitent conserver les leviers de pouvoir et l’enrichissement qui va avec). Tout le monde a compris depuis bien longtemps de quel groupe vous faites partie…

  4. Fofo

    Qu’appelle-t-on les organisations qui se coalisent avec des politiciens pour défendre des intérêts politiques? Au Burundi nous avons des organisations dite de la « société civile » divisées en deux : Celles qui sont proches du Gouvernement et celles qui sont proches de l’opposition!!!
    Normalement les ASBL malignement dénommées « Société civile », en situation de crise, devrait démontrer une neutralité afin de jouer le rôle du MÉDIATEUR ou du MODÉRATEUR mais quand elles se montrent déjà partiales qui peut avoir confiance à leurs dires!

    • Ayuhu Jean Pierre

      Je complète le propos de Fofo en rappelant à toutes fins utiles que dans le premier « gouvernement » du CNARED sous la présidence de Nyangoma, Vital Nshimirimana occupé les fonctions de président de la Commission ( ministre des) Droits de l’Homme, Justice et Solidarité avec les Sinistrés au moment où Ninihazwe Pacifique était secrétaire exécutif et presque no 3 trois du régime Nyangoma……
      Va savoir ce que veut dire société civile

    • Peter James

      Izo NGOs ko tutazumvise mu 1972,1993 Ndadaye ahejeje kwicwa ko tutazumvise
      Ngendandumwe yishwe, ko tutazumvise Ntaryamira yapfuye.
      NGOs ziserukira ubwoko ntizibaho .

      • Peter James

        Mbega mu 1988 (Ntega/Marangara)
        Nta NGOs zariho?

        • Ntazizana

          Ariko wotomora iciyumviro cawe ukareka gukikiriza? Uragenda urondere amatalikI yaho zemerewe gukora. Nayo iyo myaka imwimwe udondagura, mur’abo banditse iryo kete hoba harimwo n’abatari bwavuke.

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